BUREAU: 17 rue de SAINT-QUENTIN Tel: 521 Cette fois, «la chose d'un autre monde » avait la forme oblongue d'une toupie Déclarations concordantes de trois ouvriers qui l'aperçurent alors qu'ils se rendaient à leur travail aux premières heures du matin Nous n'avons aucunement l'intention de faire prendre à nos lecteurs des vessies pour des lan- ternes ». Nous nous contentons de rapporter des faits qui nous ont été relatés en toute simplicité par des témoins oculaires auxquels nous avons dû arracher les mots de la soucieux qu'on Jasse de la publi cite autour de leurs noms. bouche, tant ils semblatent peu Ah, surtout, je vous en prie. nous ont-ils dit à tour de rôle, ne parlez pas de nous dans la presse : nous n'avons pas envie qu'au vil- lage on nous prenne pour des fous ou des farceurs >. Neanmoins, à force de patience. cette grande vertu des journalistes. nous avons obtenu des précisions qui peuvent se résumer suit : comme M. François R, (qui s'est farouche- ment refusé à ce qu'on etale son nom), age de 40 ans, demeurant a Saint-Hilaire, mais travaillant Caudry, nous a dit : « Il était envi- ron 6 h. 50, je roulais à moto sur la route de Quiévy pour me rendre à mon travail a Caudry. Je venais de doubler depuis quelques ins- tants mon camarade Emile, de St- Hilaire, et, avant lul, son co-équi- pier. Victor, de Quiévy, qui, eux, étaient à vélo. Peu de temps avant d'arriver à la petite chapelle et Ja ferme Dron, je sentis un peu de pluie me mouiller le visage. Je le- vais alors la tête pour inspecter le ciel et juger ainsi s'il était neces- saire de passer mon imperméable. C'est alors que j'aperçus dans le ciel quelquechose ayant assez la for- me d'une de ces toupies musicales qu'on donne comme jouet aux en- Lants. Ce quelquechose, d'un ro- se corail très lumineux, pouvait avoir environ deux mètres de longueur et trainait à sa suite une lumière blanche toute frangee et d'une clarté éblouissante, grande comme un cadran d'horloge, que je pourrais assez bien comparer a la lueur produite par un chalumeau de soudure a oxygène ou à celle que déclenche la rencontre entre deux charbons dans un appareil de cinéma. Surtout, n'allez pas me fat- re dire que j'ai vu une soucoupe volante. Je vous raconte simplement ce que j'ai vu et rien de plus ». Repondant à nos questions, il pré- cisi que le quelquechose suivait approximativement la Route Natio- nale 39 d'ouest en est, soit en di- rection du Cateau. Un croquis gros- sier trace par lui sur un morceau de contre-plaqué nous a permis de de- duire que la chose qui lui était apparue dans le ciel avait une for- M. Victor LEBON, de Quiévy (Photo La Voix du Nord ») me oblonde de section elliptique dont le plus grand axe pouvait avoir, a l'œil, environ 2 mètres. M. Victor Lebon, 48 ans, ouvrier maçon, travaillant à l'heure actuel- le sur un chantier de la rue Negrier, nous a fourni des indications iden- tiques. Selon lui le phénomène » étalt d'un rouge grenat très très vif. Il affirme également que celui-cl trainait à sa suite une lumière sem- blable à un phare d'auto mais en beaucoup plus puissant. Je ne crains pas, a-t-il dit de donner mon nom : je vous raconte ce que j'ai vu et n'oblige personne à me croire. Il serait d'ailleurs étonnant que d'au- tres que nous ne l'ait point vu, car cela crevait les yeux ». Son co-équipier Emile, un jeune de Saint-Hilaire, nous donne des indications qui confirment les dires des deux premiers. Il opte égale- ment pour le rouge grenat très vif. Ce qui peut d'ailleurs s'expliquer du fait qu'étant moins avancé sur la route par rapport au premier, ils ont vu la chose sous un autre angle, Je précédais mon co-équipier d'environ cinq minutes, nous a dit Emila (qui s'est refusé categorique- ment à donner son nom de peur d'être la risée dans son village). Tout a coup j'ai vu dans le ciel quelque chose de très lumineux. Cela avait la forme et la couleur mais en beaucoup plus éclatant et beaucoup plus grand, du solell au couchant, quand il est déja dispa- ru presque aux deux tiers à l'ho- rison. J'ai d'abord cru que c'était le soleil puis, je me suis dit que c'était impossible en raison de ca position et d'autant plus que cette forme avançait dans le ciel à assez bonne allure. Dans la matinée, je me suis retrouve avec François et Victor. J'ai posé mine de rien la question, car je craignais avoir été la victime d'une illusion : «Z'avez rien remarqué ce matin sur la route en venant ? » « Si, ré- pondit le premier François. Pour- quol ? T'as vu aussi quelque chose ? Et Victor d'ajouter : Bon, mol aussi j'ai vu une drôle d'affaire, mais je ne voulais pas en parler parce que je me disais qu'on me prendrait pour un sot ». Un petit. peu à la fois nous nous sommes ex- pliqué ce dont nous avions été té- moins. Il n'est pas possible que d'autres que nous ne l'alt pas aperçu, car, à cette heure, il y beau- coup d'ouvriers de cette direction qui se rendent à leur travail. Voila en résumé le résultat de notre petite enquête. Nous avons parlé à des gens simples qui cral- gnent qu'on se moque d'eux et qui nous ont narré dans leur langage simple ce qu'ils ont vu. Leur seule crainte est qu'on ne les prenne pas au sérieux et il y a grande chance qu'ils se seraient tus, si le hasard et in curiosité de savoir s'ils n'avaient pas été abusés par leurs sens, n'avaient décousu leurs lèvres.