D'OU VII LES LES DOSSIERS DE nostra Ce radiotéléscope a capté les messages des missions Apollo. Et d'autres dont l'origine intrigue passablement. Nosta uuz ५५१ 13/19 Novembre 1980 doc Parimage L ES plus sceptiques eux-mêmes sont bien forcés de se rendre enfin à l'évidence : il y a un mystère OVNI. Toutes ces manifesta- tions d'objets célestes non identifiés qui préoccupent la recherche sérieuse, les gouvernements et, bien entendu, le grand public sou- vent mal informé, ne sauraient être explicables par l'hallucination des témoins ou par des phénomènes purement naturels. Il faut donc bien aboutir à la conclu- sion que des intelligences extra-humaines meuvent ces engins mystérieux. Dès lors se pose la grande question, la plus importante de toutes au bout du compte d'où viennent les OVNI ? Faire le tour des réponses possibles et plausibles n'est pas une mince affaire. En effet, aucun spécialiste un tant soit peu raisonnable ne voudrait jamais donner de réponse directe. Bien sûr, il y a les déclarations des contactés. Mais ne doivent-elles pas être prises avec un maximum de précautions dans la mesure où la preuve flagrante de la réalité du contact est extrême- 20 LES TEM QUI ONT PAR LESE ment difficile à établir. Restent les innombrables hy- pothèses de l'origine galactique du phénomène, celles d'une provenance autre de ces énigmatiques manifes- tations qui pourraient en fait surgir tout aussi bien du temps ou d'une dimension différente. Il y a encore ceux qui clament leur certitude que les OVNI sont pilotés par des êtres vivants sur Terre, à l'intérieur du globe par exemple où ils auraient développé une civilisation très avancée, opérant une surveillance sur la nôtre dont ils craignent les excès... A travers toutes ces thèses est-il possible d'opérer un choix cohérent parmi les plus vraisemblables ou ne sont-elles qu'un inextricable fa- tras se donnant à l'occasion de suspectes allures scientifiques? << 'Pour se faire une idée de la provenance des OVNI, il est évident qu'il faudrait d'abord savoir avec certitude ce qu'ils sont véritablement. Pour les contactés, cela ne fait aucun doute. Les soucoupes volantes viennent de l'espace et nous apportent le message de civilisa- tions intelligentes de la galaxie. « Il y a environ trente contactés connus, écrit R. Jack Perrin dans le Mystère des OVNI, dont il est probable que la grande majorité est sincère. Certes, il est possible que, tout en étant sincères, ces personnes soient le jouet d'entités extra- terrestres ou ultra-terrestres mais ne s'en rendent pas compte. D'autre part, on peut aussi bien estimer que le nombre réel des contactés est de quelques milliers si l'on tient compte du pourcentage assez peu élevé de personnes ayant le courage de faire part de leur aven- ture... >> Alors pour ces gens-là qui assurent avoir rencontré des êtres intelligents en provenance des lointains de l'espace, qui sont ces derniers? George Adamski, le premier des grands contactés, rencontre son premier extraterrestre le 20 novembre 1952 lors d'une excur- sion avec des amis. Ils eurent une conversation ges- tuelle et partiellement télépathique. L'être lui dit venir de la planète Vénus. Deux mois plus tard, le visiteur lui rendit une plaque photographique sur laquelle apparu- rent au développement des hiéroglyphes étranges d'une écriture soi-disant vénusienne. Par la suite, Adamski voyagera dans l'engin de l'extraterrestre, dé- crira d'une manière très fantaisiste la face cachée de la Lune et aura le privilège de goûter à l'existence idylli- que de ses amis de l'espace. Depuis ce temps-là, on sait par les sondes spatiales que la vie d'humanoïdes est impossible sur Vénus et que la face cachée de la Lune ne recèle ni villes, ni fleuves, ni forêts... Les adversaires de George Adamski ont beau jeu de le ridiculiser à partir de ces témoignages. Que ne l'a-t-on traité de charlatan dési- reux de profiter de la crédulité du plus grand nombre ! Pourtant, en examinant systématiquement ses dires et les « preuves » qu'il rapporta de ses aventures, les OIGNAGES DE CEUX ETE CONTACTES XTRATERRESTRES ufologues les plus sérieux ont souvent conclu à la bonne