LY A CENT ANS Le facétieux fluide Le plus souvent, lors d'un orage In foudre «lombep en quelque licu désert et loin de toute habi- tation. Ce qui n'empêche pas qu'il est préférable de prendre les pré- cautions élémentaires, circons- tancielles, mais nécessaires, quand le tonnerre gronde. Mais ce diabolique fluide, par- fols inoffensif, parfois cruel, se conduit certains jours comme un gavroche malicieux. «Ainsi, nous dit l'Indicateur du 4 Septembre 1850, mercredi soir, vers six heu- res et demie, près de Sait-Marcel- lin, la foudre set tombée sur la diligence de Saint-Bonnet-le-Châ- teau, de l'administration de MM. Saurel Frères». «Le fluide a soulevé le postil- lon hors de son siège et l'a pré- cipité à terre. Son chapeau ciré a été troué, déchiré : la boite de sa montre en argent a été ouverte par le fluide qui en a fondu tou- tes les pièces en acier ; c'est ain- si que les charnières, les ressorts les vis ont disparu, tandis que la ficelle qui lui servait de chaine est restée intacte. # Lava Du parapluie que le postillon tenait à la main, il ne reste que la manche en bois ; le reste disparu. «L'état du postillon Françols, qui a inspiré d'abord quelques in- quiétudes, s'est aujourd'hui bien amélioré, grâce aux soins intelli- gents qui lui ont été donnés. YEN a *Les s voyageurs en ont été quit- tes pour la peur. L'un deux s'est emparé des guides et a conduit la volture à sa destination.