HODENG AU BOSC UNE AFFAIRE DE SOUCOUPE VOLANTE M. Alcide Dehédin, cultivateur à Hodeng- au-Bose, a des difficultés d'ordre matri. monial. Il semble qu'il ait vu d'un très mauvais cil que Mme Rioux, ouvrière en brosserie et collègue de Mme Dehédin. s'occupit d'un peu trop près de ses affai- res, Mme Rioux serait-elle véritablement le trouble-ménagé que veut dépeindre la partie civile, en l'occurrence M. Marcille ? On ne saurait l'afarmer. Toujours est-il que, le 5 août, M. Dehédin reprochait amèrement à Mme Rioux son indiscrétion. Le lendemain, l'affaire se corsait. Alors que Mme Rioux faisait se vaisselle devant le pas de sa porte, il y aurait eu, au passage de M. Dehédin, une nouvelle al- garade qui se serait terminée par quelques coups, accompagnés de quelques griffades. Comme bien l'on pense, les deux theres sont absolument opposées: Mme Rioux, d'une volubilité intarissable, soutient qu'a près avoir cherché à se défendre des accu- sations de M. Dehidin, celui-ci l'aurait traitée de zaleté puis l'aurait griffés A l'épaule droite et poussée avec une telle violence qu'elle en serait tombée à terre acve l'assiette qu'elle était en train d'es- suyer. M. Dehédin soutient, au contraire, que Mme Rioux est tombée d'elle-même cans qu'il l'a touche en lançant son as- siette. M. Henry est partie civilo: M. Marellle défenseur, trouve un argument qui a son poids explique nu Tribunal que la griffade he correspond pas à un geste masculin. Le maire de la commune, M. Grosster, qui a reçu la visite de Mme Rloux, le 7 août, jour du drame, vient définir à la barre le caractère benin des blessures dent aurait pu être victime Mine Rioux et il mentionne la parfaite honora- bilité de l'inculpe: 6.000 frs d'amende; 8.000 fra de dommages et intérêts à la partie civile.