vsd 1981 Ces deux photos ont été prises au mois d'août 1977 en France, dans le Vercors. Elles ont été toute deux réalisées en l'espace de quelques secondes. Immédiatement après l'engin a accéléré pour disparaître presque aussitôt. Ils sont offellement au Salon de l'aéronautique Les OVNI au Bourget LYNL vsd Un spécialiste du GEPAN (Groupe d'études des phénomènes aériens non identifiés), montre une carte de France sur laquelle des atterrissages d'OVNI ont été signalés entre le 1er janvier et le 1er juin 1979. 6 par Jean-Claude Bourret A u milieu du règne de l'empereur Jia You (1056-1063 av. J.-C.) à Yangz- hou, il y eut une énorme perle qu'on voyait surtout aux temps sombres. Un soir, un ami qui vivait près du lac Bishe vit par la fenêtre cette énorme perle lumineuse proche de sa maison. Il entrouvrit la porte et la lumière y passa, illuminant bril- lamment sa pièce. Cette chose avait une forme ronde. Soudain elle grossit considérablement et devint plus grande qu'une table ronde. En son milieu, la lumière était blanche, argentée, et l'intensité était telle qu'on ne pouvait pas la regarder en face. L'objet lumineux commença à se déplacer à une vitesse vertigi- neuse... >> Ces quelques lignes, extraites du chapitre 369 de Choses étrangères, ont été écrites par Cheng Gua sous la dynastie des Song. En Chine, comme dans tous les pays de notre planète et à toutes les époques, des hom- mes ont observé des OVNI. On les appelait « buissons ardents » ou « roues » (dans la Bible), « boucliers ardents » (dans Pline le Jeune au IIe siècle), « ballon captif lumineux » (30 mars 1905, au-dessus de Cherbourg), < combattants fantômes >> (expression des aviateurs alliés pendant la Deuxième Guerre mondiale), « soucoupes volan- tes (expression employée pour la première fois en 1947 par un pilote américain) et enfin... OVNI (objet volant non identi- fié). La France est actuellement le seul pays au monde qui étudie officiellement et scientifique- ment les OVNI (1). Lors du pro- chain Salon du Bourget, le CNES (Centre national d'études spatiales) présentera sa section GEPAN (Groupe d'études des phénomènes aériens non identi- fiés). Les curieux, les incrédules pourront ainsi se forger une opi- nion fondée sur des données sérieuses et difficilement contestables. La difficulté est d'évaluer les distances Six grands panneaux montre- ront les axes de recherche du GEPAN collecte des rensei- gnements, traitement des don- nées ainsi obtenues, expertises, analyses, et même des jeux... Des photos seront présentées aux visiteurs. Ils devront ensuite remplir un questionnaire pour préciser si la boule lumineuse photographiée se trouve < loin », ou « proche », de l'observateur. Alain Esterle, l'ingénieur qui dirige l'équipe du GEPAN, veut ainsi faire prendre conscience de la difficulté qu'il y a d'interpréter une distance lorsque aucune référence visuelle n'existe. Mais surtout, le GEPAN pré- sentera au public les résultats obtenus depuis sa création (par l'ingénieur Claude Poher, en Le budget pour leur étude est de 500 000 F mai 1977). Sept notes techni- ques et deux notes d'informa- tion seront mises à la disposi- tion des visiteurs dans un salon de lecture. Des notes qui vont faire grincer des dents... un peu trop longues. Tous les pseudo-« contactés », « enle- vés » et autres « prophètes » des OVNI, qui abusent de la crédu- lité publique, se reconnaîtront à travers les noms codés de ces notes techniques. - ne L'étude officielle des OVNI en France n'a pas été facile à orga- niser. La communauté scientifi- que toujours réticente ou hostile dans son ensemble voyait pas d'un oeil favorable le déblocage de crédits pour étu- dier les petits hommes verts ». Il est vrai que le dossier des OVNI a été largement falsifié et pollué par quantité de charla- tans. Mais des hommes coura- geux, comme Aimé Michel (l'un des pionniers de la recherche sérieuse et privée en France), ou Pierre Guérin (maître de recher- che au CNRS), se sont long- temps battus contre les idées préconçues... et ont fini par gagner. En 1977, les plus optimistes donnaient un an à vivre au GEPAN, dont les scientifiques guettaient le moindre faux pas. Mais si certaines méthodologies d'approche ou d'analyse ont pu être ponctuellement critiquées, le travail scientifique réalisé par l'équipe d'Alain Esterle est con- sidéré comme correct par ceux qui ont les capacités de le juger. Le budget du GEPAN dépas- 500 000 francs cette année. Six personnes travaillent sera L'armée possède près de 1 500 clichés à temps complet au CNES, sur le dossier des phénomènes aériens non identifiés, dont trois ingénieurs. Et un collège con- sultatif d'une trentaine de scien- tifiques réalise des travaux pré- cis à la demande du GEPAN, qui coordonne les recherches au niveau national. Avec ses quatre mille briga- des, la Gendarmerie nationale C inq cent mille visiteurs sont attendus au 34e Salon international de l'aéronautique et de l'espace, qui se tient au Bourget du 4 au 14 juin. Sept cent quatre- vingt-trois exposants, appartenant à vingt- cinq pays, se partage- ront les 170 000 mètres carrés mis à leur dispo- sition pour y présenter leur matériel et leurs avions. Parmi les évé- nements de ce salon, le départ d'Air Transat, le 6 juin, pour un aller- Cette photographie montrant un tifié a été réalisée