Soucoupes volantes dans le ciel de Belgique ! Un "Martien" avait mis en émoi les habitants de Monceau-Imbrechies Les histoires de soucoupes volan- tes et de leurs orcupants-aux- quels on a, d'autorité, attribué la nationalité de Martiens n'ont pas fini de défrayer la chronique La dernière en date se situe dans notre région, au presque. Plus exactement, au village de Monceau- Imbrechies, à la frontière franco- beige. Hier matin, des paysans qui tra vaillaient dans un champ apparte- nant à un fermier de la localité. virent s'avancer vers eux un être étrange, sale, échevelé et vêtu d'une combinaison d'aviateur, qui leur adressa la parole dans une langue inconnue d'eux. Troublés comme on le pense - ces braves gens, persuadés qu'ils se trouvaient en présence d'un authen- tique Martien, s'enfuirent vers le village. Ils se présentèrent, hora d'haleine. chez leur patron à qui fis narrèrent leur étrange rencontre Celui-ci dérida aussitôt d'avertir l'aérodrome voisin de Florennes. Ceci fait, II crut bon de mettre également la gendarmerie au rant du singulier récit que lut avaient falt ses gens. Les gendarmes battirent aussitôt la campagne a la recherche de l'étrange personnage qu'ils décou- vrirent rapidement. A leur vue, le sol-disant « Mar- tlan. qui avait mis en émoi le paisible village de Monceau-Imbre- chies, où le récit de son atterrissage était déjà passé de bouche à oreille. n'opposa aucune résistance. I se laissa amener à Chimay, la ville la plus proche. On s'aperçut aussitôt que la langue dans laquelle s exprimait le aéronaute interatel- laire était tout simplement de l'anglais qui, bien que n'étant pas des plus académiques, était parfai- lement compréhensible. En quelques mots, les enquêteurs furent renseignés sur l'identité de leur prisonnier qui leur fit le récit de l'aventure dont 11 venait d'être le héros à Jeune recrue de la R.A.F.. affecté l'aérodrome d'Awanton - Morley. dans le Norfolk, il s'était envolé, le matin même, sans qu'il y fût auto- risé, à bord d un petit appareil d'en- trainement de la base. Après avoir traversé la Mer du Nord, Il avait survolé le territolre belge. Une pan- ne d'essence devait le contraindre à atterrir non loin de la frontière franco-belge. Mais, en posant son apparell, i avall exécuté une ma- noeuvre si maladroite que l'avion avalt percuté le sol. L'apprenti aviateur avait eu la chance de sor- tir Indemne de cet atterrissage un peu brutal En attendant l'arrivée de l'attaché militaire de l'air britannique à Bruxelles, le colonel Peter Town- send, qu'on avalt cru, un moment. fiancé à la princesse Margaret, l'ap prenti aviateur est détenu à la pri- son de Chimay où il peut méditer à loisir sur les conséquences de son raid intrépide