6-7-11-54 Le Courrier de la L'opinion d'un astronome sur les « soucoupes » M. d'Halluin qui de son observatoire de Warloy-Baillon - scrute chaque soir le ciel n'a jamais détecté d'objet mystérieux 1 L'intérêt qu'une grande partie de la population porte aux engins sol-disant sillonnent notre elel depuis plusieurs Inconnus qui els nous a incité à solliciter l'avis le plus autorisé en la matière, celul d'un astronome, d'un de ces savants allencleux qui passent leur temps A seruter d'imperceptibles points perdus dans l'immensité du firmament. Nous sommes done allé à Warloy-Baillon pour interroger le dé fricheur de l'infini qu'est M. d'Halluin, dont le sérleux et l'érudition constitualent pour nous et pour nos lecteurs les plus süres garanties. sombres ce qui arrive tous les onze ans ! Et actuellement, nous sommes dans une période calme. La tranquillité semble d'ailleurs Lorsque nous avons, dès le dé- but de la conversation, lancé le mot fatidique soucoupe notre Interlocuteur a souri. Il s'attendalt évidemment à ce que le sujet de l'entretien roulat sur ce point de rülante actualité. Chaque jour. d'ailleurs, dans Warloy-Baillon, on le questionne sur les prétendus engins Interstellaires. selle D. régner partout au sein des espaces intersidéraux et s'il ne lisait cha- que jour son Courrier Picard, M. d'Halluin serait surpris d'ap prendre au cours de cet entretien, M. d'Halluin nous répond't done. que certains y constatent un re- comme il l'a sans doute déjà fait mue-ménage indescriptible el que. de nombreuses fois, qu'il n'avait de gigantesques scènes de ménage Jamals eu personnellement l'occa- y font virevolter toute la vais- sion d'observer ce que le commun Il altend, et tout cas, avant de des mortels désigne par le terme de soucoupe. Et pourtant, ajou-se prononcer définitivement, de ta-t-il, chaque soir, lorsque le voir de ses yeux une soucoupe temps le permet, je suis dans mon une vraie ou un Martien. C'est petii observatoire, pour étudier les un sage. astres. En outre, dans le courant de la journée. J'a! bien souvent le nez en l'air pour des observations météorologiques banales. Questionné sur l'opinion des astronomes en général. M. d'Hal- luin nous répondit qu'il apparait- fait qu'aucun de ses collègues n'avalt jusqu'alors, signalé d'ob- Jet Insolite dans le c'el. Les re- vues spécialisées ne font mention ée rien et semblent même ignorer complètement le sujet... sauf dans la page réservée à l'humour ! quelque chose lorsque, quel- ques instants après avoir quité M. d'Halluin, nous nous trouvámes en présence de nouvelles declara- tions dignes de foi. Nous ne pouvons que les trans- cire ici, en laissant à nos lecteurs le soin de juger. Done, jeudi matin, une habitante Mais de là à affirmer qu'il s'agit du quartier Sainte-Anne, à Amiens. dun canular à répétitions, d'hallu-a aperçu, nous a-t-elle déclaré, un cinations, ou d'interprétations fan- disque éblouissant qui évolun!t talsistes, il y a un grand pas que dans le ciel à haute altitude. notre interlocuteur se refuse à A Carrepuis, MM. Loffroy. franchir. Lui, astronome, n'a rien maire et Butin. instituteur, ont vu vu, mais il ne met pas en doute hier, à 0 h. 30, une boule rouge la parole de ses concitoyens pi- qui se déplaçait dans le ciel en d.- cards. I admet une foule d'hypo-rection d'Amiens. - thèses: fumées ou déchets de com- D'autre part, deux ouvriers de bastion d'avions à réuction, engins l'entreprise Delprat. d'Albert, ve secrets de puissances terrestres, ballons-rondes, etc... Quant à l'origine sidérale des objets aperçus, M. d'Halluin nant. l'un de Marcelcave, l'autre d'Ignaucourt, se rendaient, avant- hier, à leur travail à Moreuil, vers heures du matin, lorsque, par. ent sceptique, très sceptique mê-sant dans le bois de Moreuil is me. Les histoires de Martiens ve- curent la surprise d'apercevoir à Jus coiffés de toques oranges le une certaine hauteur dans le ciel. font sourire. un globe lumineux de teinte jaune d'environ 2 mètres de diamètre. Mais en vrai savant, il ne limite pas son horizon (c'est le cas de le direl et admet qu'il peut exister des êtres vivants sur d'autres pla- nètes, connues ou inconnues de nous, ou même faisant partie d'au- tres systèmes solaires. Il n'y a pas définition de limite à l'infinl... Quel qu'il en soit, le distingué astronome ne, paralt nullement alarmé à l'idée d'une invasion martienne. . Si les Martiens avalent voulu venir chez nous, ajoute-t-il en plaisentant. Ils auraient da s'y prendre plus tôt, car leur planète par définition de limite à l'infini... relatiffin juin et début juillet. Je l'ai d'ailleurs observée dans ma Janette, assez mal, je le reconnais, car elle apparaissait à une faible hauteur au-dessus de la ligne d'ho rizon. Nous en arrivions presque à dou. ter du témoignage de tous ceux qui, au cours des semaines passées. nous avaient déclaré avoir vu Si vous voulez l'admirer tout à votre site venez en septembre 1956, car elle sera encore plus près de nous et plus à la verticale. Ayant une plus faible couche d'at- mosphère à traverser, nous la ver- reas done mieux. Quant a Venus, notre voisine. elle vient à notre rencontre et In distance qui la sépare de nous sera on minimum le 14 novembre. dans quelques jours.. Nous envisageons ensuite l'hypo- thèse des soucoupes d'elections. qui ont tenu la vedette dans ces colonnes il y a deux jours. La, M. d'alluin est formel: le Boleil peut en effet, émettre des masses d'électrons, ronis ce phéno mène n'est constaté que lorsque l'astre éblouissant porte des taches Celui-cl, après être resté quel- ques minutes en l'air, a brusque- ment piqué vers le sol. disparais- sant derrière la cime des arbres en laissant sur son passage une tral- née phosphorescente. Les deux hommes, sceptiques auparavant, sont convaincus main- tenant qu'il y a quelque chose. Et le dossier des soucoupes gros- sit toujours.