O.V.N.I. à Paris... Des martiens à Paris... Cis depèches. septembre 1986 De nombreuses personnes médusées ont aperçu hier matin des objets lumineux dans le ciel de Paris, d'Amsterdam et de Bruxelles. Renseignements pris, il s'agirait de la chute de débris spatiaux ou d'une météorite Mardi matin. Un petit déjeuner vite avalé, le chemin du bureau parisien, le centre de Paris, le Chatelet. Et puis le regard qui traîne, s'envole vers le ciel bru- meux avant de jouer avec une guirlande de lumières... Mais que font ces lucioles « vert à bleu émeraude » dans ce coin de ciel bleu. Vers 7 h 30 du matin, mardi, ce sont des centaines d'Européens qui ont vu, comme Jean-Luc Du- rant et Suzanne Blangis à Paris, << dix à quinze points lumineux >>, ou une « boule de feu », comme aux Pays-Bas, ou une « fusée lu- mineuse >> en Belgique. L'objet simultanément aperçu à Amsterdam et à Paris, si c'était le même, devait être bien haut, au-dessus de la zone balayée par les radars destinés aux avions entre 80 et 120 kilomè- tres selon un spécialiste du Cen- tre national d'études spatiales (C.N.E.S.). Une piste : les <<< déchets >>> spatiaux Le premier indice est venu de l'espace. Parmi les 6 000 objets divers qui orbitent dans la ban- lieue de la Terre, du boulon aux morceaux entiers de fusées, la plupart finissent en effet par re- tomber un jour ou l'autre. Selon les prévisions du Norad, l'organisme militaire qui surveil- le le nord du continent améri- cain et les objets en orbite ter- restre, les dates et les trajectoi- res de retombée de deux débris de fusées soviétiques pourraient correspondre. Disloqués par le lancement, les restes des fusées ayant servi en juin et en mars dernier à mettre sur orbite des satellites pourraient être à l'ori- gine de ce feu d'artifice matinal. Leurs retombées étaient pré- vues vers les 10 et 13 septem- bre, mais avec plusieurs jours d'incertitude. Une météorite Par ailleurs, selon un scientifi- que de l'observatoire de Hoeven dans le sud des Pays-Bas, la boule de feu pourrait être une météorite. La possibilité qu'il s'agissait de débris de fusées retournées dans l'atmosphère est à exclure s'il est établi que la boule de feu se déplaçait d'est en ouest, a ajouté le porte-parole, précisant que des objets lancés à partir de la Terre se déplacent en direc- tion opposée.