LOVNI de Vauvert : un canular bien monté Pendant toute la matinée de mercredi, Vauvert (Gard), petit bourg situé entre Arles et Montpel- lier, a vécu à l'heure martienne par la grâce d'un canular bien monté de la promotion 1981, de l'école mili- taire de l'air de Salon - de - Proven- ce (Bouches-du-Rhône). Dans un pré, à environ un kilo- mètre de la sortie de la localité, un mystérieux objet métallique constitué d'un cube surmonté d'u- ne sphère à facettes hexagonales et coiffé d'une coupole et de deux antennes a été l'objet, mercredi matin, de la curiosité des badauds maintenus à bonne distance par un impressionnant cordon de militai- res, assistés de gendarmes et de sapeurs-pompiers. Les militaires, interrogés, affir- maient que l'objet avait été repéré mardi soir, vers 22 heures, par les radars militaires de Narbonne et de Nice, entre Lunel et Arles, évoluant à une vitesse bien supérieure à celle d'un avion. Rien d'étonnant à ces déclarations puisque les militaires qui prétendaient faire partie d'un << escadron d'évaluation et d'inter- vention »>, n'étaient autres que les cent treize élèves de la promotion 1981 de l'école militaire de l'air de Salon-de-Provence. Vers 12 h 30, les élèves dévoi- laient leur jeu dans un éclat de rire et deux d'entre eux surgissaient de l'appareil en costume d'extra - ter- restre. Seuls le préfet et le colonel de gendarmerie de Nîmes avaient été prévenus et avaient bien gardé le secret. Entre-temps, les imaginations de tous s'étaient déchaînées. La mé- moire collective des habitants de Vauvert faisait état d'autres phéno- mènes de cet ordre dans la région. On rappelait même qu'il y a quel- ques années, des taureaux pris d'une peur inexpliquée s'étaient noyés dans les marais. Par ailleurs, des scientifiques du CNRS de Toulouse partaient pour venir examiner le phénomène. Ils sont encore en route. D'autre part, M. Christophe Danan, du groupe << Veronica >> de Nîmes, dépendant du « Groupe d'études des phéno- mènes aériens non expliqués », prenait l'affaire très au sérieux. Il faut néanmoins saluer sa perspica- cité lorsqu'il déclarait : « Ce qui me chagrine un peu, c'est l'aspect trop humain, de cet OVNI, ses antennes par exemple ». Le Bien Public 26? Novembre 1981.