LES SOUCOUPES VOLANTES: réalité ou mystification ? Si les engins mystérieux ne sont pas des ballons-sondes, sont-ils des armes secrètes? plans résultant de leurs tra- vaux tomber entre les mains des Soviétiques. tout ce que vous voudrez se contenteraient-ils de nous ob server de loin, sans songer à débarquer? D'autre part, on n'a jamais pu relever sur ces diverses planètes le moindre signe de vie. L'atmosphère y est raréfiée. » (Suite L ES arguments du Dr Lid- del ceux, hier, du mi- nistère de l'Air britan nique; ceux, demain, de notre propre ministère de l'Air, que l'affaire intrigue plus qu'il ne le laisse dire, sont solides. Et, cependant, disions nous (1), les des soucoupes e partisans > tiennent bon. Pourquoi? Eh bien c'est qu'il n'est pas impossible de répondre à ceux qui nient l'existence d'objets non identi fiés que, de toute façon, les 5% de mystère ont une telle puissance d'attraction sur l'imagination populaire Un énorme objet ardent 1 Pour qu'un ballon volant à 30.000 mètres soit visible du sol, il faudrait que son image couvre un angle de vision su périeur à trois minutes. l'our qu'il en soit ainsi, ledit ballon devrait avoir plus de 50 mètres de diamètre or, même les hameçons du ciel du Dr Liddel n'ont pas 30 mètres de diamètre. De plus, dans bien des cas, la soucoupe a été vue, au même moment, de points distants de plus de 100 kilo- mètres; 2 Les hameçons », d'après Liddel, pourraient atteindre des vitesses de 320 km h. Or, les observateurs ont presque tous noté des vitesses très lar. gement supérieures. De l'ordre de 1.000 à plusieurs milliers de km-h. ; qu'ils suffiraient, au besoin, à lui faire tenir les 95% de la raison pour négligeables. L'un des principaux adver saires de la thèse Liddel a été et demeure le major Donald Keyhoe, auteur d'un livre au titre significatif: Les soucou pes rolantes cristent, version française publiée par les édi tions Correa en 1951. 11 a été épaulé sérieusement par un Journaliste britannique, Ge rald Heard, qui tient une chronique scientifique à la B.B.C. (Les Soucoupes rolan- tes, version française publiée en 1951 par Pierre Horay). Leurs arguments sont les, suivants : 3 Indisentablement, la ré Télation Liddel explique l'im- mobilité qu'adoptaient parfois les soucoupes... Mais elle n'ex- plique pas réellement les mon vements ascendants et descen. qui auraient dû contenir les instruments. De plus, com. ment serait-il possible qu'au cun, strictement aucun de ces ballons n'alt pu être abattu, pulsque le Dr Liddel admet Jul-même qu'ils peuvent des cendre (done au-dessous de 30.000 mètres) ou rester immo- blles? cain ait constitué une com- mission soucoupe et donné l'ordre aux pilotes de prendre en chasse tout engin insolite qu'ils pourraient rencontrer en vol. Invraisemblable encore que le ministère de l'Air bri tannique, six ans après son d'outre-Atlanti- «confrère > que, ait mis quinze jours pour adopter, avec 5 % de réserves. cette explication». Nons verrons, après le prudent si lence de l'aéronautique italien. ne, comment réagira officiel- lement notre ministère de l'Air. Il est invraisemblable que malgré des explications similaires à celles du Dr Lid. del, le gouvernement améri Et puis, si l'on ne sait pas ce qui arriva exactement à un Constellation indien qui serait entré en collision avec une soucoupe (tous les passa- gers périrent), on est un peu mieux renseigné sur l'accident Mantell... et là, justement, la thèse Liddel n'explique plus rien, pas plus qu'elle n'expli- querait d'autres cas sur les quels il serait trop long de re venir ici. dants. Pour que le ballon (chargé d'hélium) descende, il faut une fuite de gaz. Mais si frite il y a, il faudrait qu'elle disparaisse (comment ?) pour que le ballon remonte. D'autre part, les hame- çons, à un certain moment, larguent les parachutes soute- nant les instruments de me- sure des rayons cosmiques. Dans aucun des cas de sol. on n'a des points voisins des lieux Hitler avait-il ses soucoupes? « d'observation les nacelles Godman (Kentucky), 7 jan vier 1918)... Le 7 janvier 1918, Thomas Mantell survolait avec son Explication officielle: Man- tell ne s'était pas muni d'un appareil de respiration à hau. te altitude. Il a perdu con- naissance et c'est la chute qui a P51 le terrain de Godman (Kentucky). Il était près de 15 heures lorsqu'une sorte d'éclair illa- mina un nuage. Le chef de la base braqua ses jumelles. Plus rien. L'alerte avait été pour- tant donnée par la police d'Etat et la police militaire de la ville voisine: un énorme objet ardent avait été aperçu dans le ciel, se dirigeant vers l'aérodrome. désagrégé l'appareil. Mais... Mais Montell n'était pas un novice. Il avait annon- cé lul-même qu'il ne dépasse- rait pas 7.000 mètres. 