Soucoupes volantes LS ont quatre vingt centimè- tres de haut, ils sont tout velus, ils ont des yeux gros comme ça ! Sur ce thème, les variations s'amorcent. « Je voudrais bien en voir un! Je n'en aurais pas peur! Je ne lui ferais pas de mal! Je le caresse- rais comme un petit chat!... > Et en avant la musique ! Musi- que martiale», bien entendu, puisqu'on leur attribue pour ori- gire la planète Mars. Pourquoi celle-là, au fait ? La vérité est dure à avaler parce que nous ne connaissons pas beau- coup de planètes. Nous avons dé- jà peu de connaissances sur cel- les du système solaire. Elles ont servi à nommer les jours de la semaine lundi, jour de la Lune; mardi, jour de Mars; mercredi, jour de Mercure ; jeudi, jour de Jupiter vendredi, jour de Vé- nus; samedi tissu de fortes dé- formations), jour de Saturne; di- manche étant encore (dans d'au- tres langues) jour du Soleil. Pas de place pour Neptune, découver- te après que la semaine était dé- jà bien assise: pas de pla- ce pour les petites planètes > dont on croit seulement qu'elles causent les Saints de Glace > du mois de mai et, à l'inverse, l'été de la Saint Martin du mois de novembre. Ensuite nous savons qu'il y a des milliers, des millions, (pour- quoi pas?), des milliards d'autres soleils, auxquels il n'est pas dé- fendu d'avoir un cortège plané- taire. Mais tout cela est loin... loin... On m'avait dit qu'il y avait un champ de Mars 30 Mais qui empêche nos soucou- pes volantes de venir de fort loin? Ici se dégage une vérité pre- mière (une fois admis, bien enten- du, qu'il y ait des soucoupes, qu'elles volent et qu'elles aient des conducteurs). Cette vérité premiè- re, c'est que nos visiteurs éven- tuels sont sûrement plus malins que nous. La preuve ? Ils réussis- sent à venir chez nous et nous sommes, dans l'actuel, bien incapa- bles de leur rendre visite. Autre idée de bare : ces visi- teurs, ambassadeurs d'une com- munauté ignorée, ne sont certaine- ment pas, même chez eux, n'im- porte qui, c'est même sans doute ce qui se fait de mieux dans le genre. Alors il y a de grandes chan- ces pour que nous n'ayons pas grand chose à leur apprendre, en particulier en matière de mécani- que, d'électricité, de radar, de té- léphone, télégraphe, télévision et désintégration atomique. Ça fait au moins des caids > et non plus des petits animaux avec lesquels on pourrait faire. joujou. Autre chose encore qui est un préjugé inapplicable à ces êtres- ià la notion du temps telle que nous la concevons, liée au mou- vement de la terre sur elle-même, à sa révolution annuelle autour du soleil, à la durée ainsi définie en années, d'une vie humaine. Peut-être bien que nos visiteurs inaccessibles étaient déjà à l'âge adulte au temps de Vercingétorix; peut-être bien que ce seront les mêmes qui reviendront quand nos os ne seront plus que de vieilles cendres? Si pure hypothèse- il en est ainsi, ils doivent avoir un sérieux bagage expérimental. Question suivante : sont-ils re- doutables? En principe, non ce sont des explorateurs, qui vien- nent voir de près comment ça se passe ici et y viennent avec pru- dence et en petit nombre. Ils n'ont pas intérêt à détruire l'objet de leurs observations. Soyons rassu- rés ils pourraient sans doute nous faire du mal, mais ils ne nous en feront pas. S'ils revenaient en grand nom- bre, il faudrait évidemment faire attention. Mais ils auraient pour eux toutes les circonstances mili- taires favorablea: effet de sur- prise, offensive massive sur un point d'abord inconnu, armes se- crètes (évidemment) et certaine- ment supériorité de moyens sur nous autres chétifs... Mais le dan- ger ne semble pas imminent. La question de taille mérite de nous retenir plus longtemps. D'a- bord il n'y a pas de raison valable pour qu'ils soient à ce point de vue, comparables à nous. en avant Mars Ils pourraient être beaucoup plus grands : c'est même curieux qu'il n'ait couru aucun bruit dans ce sens, Ils pourraient avoir notre tail- le cela serait l'effet d'une telle coincidence que personne n'a pensé qu'il aerait pu en être ainsi. Ils pourraient être tout petits, et même microscopiques; per- sonne ne s'est arrêté à cette hy- pothèse. On ne les a vus qu'avec des tailles d'enfants à cause sans doute du besoin humain de gar- der un complexe de supériorité. Mais décidément, l'idée n'est pas à retenir comme valant certitu- de... jusqu'à preuve du contraire, évidemment. Il n'en est pas moins vrai que, taille mise à part, on leur attribue à de petites différences près, une forme humaine. Et là, il semble que nos contemporains qui «en > ont vu ont été bien vite affirma- tifs et que ceux qui ne font que les imaginer vont un peu fort. quand on vient de si loin... Au lieu d'être montés sur des jambes, ils pourraient bien avoir des roues. Il n'y a pas sur terre d'animaux montés sur roues, mais quand on vient de si loin... D'ailleurs rien n'impose qu'ils marchent. S'ils volaient, en se raient-ils moins ou plus extraor- dinaires ? Ont-ils comme nous cinq sens : oule, odorat, goût, vue, toucher ? En ont-ils un sixième, comme le petit radar des chauves sou- ris? En ont-ils d'autres que nous Ignorons ? Certains des nô- tres leur font-ils défaut ? Ils doi- vent être, somme toute, aussi bien