foi de cet Américain simple et honnête qui a dû êtremystifié à un moment ou à un autre de son histoire. Son visiteur ne pouvait venir de Vénus. Mais alors de quelle origine était-il ? Après Adamski, de nombreux contactés visitèrent de la sorte les planètes du système solaire dont ils préten- daient que venaient les occupants d'OVNI. Depuis les sondes Viking, on a la quasi-certitude que la vie n'existe pas sur Mars. Pourtant les descriptions ne manquent pas de la société de cette planète où, selon Maquette de sonde Viking explorant la planète Mars. un fermier mythomane du Middle-West, la vie est pa- radisiaque. y aurait aussi, exactement derrière le Soleil, toujours d'après les dires de cet aimable farfelu, une planète secrète qui serait une base de soucoupes volantes dans notre système solaire... Laissons de côté ces provenances fantaisistes d'OVNI et d'extraterrestres auxquelles la conquête de l'espace par les Russes et les Américains a fait un sort. L'affaire Betty et Barney Hill paraît indubitablement plus sérieuse. Durant la nuit du 19 septembre 1961, ce couple fut capturé par des extraterrestres qui l'exami- nèrent avec soin comme s'ils avaient eu besoin de cobayes humains pour des recherches médicales très spécifiques. Betty et Barney se sont tus pendant quatre ans sur leur aventure et c'est sous hypnose qu'ils ont témoigné, ce qui donne à leur récit au moins certaines doc USIS présomptions de vérité. Pendant les diverses expé- riences dans l'engin interstellaire, le chef de l'équipage qui était le seul à parler un très bon anglais montra à Betty Hill un gros livre couvert de caractères inconnus et très fins « allant de haut en bas au lieu de se lire horizontalement... » Elle vit aussi une carte du ciel sur laquelle des lignes reliaient les étoiles. Son interlocu- teur lui expliqua que les lignes en trait épais indiquaient les routes régulières de leurs voyages et les lignes fines des routes suivies occasionnellement lors d'ex- péditions spatiales... Betty Hill aurait voulu garder ce livre qui aurait été une preuve de la réalité du contact et qui aurait permis de savoir d'où venaient les galacti- ques. Le chef de ces derniers faillit céder mais, devant la pression des autres membres de l'équipage, n'auto- risa finalement pas le couple à conserver l'étrange ouvrage. Les extraterrestres qui enlevèrent le couple venaient donc bien de l'espace et de lointaines étoiles si l'on en croit les souvenirs que conservait Betty de la carte du ciel. Malheureusement, nous ne saurons ja- mais lesquelles... Dans l'affaire du contacté Siragusa (Sicile, 1962), les extraterrestres font partie d'une confédération galacti- que assez imprécise. Malgré les nombreuses analyses et hypothèses des ufologues à partir des données du témoin, il n'a pas été possible de situer cette civilisation interstellaire qui serait en avance sur nous de plusieurs millénaires. Comme bien souvent au cours de tels contacts, les << grands galactiques » se disent les tu- teurs lointains de la Terre à laquelle ils reprochent ses conflits et ses manipulations scientifiques dangereu- ses dans le domaine de l'atome particulièrement. - Rien de très précis donc dans tout cela quant à l'origine des OVNI. La galaxie est vaste- ô combien ! et on peut tout supposer à partir des déclarations toujours extrêmement vagues des contactés. Uri Gel- ler, qui s'est dit un temps en rapport avec des entités de l'espace, parle de créatures se trouvant à des millions d'années lumière de notre planète mais rien de précis en ce qui concerne la situation exacte de leur planète dans l'espace. D'autres << voyants » moins célèbres que Geller ont, eux aussi, à ce qu'ils prétendent, reçu des messages de lointains êtres intelligents qui se- raient à l'origine des OVNI. Aucun jusqu'alors n'a per- mis à la science de situer dans le cosmos la prove- nance de ces transmissions étranges. Cela fait dire aux ufologues que les contactés, quand ils sont reconnus sincères, se trompent ou plus exac- tement sont trompés de manière délibérée par leurs correspondants. Ces derniers ne tiennent pas, semble-t-il, à faire savoir précisément leur lieu