11 an- rait reconnu le malaise aux premiers signes avant-com. reurs. Trente minutes plus tard, la soucoupe passait sur le terrain et s'élevait en chandelle au- dessus des officiers sidérés. Mantell, en liaison radio avec la tour de contrôle, prit l'objet en chasse. La vi tesse de l'engin était supé rieure à 580 km-h. Poursuivi et poursuivant disparurent alors dans les nuages, mais Mantell lança un dernier message radio: e Il est tonjours au-dessus de moi.. de monte à 7.000 mètres. Si je ne peux me rapprocher, j'aban- donnerai...> Quelques minutes plus tard, le 151 de Mantell se désagré geait. Les débris et le cadavre du pilote furent éparpillés sur des milliers de mètres... Alors ?.... Nous vous laisserons formu. ler vous-mêmes vos propres hypothèses et trouver à votre tour des arguments pour ou contre ». Il ne s'agissait pour l'instant que de vous soumettre les éléments du dossier, mais précisons que les plus grands journaux d'infor mation ont fait et font crédit au majer Keyhoe, que la B. B.C. a confié sa rubrique scientifique à Gerald Heard et que c'est d'après leur résumé des rapports officiels que nous avons établi le bref récit ci- Pris de pear, persuadé qu'il avait assisté sans le vouloir aux manduvres d'une arme secrète sovietique et que cela risquait fort de lui coûter la vie. l'homme se réfugia en Lone britannique. Mais voyons comment cer- tains esprits, refusant l'expli. cation Liddel, doutant de l'ex- Ajoutons enfin que les servi ces secrets britanniques ont, l'an dernier, longuement terrogé le maire d'une petite RICOCHETS SUR LES NUAGES commane allemande de la démarcation des zones occidentale et orientale. ET ABEILLES PARLANTES (de Mars ou de Vénus) Celui-ci prétendait que, égaré de nuit dans la forêt, il avait découvert par surprise, an ceur d'une clairière, un étrange engin autour duquel s'affairaient quelques hommes dont les vêtements avaient des reflets métalliques ». Il be put reconnaitre dans quelle langue ils s'exprimalent, mais. caché derrière un buisson, il les vit enjamber le pourtour du disque large d'une quin zaine de metres et disparaltre dans une sorte d'habitacle cy- lindrique qui s'escamota, tan- dis que l'appareil se mettait à tourner silencieusement sur lui métoe et à s'élever à la verticale. Le bruit de cette étrange af. faire gagna le P'roche Orient et certains se souviendront peut être qu'un ancien ingé nieur allemand, désormais ré fugié en Israel, déclara alors à des journalistes qu'il avait particip. pendant la guerre, à des recherches ordun De Hitier et qui auraient 86 aboutir à un appareil du genre des soucoupes volantes. D'au. tres que lui-même et son grou. re avaient u alutir et les plication & arme secrète », ont demander s'il fini par se n'était pas possible que les soucoupes furente d'une ori- gine non-terrestres ou non- terriennes. NTERROGE au début de 1951 par un jeune journa- liste parisien, M. Ananoff, qui passe pour le plus sûr des experts français en ma. tière d'e astronautique », ré pondit qu'il croyait à l'exis- tence des soucoupes. I ap puyait sa conviction sur les rapports des pilotes américains se refusant à prendre au sé rieux des photographies qu'il est trop facile de truquer. une Tons les aviateurs qui ont observé des soucoupes, décla- ra-t-il, disent avoir vu sorte de disque, toujours à l'horizontale. Il s'agit done d'une surface portante, par conséquent d'un engin qui uti lise l'atmosphère. > Les Américains n'avalent-ils pas d'ailleurs tenté de cons- truire un avion de forme si curieuse qu'ils l'avaient bap- tisé e crépe volante» ? Mais les e crêpes volantes», dont le projet fut d'ailleurs abandon- né, ne devaient pas être ani. mées d'un mouvement de rota- tion. Or, tous les témoignages à retenir concordent: les sou coupes se prisentent sous la dans le milieu et au pourtour assez large. Cette structure ermettrait d'atteindre renfiée 2016 une vitesse extraordinaire et la dépense d'énergie serait ré duite à presque rien. Cela en vertu des lois de super aéro- dynamique mises en lumière pendant la guerre en Alle magne. Ces études portaient sur les différentes densités des cou- ches atmosphériques. Les Alle- mands parvinrent bientôt à concevoir un avion à fond plat qui, rebondissant sur ces con- ches de l'atmosphère, aurait