RUMEURS SAINT-POLOISES... Grand émol, l'autre soir, dans le quartier de la Gare, à Saint-Pol-sur- Ternoise. Le bruit courait avec per- sistance qu'un Martien était descendu à l'hôtel du Trocadéro, on ne savait évidemment pas dans quelles condi tions... Le patron de l'hôtel. l'ami Jean avait trouvé sur le comptoir de la salle de café, une fiche dûment rem- plie, semblable à celles présentées aux voyageurs qui sollicitent une chambre. Nom et prénom incompréhensibles. pour tous et pour chacun, Saint-Pol ne disposant pas encore d'interprète martien. On y lisait par contre cette précision venant de Mars et se dirigeant vers Vénus, ainsi que quelques autres annotations grivoises. Un cas de conscience se posait pour l'ami Jean, qul. respectueux des prescriptions en vigueur, s'interrogeait pour savoir s'il devait, comme l'obli- gation en est faite à tous les hôtellers, remettre la fiche du Martien à la gen- darmerie. Il en parla à plusieurs de ses amis dont quelques-uns ne fi- rent pas preuve, en l'occurrence. d'une discrétion à toute épreuve - - tralnée de pou- puisque telle une dre. la nouvelle se répandit à travers toute la ville. Quelqu'un fit observer Mais ce Martien est un possédé du dlable, puisqu'il a choisi un De- mont pour l'héberger. La nult se passa dans l'inquiétude, nuit blan- che... le Martien ne parut point: par contre, certains recoupements permi- rent d'identifier l'auteur de la super cherie, qui fut d'allleurs très ‹ pelnė » d'être confondu. Episode de l'époque des soucoupes volantes, plaisanterie originale dont tout Saint-Pol se gausse.