d'ori- gine. Ils utilisent, dans les messages reçus, les images mentales et le savoir des Terriens avec lesquels ils se mettent en rapport. Ces clichés à propos de Vénus ou 21 22 22 de la face cachée de la Lune par exemple ne corres- pondent à rien dans la réalité. Cela ne veut pas dire que le contact est le fait de l'imagination débridée du récep- teur, mais qu'il n'est pas à même d'interpréter intelli- gemment ce que lui dictent les galactiques. A moins que ceux-ci ne le conditionnent précisément avec de fausses informations pour garder secrète leur planète originelle. Ce n'est donc pas dans les messages de contactés habituels qu'il nous faudra chercher le lieu de prove- nance des OVNI. Un seul témoignage pourrait peut- être présenter de l'intérêt, celui de la mystérieuse af- faire Ummo. Nous l'avons déjà évoquée dans Nostra, aussi ne nous étendrons-nous pas sur les détails. En gros, dans le courant de l'année 1967, un ingénieur en génie civil espagnol, Enrique Villagrassa Novoa, reçut d'étranges messages téléphoniques. Un correspon- dant inconnu, qui se di- sait extraterrestre, lui proposait des rapports dactylographiés sur des sujets techniques de son choix. Pour une fois, la nature du message va- lait la peine. Ce n'était pas les habituelles plati- tudes des autres contacts. Les galacti- ques proposaient de par- tager leurs connaissan- ces avec nous. Villagrassa reçut ef- Yfectivement de très inté- ressants mémoires où étaient exposées des conceptions scientifi- ques très originales et à cent lieues de celles de la Terre. Il y avait, par exemple, dans le nom- bre une communication *sur les << bases biogéné- tiques des êtres qui habi- tent le cosmos >> ou une autre sur la structure so- ciale de la planète Ummo dont provenaient les mystérieux correspondants téléphoniques. Le tout était d'un haut niveau scientifique et les plus grands spécialistes qui étudièrent ces rapports furent à même de le confirmer. Vsevolog Troitski qui dirige l'observatoire de Gorki. Ces communications étaient liées à des observa- tions d'OVNI et ce qui nous intéresse ici c'est de savoir d'où venaient ces derniers. Selon les rapports, Ummo serait une planète située à 14,6 années lumière de la Terre, en orbite autour d'une étoile nommée lumma. On l'identifia provisoirement comme l'étoile Wolf 424 de notre système solaire. Malheureusement, il ne se trouva guère d'exobiologues pour étudier plus avant cette affaire. Est-il possible qu'autour de cette étoile gravite une planète susceptible d'abriter la vie et l'intel- ligence? Les OVNI en proviennent-ils ? Ce n'est, bien sûr, théoriquement pas impossible mais encore une fois rien ne le prouve. Notons que cette étoile a été observée par les radiotélescopes et que l'on n'a jamais aloc= l-bluate hesse Plotothez LES RADIOT A L'ECO LA VIE DANS décelé de messages particuliers en provenance d'elle. Avant de venir composer le numéro d'un ingénieur espagnol dans une cabine publique, ne peut-on pré- sumer qu'une civilisation hautement technologique au- rait commencé par essayer de nous contacter d'une autre manière ? Telle est la grande objection de la science officielle De plus en plus puissants se font les radiotélescopes instal << en face de l'authenticité des contacts Ummo. Que ces derniers soient de grande valeur, ce n'est pas douteux, mais proviennent-ils vraiment d'extraterrestres ou s'agit-il d'un canular de scientifiques facétieux ? Les ufologues se trouvent, en effet, devant un gros pro- blème lorsqu'ils s'occupent de la provenance des OVNI à travers des contacts même aussi sérieux que l'affaire Ummo. Il est surprenant qu'il n'y ait jamais deux cas identiques. Tout se passe comme si chaque contacté avait affaire à une autre race, à des extrater- restres ne provenant jamais de la même planète. Sommes-nous vraiment le carrefour de l'univers ? écrit Jack Perrin... De plus, les informations données par ces voyageurs sidéraux sont... sidérantes! On pourrait s'attendre à ce que leurs déclarations concordent, au moins en ce qui concerne les planètes de notre sys- tème solaire, or, c'est loin d'être le cas. Selon certains, aucune de nos planètes n'est