Les soucoupes tantané de direction, caractères rapportés par certains observa- teurs. » 51 vraiment les Martiens- à supposer qu'ils existent de valent nous rendre visite, croyez- vous qu'ils aurafent exactement notre constitution physique, qu'ils utiliseraient des appareils et des vêtements analogues à ceux qui ont été conçus par nos Ingénieurs ou qui n'ont vu le jour que dans l'imagination débordante des au- teurs de roman d'anticipation : croyez-vous surtout que la nature et le degré de leur évolution scientifique puissent être analo- gues aux noires. Que de coinci- dences et d'invraisemblances I qui Journaliste ▶ Heureux n'avez pas vu votre soucoupe vo- lante Consolez-vous en pensant que, pour les lecteurs sérieux, c'est une garantle d'honnêteté d'objectivité. Mals faltes plus, en n'accuelllant qu'avec un scepti- elsme non déguisé les témoigna- ges des correspondants en-qui-on- peut-avoir-confiance, de-bonne-fol ou qui préfèrent garder l'anony- mat. Il est même de votre devoir de lutter contre cet affaiblisse. ment de l'esprit critique qui ca- ractérise notre époque de culture universelle mais par trop super- ficlelle ». 90% SINON 99% DES CAS PEUVENT ETRE EXPLIQUES eue M. Bonte examine également plu- sleurs cas de phénomènes céles tes signalés ces dernières années et donne pour chacun une expli- catlon dont on appréclera la soll- dité. Il démontre que la majorité des prétendues soucoupes volan. tes sont des phénomènes naturels qui se produisent aux hautes alti- tudes. Il a notamment observé et photographlé, dans la région de Lons-le-Saulnier, a une trainée lumineuse rouge orangé se déta- chant nettement sur le fond som- bre du ciel. Cette trainée était Issue d'un point qui se déplaçalt lentement du sud vers le nord dans la partie du clel située à l'ouest de Lons-le-Saulnler. Les témoins de ce spectacle auralent volontiers vu dans ce météore une manifestation de soucoupe volante: Ils se sont ral- liés sans hésitation à mon expli- UNE CONSEQUENCE POSSIBLE DES EXPERIENCES ATOMIQUES » Dernièrement, un physielen américain, M. W. Scott, a demon. tré qu'il était possible de produl- re artificiellement en laboratoire des météores analogues aux sou- coupes volantes, sous l'aspect de sphères entourées d'anneaux bril lants. Ce phénomène n est pas anns analogie avec les anneaux qui se produlaent lorsqu'on fail passer des bouffées de fumée A travers un orifice circulaire. et tous les fumeurs se sont amusés à faire des ronds avec la bou. che. Les expériences atomiques De sont peut-être pas étrangères à a formation de météores jusqu'ici Inconnus. Dans une étude qu'll a l'amabilité de nous communiquer. connue, à plus forte raison la haute atmosphère. A TRAVERS LES SOUCOUPES » L'argument le plus importan: pour démontrer l'inanité des sou. coupes volantes est certainement cette information qui nous vient d'Amérique. Une formation de soucoupes volantes ayant été si- gnalée dans le ciel de Washing- ton, les bases aériennes d An- drews et de Ballingfelds reçol- vent l'ordre de les intercepter à tout prix. Courageusement les avions à réaction foncent à 1.000 à l'heure, on peut dire dans le brouillard ». et traversent sans subir le moindre dégät, leurs pré- tendus adversaires qui n étaient autres que des sortes de nuages. Que penser alors de certains témoignages troublants émanant d'observateurs avertis tels que pilotes d'avions, professeurs d'ins titutions scientifiques, etc. ? Rap- pelons tout d'abord que les phé- nomènes qui se passent dans l'at- mosphère sont loin d'être tous connus, même des spécialistes. D'autre part. l'esprit critique falt parfols défaut même à des sa- vants respectables. Enfin pour qui connalt l'ambiance de certains cercles militaires, la mystification n'est pas exclue vis-à-vis de cer- tains camarades plus naifs » Des météores ont été observés de tout temps, mais on n'y pré- talt pas la même attention qu'au- Jourd'hui où tout le monde veut avoir vu sa soucoupe volante. I s'agit là d'un cas banal d'illusion collective dont les milieux selen- tifiques eux-mêmes ne sont pas exempts. cation. UN AVION A REACTION » Il s'agissait en l'occurence du sillage d'un avion à réaction se déplaçant à grande altitude et à grande distance, d'où la lenteur apparente de la trainée lumineu- se et l'absence du vombrissement caractéristique. La couleur rouge du sillage était due simplement à l'altitude de l'avion qui étalt encore éclairé par le soleil. alors que celui-ci était pour nous cou- ché depuis longtemps. Tout le monde a vu des stratus colorés en rouge au-dessus de l'horizon après la disparition du solell, ce qui correspond évidemment au même phénomène ». ... il y a d'ailleurs