dans le Mas retour Paris-New York effectué à bord de vieux coucous et d'engins insolites (voir VSD, n° 192). Il y aura aussi pour la première fois au Bour- get un stand consacré aux OVNI, les objets volants non identifiés. Journaliste à TF1, Jean-Claude Bourret est l'un de ceux qui se passionnent en France pour ce problème. Il nous explique pourquoi les documents que vous pourrez voir au Salon sont importants. hénomène lumineux non iden- Central en septembre 1979. représente une source de recueil des témoignages particulière- ment privilégiée. A la densité géographique s'ajoute la com- pétence des enquêteurs. C'est la raison pour laquelle, au Salon du Bourget, le GEPAN présen- tera sur l'un des panneaux le travail de la Gendarmerie. Depuis 1968, les gendarmes ont reçu des instructions ministé- rielles précises pour rédiger des Les recherches sont basées sur la physique classique procès-verbaux d'enquête sur les cas d'observation d'OVNI. Depuis 1977, cette activité s'est alourdie d'une nouvelle responsabilité : une gendarme- rie sur deux est désormais équi- pée d'un appareil photo à filtre polarisant. Si, un jour, une photo d'OVNI est réalisée avec cet équipement, on en saura plus avec ce seul cliché qu'en trente ans d'enquêtes ! Dans les dossiers de l'armée que j'ai eu le privilège de consulter (il y en a près de mille cinq cents), il y a des rencontres rapprochées tout à fait troublantes et qui posent la question de savoir si le phé- nomène OVNI ne serait pas la manifestation d'une intelligence venue d'ailleurs. L'homme est l'être le plus intelligent de sa planète. Beau- en coup de ceux qui ont la chance de faire partie du sommet de la pyramide intellectuelle déduisent hâtivement qu'il est donc le plus intelligent de l'uni- vers... Mais que représentons- nous dans la hiérarchie des intelligences cosmiques? Notre Terre n'a pas cinq milliards d'années, alors que l'univers existe depuis dix à vingt mil- liards. Il ne faut pas être très fort en mathématiques pour comprendre que sur une autre planète la vie à pu naître des milliards d'années avant la nôtre. De quoi serait capable une civilisation qui aurait une avance de cent mille ans, sans même imaginer une échelle de temps encore plus étendue ? Cette civilisation n'aurait-elle pas la capacité de transcender nos lois scientifiques pour en utiliser d'autres, exactement comme les lois de la physique atomique ont transcendé les lois de la chimie sans les rendre caduques ? Voilà pourquoi il faut faire table rase de ses préjugés lors- que l'on veut étudier sérieuse- ment le dossier des OVNI. Au Bourget, le GEPAN présentera ses axes de recherches. Tous sont basés sur la physique clas- sique (physique des plasmas, rayonnement électromagnéti- que et magnéto-hydro- dynamique). Cette physique-là est enseignée à l'Université. Elle ne doit donc effrayer personne. Peut-être permettra-t-elle à quelques chercheurs, qui dispo- seront du génie et de la chance, de faire un pas en avant signifi- catif dans l'appréhension de cet irritant phénomène. Mais cha- cun comprend que, si les études aboutissent à la conclusion qu'il s'agit de la manifestation d'une intelligence non humaine, ce sera le plus grand dossier scien- tifique de tous les temps. Au contraire, si les études du GEPAN parviennent à la con- clusion que les témoins obser- vent un phénomène physique non intelligent (du type boule de plasma), le dossier sera refermé sans que personne n'ait plus jamais envie de l'ouvrir. Dans ce dernier cas, il faudra que le GEPAN donne des expli- cations convaincantes. Car de très nombreuses observations ne laissent aucun doute sur la manifestation d'une intelli- Les militaires US ont préféré nier leur existence gence: vision rapprochée d'un engin, décrit comme tel par les témoins, engin qui laisse des traces d'atterrissage symétri- ques et dont descendent parfois des êtres humanoïdes. En décembre 1969, l'armée américaine publiait le rapport scientifique Comdon sur les OVNI. L'enquête avait duré deux ans. Trente scientifiques avaient bénéficié d'une bourse de recherche de 500 000 dol- lars. Les conclusions de cette enquête étaient globalement négatives. On a connu plus tard la manipulation politique qui s'était greffée sur la recherche scientifique. L'armée améri- caine, interpellée par les parle- mentaires sur la question des soucoupes volantes, avait pré- féré faire croire que cela n'exis- tait pas, plutôt que de répon- dre: « Nous ne savons pas. >> Quelques scientifiques s'étaient prêtés à cette manipu- lation acceptée consciemment par le seul professeur Comdon. Cela n'a pas empêché les OVNI de continuer à se promener dans notre espace aérien. Si réellement ils sont la manifesta- tion d'une intelligence extrater- restre ce que je crois n'est évidemment pas parce qu'une étude, fût-elle scientifi- que, en niera l'existence que les OVNI auront à cœur de ne plus se montrer pour satisfaire la vanité ou le dogmatisme de quelques terriens agrégés de physique.. -, ce (1) La Chine populaire s'intéresse aussi aux OVNI. La première revue sur les OVNI a été publiée en janvier de cette année. Ce n'est pas vrai- ment une revue officielle. Mais en Chine, tout étant institutionnalisé, on doit cependant admettre qu'une telle publication ne peut pas être entièrement d'initiative privée...