habitée, selon d'autres, ELESCOPES UTE DE L'UNIVERS deux le sont ou même parfois huit ! » Et quand on quitte le système solaire et qu'ils disent venir de tel ou tel coin très éloigné de la galaxie, la confusion est encore plus grande d'un témoignage à l'autre... Alors il y a une autre démarche pour tenter de savoir d'où viennent les OVNI, une démarche plus rationnelle mais beaucoup moins spectaculaire, celle qui consiste és pour une écoute constante des messages de l'espace. à essayer de savoir quelles sont les systèmes stellaires susceptibles d'abriter la vie. Encore faut-il admettre dans ce cas que nous avons affaire à des êtres identi- ques à nous ou très proches. Après tout, une forme de vie basée sur la structure du silicium et non sur celle du carbone pourrait provenir de n'importe où. Laissons de côté cette dernière hypothèse tout à fait plausible pour ne rechercher dans l'espace que les planètes aux ca- ractéristiques approchantes de celles de la nôtre, sur lesquelles une civilisation comparable aurait pu se dé- velopper et qui serviraient de bases à ces OVNI qui nous visitent. D'un astronome à l'autre, les statistiques diffèrent assez fortement mais les plus modestes estiment ce- pendant que près de deux millions de planètes auraient pu évoluer parallèlement à la nôtre à travers notre seule galaxie. C'est déjà impressionnant. Il suffirait de l'une d'entre elles qui aurait développé la vie puis une forme d'intelligence capable de conquérir le cosmos pour que le problème soit réglé. La loi des grands nombres autorise largement l'hypothèse et c'est la rai- son pour laquelle des radiotélescopes de la Terre « écoutent » les étoiles. Les plus célèbres sont ceux de Biurakan en Union soviétique et d'Arecibo pour les USA. On espère toujours, malgré un certain découra- gement actuel, capter un message de l'espace qui nous prouverait enfin que nous ne sommes pas seuls dans l'univers. Cela ne voudrait pas dire pourtant que les OVNI viennent de cette planète spécifique. Mais peut-être serait-il alors temps de s'expliquer à leur sujet avec nos lointains correspondants stellaires ! Mais les radio-astronomes mélangent rarement les problèmes. Pour eux, le phénomène OVNI n'est pas obligatoirement une manifestation d'extraterrestres en villégiature sur notre planète. Il se peut qu'il procède d'une tout autre origine ou qu'il n'ait, pour cer- tains du moins, aucune existence objective. L'Américain Carl Sagan par exemple, l'un des plus célèbres exobiolo- gues au monde, auteur du message envoyé sur Mariner à d'éventuels frères galactiques, ne pense pas que les OVNI soient une manifestation extra-terrestre. Pour lui, la vie dans le cosmos ne fait aucun doute. Il est in- timement persuadé que des êtres intelligents existent quelque part dans les étoiles. Mais il nie qu'ils aient un rapport quelconque avec les OVNI. Carl Sagan espère établir très bientôt un contact. En Union soviétique cependant on paraît beaucoup plus prudent dans ce genre de conclusion. Des sommi- tés comme le professeur Troitsky qui dirige le grand radio-observatoire de Gorki, comme le profes- seur losif Chklovsky ou le docteur Kardachev de Mos- cou ne déclarent certes pas tout de go qu'ils pensent à une origine galactique des OVNI. Comme Sagan, ils cherchent à communiquer avec les galactiques par l'intermédiaire des gigantesques installations que les Russes ont construites à Gorki ou à Byurakan. Mais ils ne nient pas la réalité des OVNI, pas plus que leur éventuelle origine extra-terrestre. Leur approche est différente de celle des Occidentaux et elle nous paraît relativement bien exprimée dans cette déclaration du spécialiste russe des soucoupes volantes, le docteur Fomine: << Nous nous intéressons beaucoup à d'éventuels contacts avec des civilisations extra-terrestres que pourraient déceler nos radio-télescopes. Mais si, dans un tout autre domaine, nous cherchons activement à percer les secrets de la télépathie, c'est parce qu'il est 23 23 dos SOBERS Le problème de la relativited Michel Bougard (à gauche) et Jean-Claude Bourret. sans doute possible de recevoir des messages télé- pathiques en provenance