d'autres phénomènes qui, Ignorés des non Initiés ou même des spécialistes. ont accrédité la légende des sou- coupes volantes... Le Directeur de la station météorologique d'Al- ger a révélé que les prétendues soucoupes observées dans cette région n'étaient autres que des ballons sondes munis d'un dispo- sitif lumineux: les courants ré- gnant dans la haute atmosphère falsalent évoluer ces engins de façon apparemment déconcer. tante. DES NUAGES M. OLIVEIRA s'amuse beaucoup à lire, dans un hebdomadaire à sensation, un reportage sur les soucoupes volantes. W L'éclairement des nuages par des sources lumineuses puissan- tes peut donner lieu aussi à des évolutions ahurissantes d'objets brillants. L'intersection du fais. ceau lumineux avec la surface d'un nuage peut donner des ima- ges de toutes formes depuis e cercle jusqu'à des ellipses plus ou moins allongées. les Images pouvant être uniformément bril. lantes ou, au contraire, sombres au centre. et vivement éclairée sur les bords. Ce phénomène pourrait expliquer la rapidité ex- traordinaire de certaines sou coupes et leur changement Ins volantes doute attribuables & des météores d'origine connue ou nouvelle La Ain, dans quelques cas parties liers, il s'agirait peut-être d'es gins nouveaux en cours d'estal. » Quant à l'origine extrader. restre des soucoupes volantes, elle ne repose sur rien de positif et nous pourrions dormir sur nos deux oreilles si nous n'avions que cette appréhension. Nous avons, hélas, plus à craindre de nos sem blables que des Martiens.) L'expérience de Scott a été critiquée par le professeur G. Ray Wait, de l'Institut Carnézie de Washington, qui prétend que les conditions nécessaires à la for mation de ces anneaux n'existent pas dans la haute atmosphère La météorolozie est cependant une selence bien jeune pour autoriser de telles assertions: l'atmosphère normale n'est déjà pas si bien Cigares de ses enfants, M. Oliveira con- tinuait à coller du papier et à gonfler ses montgolfières, Quel que peu surpris au début, ses voisins ne taroèrent pas à ran- ger cette peu dangereuse dis traction dans le domaine des choses normales. M. Oliveira) Ah! oul, celui qui fabrique des montgolfières? Certains él vent des pigeons, assure M. OL veira. d'autres entrainent des coqs pour les combats. Mol, fais ça..... De taille moyenne, l'ail mall cieux derrière les lunettes i grosses montures, le teint hálá vêtu d'une veste grise et d'u pantalon rapiécé aux genoux vif malgré ses soixante ans en parait quarante à peine), M. Oliveira semble complète ment surpris par cette brusque accession à l'actualité. Il a par- fois envie d'envoyer journalistes et photographes au diable et de se barricader dans le hangar encombré de papiers: de caisses d'emballage, qui lui sert d'ate ller de fabrication, DES ENGINS NOUVEAUX » Il est possible néanmoins que des engins nouveaux sillonnent parfois le ciel. Il est hors de doute que les Américains et les Russes, cha- cun de leur côté, cherchent à met- tre au point des armes nouvelles et quelques-unes des soucoupes volantes sont peut-être une réall- té. Mais les uns et les autres ont Intérêt à ce que leurs recherches soient ignorées de l'adversaire. d'où le flot de nouvelles contra- dictoires. On annonce, par exemple, en Amérique, que les. soucoupes vo- lantes sont un mythe; le lende main un engin répondant au mè- me nom est découvert au Spitz- berg et ses appareils de mesure portent des inscrip'ions en lan- gue russe. Comme par hasard, le point de chute se trouve dans une région Inhabitée. » Sulvant les circonstances, on felnt l'ignorance ou, au contraire. on se vante d'une supériorité im- battable. Nous connaissons trop. pour en avoir souffert, les méfaits de la propagande pour nous lais ser influence par des informa- tions qui manquent d'impartiali- té. Si vraiment il existe des en- gins nouveaux, il sera toujours temps de s'en inquiéter lorsqu'ils seront utilisés, s'ils le sont un Jour. Il est absolument inutile de se faire du souci à l'avance. En conclusion, on peut dire que 90, sinon 99%, des pré- tendues soucoupes volantes ne sont dues qu'à des observations Incomplètes de phénomènes natu- rels et relèvent de la pure ima- gination. Quelques-uns sont sans UN AMANDINOIS ASSURE AVOIR VU I! habite en effet chez sex en- fants. M. et Mme Lenfant, qui tiennent une maison d'alimenta tlon, route de Béthune. a Beuvry. Etendue sur quelques caisses, la carcasse d'un des engins attend le gonflage De quoi inspirer l'ima- gination de quelques personnes es mal de soucoupes volantes et d contacts - à distance - avec les Martiens ou autres voisins de notre planète, puisqu'il paralt do rénavant admis que les visiter du soir puissent provenir dus autre système que celui où Terre poursult son éternelle gra vitation. DEUX NAINS SOUS CELLOPHANE La région de Saint-Amand-Nivelle aurait eu également sa soucoupe vo- lante, tout au moins selons les dires du jeune Marcel Sénéchal. 