CHRONIQUE Mystères de notre planète par René LEYVRAZ L A scie des soucoupes volantes continue et s'amplife. On rencontre partout des a Martiens, il arrive même qu'on crose leur tirer dessus, ce qui est une manière comme une autre d'entrer en rapports avec ces prétendus frères d'un autre monde, présentés par ailleurs comme des messagers angéliques... Quelque part en France, un brave homme a vu en pleine nuit sa maison investie par une troupe affolée au clair de lune, on avait pris pour des e Martiens» des plantes qu'il avait emmaillotées sur son balcon pour les garder du gel! Visite des Martiens, voyages interplanétaires... Il y a. dans toutes ces histoires, une sorte d'ambition démesurée, de mégalomanie prométhéenne, bizarement mêlée de terreur panique, de a catastrophobie aiguë. Il serait plus sage de s'occuper de notre bonne vieille Tene, ce serait-ce que pour y mettre un peu d'harmonie pour le cas où des voi- sins planétaires auraient l'idée de venir écouter nos singuliers concerts. Nous sommes des dieux, nous pouveas tout ! Nous avons cublié la fin de Prométhée. B.en plus, tout le bruit que nous faisons conspire à nous faire oublier, à chacun d'entre nous. que la Terre ne nous est donnée que pour un temps infime, pour une brève aventure entre deux gouffres de mystère - une aven.. ture qui serait vraiment ebrorde si elle n'était que de la Terre. Mais bien vite, noyons ces soucis dans la Masse, comme le moucheron se noie dans son er Laim, parce que la Manse, elle. continue, et qu'on pense qu'elle continuera indefiniment ivre de sa danse et de son bourdonne- ment comme l'essaim des éphé- mères... - Qui vous parle de s'en le- nir à la Terre ? Nous roas vers d'autres mondes. d'autres mon- des viendront à nous, nous met- trons l'homme à l'échelle de J'Univers stellaire ! sous le titre : « MYSTERE » Tout d'abord, elle tremble, cette Terre. Elle tremble plus de raison, et cela nous vaut que de vraies catastrophes, comme celles des iles grecques, du Ja. pon et d'Orléansville, que les savants n'arrivent guère à ex- pliquer. Cela devrait nous donner à réfléchir. Nous sommes sûrs de notre Terre, comme si elle avait été toujours pareille à elle-même et que nous la dussions garder telle quelle pour l'éternité. Nous en sommes si sûrs qu'elle finit par nous lasser comme un vien joue: : nous nous proposons d'exploiter d'autres astres qui deviendraient nos colonies... L'orguel humain se distend jur- qu'aus étoiles et menace de cla quer comme une vessie vessie sur- gonflée. Qu'est-ce que Dieu pourrait bien faire encore là-dedans ? Lire la suite en dernière page,