de l'espace... Nous possé- dons déjà de nombreuses preuves que des communi- cations télépathiques sont établies par ceux, quels qu'ils soient, qui contrôlent les OVNI. Bien des témoins ayant vu de près d'étranges engins volants en Union soviétique rapportent avoir «< entendu » une voix dans leur tête qui leur disait : « Ne craignez rien, nous ne vous voulons aucun mal ! » Il s'agit de bons citoyens, posés et raisonnables, et nous ne pouvons qu'en conclure qu'ils ont reçu un message télépathique venu de l'OVNI, ce dernier lui-même venu sans doute des profondeurs de la galaxie... Cela ne veut nullement dire qu'en URSS on se pro- nonce si peu que ce soit sur la région du cosmos d'où viennent les visiteurs. Le fameux professeur Zigel ré- N coloc pond à cette question avec la plus grande prudence : << D'où viennent les OVNI et quel est l'objet de leur visite? J'aimerais mieux ne pas m'étendre là-dessus pour le moment. N'oublions pas qu'il nous reste tou- jours à prouver, pour tous les saint Thomas du monde, que les OVNI sont des sondes spatiales. Cela, c'est notre tâche et notre objectif immédiat. Il n'est pas exclu bien sûr que tout en démontrant l'origine spatiale des OVNI, nous arrivions à découvrir en même temps la région du cosmos d'où ils viennent. Mais il ne semble pas très sage d'anticiper les conclusions lorsqu'il s'agit d'un domaine aussi complexe. Car les partisans de la thèse d'une origine spatiale des OVNI se heurtent à la science actuelle et à nos possibilités théoriques de voyage dans le cosmos. Il est improbable de trouver une planète présentant des conditions identiques à celles de notre Terre à moins d'un certain nombre d'années lumière. Si nos visiteurs en sont issus, quel fantastique voyage a été le leur ! Selon les théories de la physique humaine, il n'est pas possible de dépasser la vitesse de la lumière. Donc, ces explorateurs sillonnent l'espace depuis des dé- cennies! Difficile à admettre, disent les sceptiques qui jugent les choses en fonction de notre stade spatial tout à fait balbutiant et des moyens dont nous disposons pour dépasser les limites de notre atmosphère. Pour les partisans des OVNI, c'est là un anthropo- morphisme étriqué. Pourquoi voudrions-nous être à la pointe du progrès dans le cosmos tout entier ? Refuserions-nous d'admettre, dans notre orgueil mal placé de Terriens, que d'autres ont des millénaires d'avance sur nous et ont outrepassé tous ces problè- mes depuis belle lurette ? Dans notre numéro spécial de Nostra consacré aux grandes énigmes de l'univers (n° 300), Jean-Claude Bourret faisait rapidement un sort à ce genre d'attitude. Bien sûr, écrivait-il en substance, la question demeure, irritante, de la prove- nance des OVNI. Mais, disait-il, je les crois extra- terrestres en dépit de ce qu'on peut objecter à partir de notre savoir actuel en matière de déplacements spa- tiaux. En effet, certains témoignages de contactés sérieux », comme le Chilien Armandi Valdès par exemple, démontrent que le temps n'est pas le même pour les occupants d'OVNI que pour nous, sur la Terre. Valdès a ainsi vécu 15 minutes terrestres à l'intérieur << LES OVNI VENUS DU TEMPS OTRE regretté ami et collabo- rateur Jacques Bergier disait, avec son goût habituel du para- doxe, qu'il croyait aux OVNI mais pas aux extraterrestres. Pour lui, ces derniers n'existaient pas ou plus exacte- ment ne venaient pas nous rendre visite en OVNI. «Il est possible, écrivait-il, qu'ils soient venus sur la Terre dans un lointain passé et qu'on ait façonné sur l'image que l'on avait d'eux les divers dieux primitifs. Mais il est mathématiquement impossible, vu la distance qui nous sépare de planètes eventuellement habitables, qu'ils se mani- festent aussi souvent que le prétendent les 24 24 partisans de l'origine galactique des OVNI... >> Pour Bergier, les OVNI ne viennent pas de l'espace mais du temps. Ce sont des capsules temporelles mises au point par nos lointains descendants qui font grâce à elles du tourisme dans leur passé. Cela explique pourquoi ils n'interviennent jamais de façon notoire dans les affaires hu- maines. Leur action interférerait sur le cours du