20 ans, demeurant à Saint-Amand au lleu- dit La Pannerie. La jeune homme effrage s'étolgna a toutes pédales pour regagner son domielle où tout bouleversé il rap- porta ces faits à sa famille et ses volsins. Les applications de l'air chaud n'en reste pas moins que, dan l'obscurité, la lueur roure que dé gage le chiffon enflammé, join aux reflets qu'elle fait danser auf le papier peuvent abuser les plus raisonnables. Il faudrait d'ailleurs posséder un esprit critique et une somme de modestle fort extraordi- Inaires pour ne pas se proclamer le témoin du phénomène qu'on assimile automatiquement à l'a in compréhensible ». Depuis 1922, M. Oliveira a lancé près de 5.800 montgolfières. Per sonne, dans les environs, ne s'en émeut plus. Mais en dehors de ce cercle, somme toute restreint cer- taines personnes sont susceptibles Ce fut dans la nuit de samedi a d'être troublées et leur certitude dimanche, vers 1 heure du matin Ce soir la Marcel Sénéchal avait. comme d'habitude, passé la soirée chez sa flancée à Hauterive-Nivelle. Il s'en revenait alors en bicyclette vers Saint-Amand en longeant le cours de la Scarpe. de n'être pas victime d'une hallu- cination renforce encore leur In transigeance. A telle preuve qu'une personne de Sailly a rapporté an commissarlat de Beuvry une mont golflère tachetée intérieurement de gouttes d'huile et de marques nol Arrivé à hauteur de la pature râtres. Chacun a ri et la carcasse Vandeville il entendit tout coup aux lambeaux brûlés, ne constitue une conversation en langue incon- même pas une pièce à conviction. nue, qui provenait de sa droite Ce qui commence presque comme Tournant tout naturellement la tête un conte peut prendre fin comme de ce côté il aperçut alors à son une fable chère à La Fontaire. grand émot, une masse lumineuse Comment démêler l'illusion de la en forme de meule et deur formes réalité ? Les difficultés que rea humaines de 1 m 20 de haut reve- contre ce soucl de l'exactitude et fug d'un vetement brillant. Un de la vérité ne font que rendre le rayon lumineur sortait de l'engin problème plus complexe. Mais mystérieux, sert aussi d'argument rassurant pour ceux qui craignent une inva- slon Interplanétaire. Nous ne nous croyons pas auto risés, du falt de cette expérience personnelle, pour trancher le dé Informé par la rumeur publique, bat. Souhaitons seulement que le commissaire de Saint-Amand. M. cette relation Inspire plus de me et de retenue et de la Police de l'Air, attasha & soucoupes et cigares volants de l'aérodrome de Lesquin, se sent viennent vraiment encombrants. I rendus hier sur les lieux et procé est des plaisanteries qu'il convient de ne pas prolonger trop avant. Jean MAERTEN dèrent à des recherches. Ils ne nu- rent relever aucune trece. L'aspect de la montgolfière ré vèle immediatement le caractère primaire d'une technique qui re monte déjà à plusieurs siècles. Gelle qui servira d'expérience et de témoignage mesure trois quatre metres environ Elle affecte la forme d'un losange très renflé au centre et constituée par da simple papier d'emballage, mince et résistant, Une ouverture circu laire, renforcée d'un mince fil de fer, sert de base. Indépendam- ment de l'armature proprement dite, M. Oliveira dispose un tré- pied de f! de fer qui maintient un gros morceau d'étoupe imbibé de pétrole, d'essence ou d'huile. La question du carburant ne pom guère de problème. Abordons maintenant la partia lancement de la montgolfière. Celle-ci est maintenue dans la po sition verticale. Sous l'ouverture, M. Oliveira dispose quelques jour. naux dans un baste pot de terre cuite. Nous voilà loin des rampes de V1, V2 et consorts.. Sous l'ac tion de l'air chaud, la carcasse gonfle rapidement et tend à entre. prendre son mouvement ascension- nel. M. Oliveira enqamme alors le chiffon d'essence, accroche la trépled au fil de fer qui maintient l'ouverture rigide et l'engin con mence sa course qui peut se pro longer fort loin s'il rencontre u courant favorable qui ne lui im- prime que très peu de secousses. Au cours d'une expérience faite dans la matinée, la montgolfère s'étalt couchée et avait pris feu une dizaine de mètres du sol Méfiez-vous des illusions Les esprits acquis à la proba- bilité des soucoupes volantes sous- riront Ceux qui assurent avoir aperçu un de ces engins dans lear exploration de la croûte terrestre hausseront les épaules dans u geste de généreuse commisération.