fait le tour de la terre sans dé pense d'énergie, par une série de ricochets, tel un caillou re- bondissant sur la surface de l'eau. La mise au point d'une telle technique, affirmait encore M. Ananoff, aurait permis un mouvement ascensionnel extré- mement rapide ainsi qu'un déplacement latéral quasi-ins- tantané, caractéristiqnes que les observateurs ont tous attribuées aux soucoupes. Celles-ci sont-elles d'origine, de construction humaine ? Oul, affirmait notre apôtre de l'astronautique. Hongez done à la masse d'énergie nécessaire pour aller d'une planète à une antre: Et puls, pourquoi ces Martiens, ces Vénusiens, ces Sélénites on A quoi notre confrère, al liant humour et bon sens, ré plique que vie », au sens hn- main du mot, ne s'applique peut-être pas à des formes d'existence possibles dans une atmosphère raréfiée. Cette boutade, Gerald Heard, dont nous avons déjà parlé, l'a prise tout à fait au sérieux. Pour lui, aucun doute, les soucoupes sont construites et dirigées par des habitants d'autres planètes, Vénus on Mars (Mars plus vraisembla- blement). Comment un vulgarisateur scientifique, dont nul n'oserait mettre en doute le sérieux, a- peu avant leur écrasement à la mise au point de divers en- gins, satellites artificiels de la terre. L'un de ces engins, un immense réflecteur, devait con- centrer les rayons du soleil sur le port de New York... Oui, mais où les nazis continue raient-ils leurs travaux ? Qui les poursuivrait ? L'Argen- tine! t-il pa arriver à une aussi car- prenante conclusion? 11 a tout d'abord écarté l'explica- tion 95% >. Examinant en- suite l'hypothèse arme secrète, il l'a rejetée à son tour. Parce que, s'il s'agissait d'engins de destraction nou- veau, qui done les fabrique rait ? Pas les U.S.A., qui ne s raient pas assez fous pour les essayer dans des cieux où se croisent et s'entrecroisent les lignes suivies par leurs avions civils; qui n'auraient pas été assez fons pour créer commission soucoupe et donner l'ordre aux appareils de chasse de poursuivre les . Pas l'Angleterre. Pour les mémes raisons. Deux types de soucoupes A moins d'admettre l'opi- nion d'un savant italien expri inée voici deux ans dans la Corriere della Sera. Selon ini, les Allemands travaillaient visiblement manoeuvrés avec intelligence », constatent-ils l'un et l'autre. Et voilà bien le point sensible, la difficulté majeure l'apparente intelli- gence des mano uvres opérées par les soucoupes. L'une se dé robe an chasseur qui la pour- suit l'autre, par un brusque crochet, évite l'avion de trans- port avec lequel elle a failli entrer en collision. Outre ces raisons négatives, a. Heard, ainsi que D. Key. hoe, avancent des arguments d'ordre positif : Les engins aperçus sent l'as TU.R.S.S., qui n'aurait pas trahi un secret d'enver- gure en expédiant de précieux prototypes au-dessus du monde libre. Enfin, les soucoupes volan. tes semblent être de dens ty. pes. Les soucoupes proprement dites petites, moins d'un mètre) et les cigares ou «soucoupes mères», sortes de porte-avions aériens. Jusqu'à plus ample informé, nous ne pourrons nous résou franchir aver G. Heard la parte qu'entrousrait deja D. Keyhoe. 1/un et l'astre pen- sent qu'il s'agit de vaisscaur interplantaires venus obser- ver la Terre, Heard va irascoup plam loin. Ii affirme presque sape hésiter qu'il s'agit de Mar tiens, lesquels seraient des in sectes sans doute très proches des terrestres alieilles Ce beaucoup avancer. Encore que Heard paises s'appuyer d'une part sur l fait que seuls les insecten sup porteraient tant les brusque accélérations des soucoupe que l'atmosphère de Mars d'autre part sur les travau d'un grand entomologist américain, le Dr K. vo Frisch, qui a établi que le abeille parlent. On du moins qu'elles ont u langage, un ensemble de signe qui leur permettent de com tanniquer entre elles. Il con tate, par exemple, qu'en abeille ayant découvert lea placement d'un morceas e sucre revenait à sa ruche et livrait à une série d'entr chats. A la suite de qu les autres abeilles, jusque- spectatrices, filaient, sans êt autrement guidées, droit re « le trésor caché ». N'entrons pas dans le déta Sceptiques et curieux pourro se reporter non pas an lis de Gerald Heard, dont pourraient soupçonner la be ne foi en une matière qui porte trop d'eau à son mont mais à un curieux petit vrage que prefaça Jean I tand: Secrets et mystères monde animal, de Chapm Pincher éditions Stock. Et maintenant... à vou conclure FIN (1) Voir notre précident numér