temps et pourrait à des millé- naires de distance avoir des consé- quences catastrophiques sur leur propre présent. Bergier pense que les descrip- tions données des OVNI par les témoins << dignes de foi correspondraient assez bien à ce qu'on pourrait imaginer de la pénétra- tion d'une capsule temporelle dans notre continuum. Il invoque pour arguments les thèses d'ores et déjà émises par les physiciens avancés sur une telle entreprise et une éventuelle « matérialisation » d'un véhicule à notre époque. La thèse de Bergier se tient même si elle paraît plus fantastique et moins immédiate- ment plausible que celles des ufologues traditionnels. Si les OVNI viennent vrai- ment du temps, il y a de fortes chances qu'ils ne prennent jamais de véritables contacts avec nous... temps d'un voyage cosmique Les espaces infinis (ici, la constellation de la Pléiade) sont-ils accessibles à de mystérieux voyageurs ? d'un objet volant. Or, pour ses compagnons, il a dis- paru pendant cinq jours entiers ! >> Dans son remarquable ouvrage, Des soucoupes volantes aux OVNI, Michel Bougard de la SOBEPS a posé directement la question à des scientifiques euro- péens : d'où viennent, ou plus exactement d'où sont susceptibles de venir les OVNI ? Quelle est l'étoile qui leur sert de soleil ? Comment concilier l'hypothèse de l'origine extra-terrestre des OVNI avec les énormes distances qui séparent la Terre des plus proches étoi- les? Maurice de San a répondu à ces questions. Nous vous faisons grâce des spéculations purement scienti- fiques et des équations les illustrant : << Livrons-nous à un petit calcul fort simple, déclare ce savant. L'étoile la plus proche étant Proxima Cen- tauri, à un peu moins de 4,3 années lumière, on peut estimer à cinq années lumière la distance minimale à franchir pour un être extra-terrestre désireux de visiter la Terre, soit 4 731011 km. En supposant une vitesse de l'ordre de 1/10 de celle de la lumière, ce qui est loin d'être négligeable, il faudrait donc cinquante années pour le voyage aller et autant pour le retour... >> A moins de se trouver en face d'êtres vivant des millénaires, on imagine mal qu'une telle expédition puisse être tentée. Mais une vitesse plus grande, que nous ne sommes pas encore capables d'atteindre avec notre technologie terrestre, peut être raisonnablement envisagée. Dès lors, << la durée est notablement réduite et devient même parfaitement compatible avec cer- tains projets de l'astronautique terrestre. » Avec une vitesse de 270 000 km/s (9/10 de la vitesse de la lu- OVNI, TERRE CREUSE ET AUTRES AGARTHA L ES théories les plus fantaisistes sur l'origine des OVNI ne manquent pas. Parmi elles la plupart des ufologues sérieux classent celle qui les fait venir de bases secrètes de notre planète appartenant à une humanité différente de la nôtre et qui aurait atteint un stade de développement bien supé- rieur. Ces thèses datent en gros des premières manifes- tations d'OVNI, après l'affaire Keneth Arnold aux Etats-Unis en 1947. On pensait alors aux Etats-Unis que les OVNI étaient soviétiques et en URSS qu'ils venaient de bases secrètes de l'OTAN. Par la suite les grands services d'espionnage ont fait un sort à ces idées. Mais il est demeuré l'hypothèse que les soucoupes volantes seraient des véhicules d'observation basés sous terre ou sous la mer. Ce n'est pas impossible si l'on admet que les extraterrestres disposent de stations relais sur notre planète. De multiples observations d'objets sous- marins non identifiés sembleraient le démontrer. Mais certains sont allés plus loin. Persuadés que notre Terre est creuse ou qu'elle comporte d'immenses et inson- dables cavités, ils en ont déduit l'existence d'une race d'intra-terrestres aussi vieille que la nôtre et plus évoluée. Ces gens-là seraient d'ailleurs, à ce que l'on dit la plupart du temps, plutôt menaçants. On les assimile parfois aussi aux Supérieurs Inconnus à moins qu'on ne prenne Yétis et Sasquatchs pour certains d'entre eux... Bref, ce genre de théorie manque tout de même un peu de cohérence et rien ne vient à son appui du moins à notre stade de connaissance de notre globe terrestre. Mais en ce domaine, rien n'étant véritablement impossible, il a peut-être au fond une parcelle, si infime soit-elle, de réalité... 