DE BAGNERES DE BIGORRE A CARCASSONNE Tout le monde a vu l'OVNI Qu'est-ce qui a traversé le ciel du Midi, dans la nuit de mardi a mercredi, vers, 2 h. 15 ? Un engin ? Un météorite ? Ou quoi ? Tous les témoignages concor-‘ dent. Ils parlent d'une étrange et immense clarté dans un grand silence. La passion de Jean-Philippe Sirié, c'est la CB. Mais là, Maintenant, il rigole, mais il est resté sans voix. C'était il avoue « avoir eu la frousse » . dans la nuit de mardi à 'mercre- sur l'instant. Et sa mère condi, vers 2 h 15. « J'étais dans fie : « J'ai mis beaucoup de un coin qui surplombe Ba- temps à me rendormir engnères- de-Bigorre. Je commu- suite ».. Après, toutefois, avoir niquais , avec un copain 'des , téléphoné à la gendarmerie. Baronnies... Soudain, j'aperçois Puis elle s'est levée pour aller dans le ciel un gros truc lumi- , à son travail. Sur le chemin, neux qui semblait monter de tout cela, encore la tarabustait. • Tarbes et se diriger vers moi. » « Si on avait eu comme une Il coupe; redémarre; file chez • hallucination... » Elle décide : lui. !I réveille sa mère. « Qu'est- Le appelle l'obeervetoire du t.:u Lita -oui piund au ;oat..:,, à, maugrée M'n• Lucette Sirié. Mais, plus tard, elle dira. « Quel incroyable spectacle : un tube lumineux d'une dizaine de mètres qui se déplaçait dans le plus grand silence. » Jean-Philippe — deuxième ligne de rugby — en a vu d'autres. Mais enfin «'je suis allé éteindre les phares de la voiture, car, vraiment, s'il y avait eu des martiens dans les parages ».' Alla, les gendarmes... Pic du Midi. Elle est rassurée. « Bien sûr, ma bonne dame, plus de vingt personnes nous ont alertés qui ont vu les mêmes choses que vous », lui dit-on de là-haut. Des appels d'Agen, de Marmande, de Montpellier, de Tarbes... C'est qu'à la même heure, cette nuit-là, un autre cibiste alertait des copains. C'est Franck Caries; il est ha ff ur-livreur Il avait stoppé La réponse du CNES • 1:ç...s. • Le SEPRA de Toulouse (Service d'expertise pour les phénomènes de rentrée atmosphérique)' a été assailli par les appels téléphoniques, toute la journée d'hier. Pas moins d'une vingtaine de témoignages qui concordent tous et présentent, selon l'expression même des scientifiques, une « certaine cohérence ». Des témoignages qui sont arrivés de partout. De Toulouse, de la banlieue, mais aussi de Bordeaux et même de la Nièvre, ce qui tend bien à prouver que le phénomène s'est déplacé à travers toute la France. Le SEPRA reste prudent. Il lui faut analyser et, recouper toutes ces indications, éliminer les plus fantaisistes et faire une synthèse. «A priori », il pourrait s'agir du troisième étage d'une fusée russe. Mais pour en savoir davantage, le SEPRA va interroger les banques de données américaines, • et cela va prendre quelques jours. Ce phénomène est à rapprocher de celui que l'on a pu observer le lundi 5 novembre 1990, où de nombreux témoins avaient regardé dans le ciel de bien étranges traînées lumineuses. Il s'agissait, en fait, de la rentrée dans l'atmosphère du troisième étage d'une fusée Proton, qui s'était désintégrée au-dessus de la France. A 32.000 km/h et à 120 km d'altitude, un morceau de ferraille, qui se désintègre, peut pr•o duire de fabuleux feux d'artifice I son camion près de Blagnac. « J'ai vu de grosses boules, puis une traînée lumineuse. J'ai passé le message aux• collègues. Ils m'ont répondu qu'ils voyaient comme moi. D'ailleurs/ il y 'avait à côté un petit avion, mais minuscule comparé au Non loin de là, M, Feuillerat, chauffeur de taxi, 'observait « quelque chose d'énorme, un • grand cigare vert avec, à l'arrière, comme des hélices qui tournaient, bleues et rouges ». Et à la gare Saint-Cyprien de Toulouse, Serge Combes ' a réveillé ses copains : « ils m'ont d'abord chambré. Puis, on a tous été éblouis ». Une étrange lueur Marthe-Cécile Lapierre, à Revel, elle aussi, a été éblouie. Emerveillée, même. « Deux lumières, dans le ciel qui se déplaçaient lentement. J'ai été frappée par l'étrange beauté de cette lueur. On aurait dit un voile léger de brume... Deux traînées au sein desquelles scintillaient des points brillants. » A Castelnaudary, c'est le brigadier- chef Richard Exposito, du commissariat, qui a tout vu. « Deux très grosses traînées lumineuses parallèles. A l'avant, on distinguait deux boules bleues et, à l'arrière, on apercevait deux traînées oranges. C'était immense.» Un autre agent de, police' se précipite, dans le •commissariat. « Vite l'appareil photo I » Ce sera trop' tard. Enfin, tous les fonctionnaires de police présents rédigeront un rapport. 'A Agen,- à Nlarrnande, à Carcassonne; on entendait partout : « Vous` l'avez' vu ? C'était... C'était »... Et les" bras s'étendent pour dire l'immènse et les mots se bousculent. Les uns l'ont vu très haut dans le ciel, d'autres presque en rase-mottes. Jean-Philippe Sirié l'a vu passer « juste au-des- , sus des pylônes électriques ». Pour certains, il allait direction ‘ nord-sud, pour d'autres direc- ,i( tion ouest-est... C'est tout cela (et bien d'au= 'tres choses) qu'on a entendu dans la nuit — et hier matin — à l'observatoire du Pic. Midi, A part ça.., « Nous, nous n'avons rien vu, y dit-on. Cette nuit-là, il n'y avait pas d'astronome en observation. » t Avec le concours des rédactions d'Agen, de. Bagnères- de-Bigorre, de Carcassonne, de Castelnaudary et de Toulouse. A Agen on parle d'un météorite - Hier matin, un responsable du Club d'astronomie d'Agen a appelé l'obserbatoire du pic du Midi de Bigorre pour signaler le phénomène. . En , effet, 'des membres du club étaient en train d'observer le ciel, mercredi, vers heures, et ont noté, durant plus de quarante secondes, cette traînée lumineuse qui,' à première vue pour eux, serait un météorite. Ces objets se mouvant dans l'espace interplanétaire atteignent parfois la surface de la terre sans être complètement vaporisés. Aujourd'hui, ces 'iastronomes doivent adresser un rapport,; de leur observation aux scientifiques du pic. Mais, ils, n'ont pas eu le temps de prendre un cliché.