25 does spret D'OU VIENNENT LES OVNI ? mière), le voyage aller et retour ne durerait en effet plus que onze années. Mais à ce stade, certains paradoxes, du moins si nos théories de physique spatiale s'avè- rent, interviennent. A cette vitesse maximale, disons en gros que la vitesse du mobile devient infinie, donc évidemment pas de déplacement contrôlable possible. Pour Michel Bougard cependant, notre réponse n'est pas là. Les occupants d'OVNI ne viennent pas d'une étoile donnée. Après avoir étudié d'innombra- bles travaux scientifiques sur l'éclosion de la vie et le développement de l'intelligence, il pense que des civili- sations hautement évoluées ont fui d'incroyables cata- clysmes cosmiques dans de gigantesques vaisseaux spatiaux pouvant atteindre des centaines de kilomè- tres de long. Véritables planètes errantes, mondes arti- ficiels parfaitement conçus pour permettre la survi- vance et l'évolution postérieure d'une race intelligente, ces fabuleux astéroïdes sont prévus pour sillonner presque éternellement le cosmos. << Alors, avec ces mondes artificiels, poursuit Bou- gard toujours en référence avec des hypothèses de hautes sommités scientifiques, l'occasion rêvée se présente à cette race intelligente de parcourir la ga- laxie, comme un vol d'oiseaux migrateurs traverse no- tre ciel et, passant auprès des soleils entourés de planètes, d'envoyer des vaisseaux de reconnaissance qui restent quelques semaines près d'une planète ha- bituée, à prélever des échantillons et à prendre connaissance de l'évolution de la matière vivante dans les conditions particulières de cette planète pour re- joindre ensuite le monde artificiel... Quant aux vais- LES COSMOGONIES ETRANGES Na vu des OVNI à toutes les époques et dans tous les pays. Ce qui a surpris les chercheurs en histoire dite parallèle, ce sont les connaissances as- tronomiques de peuples considérés comme primi- tifs qui prétendent, plus ou moins clairement, être ve- nus à l'origine de l'espace. Plusieurs peuplades aus- traliennes par exemple connaissaient toutes planètes du système so- laire avant que les astro- Inomes modernes ne les découvrent. Les Indiens d'Amérique savaient que deš planètes gravitaient autour de telle ou telle étoile sans disposer d'au- cun instrument d'observa- tion. Mais la plus fantasti- que cosmogonie est sans doute celle du peuple Do- 26 les gon d'Afrique. Ils savent depuis des siècles que deux corps célestes gravi- tent autour de l'étoile Sirius et prétendent en être issus dans un très lointain passé, quand leurs ancêtres ont émigré depuis ces mondes jusqu'à la Terre. Or, on a appris l'existence réelle de ces planètes il y a seule- ment quelques années grâce aux super- télescopes. Il est d'ailleurs curieux de constater que de nombreux peuples très évolués de l'Antiquité fai- saient d'étranges réfé- rences à l'étoile Sirius. Les Egyptiens Ô combien énigmatiques ! étaient de ceux-là. De là à suppo- ser qu'il y a très longtemps des OVNI pilotés par des extraterrestres sont venus de là, il n'y évidemment qu'un pas. - «< seaux envoyés sur la Terre, et qui sont peut-être les cigares >> ou les énormes OVNI de forme lenticulaire observés également, ils quittent le monde artificiel une ou plusieurs années avant le passage à proximité du système solaire, et doivent, eux, être dotés de possibili- tés d'accélération bien supérieures... >> L'hypothèse est séduisante et d'une cohérence scientifique totale. Elle a le mérite de lever la plupart des objections des sceptiques quant à la durée des voyages spatiaux et elle expliquerait aussi, en partie du moins, la différence des interlocuteurs entrant en contact avec des Terriens. Nous sommes, à notre stade car nous ne savons pas ce que nous réserve notre avenir, une race sédentaire. Jusqu'alors rivés à notre planète parce qu'il nous est possible d'y vivre et surtout parce que nous ne pouvons pas faire autre- ment, nous n'imaginons pas que des nomades de l'es- pace puissent vivre leur destinée à explorer la galaxie. Mais, somme toute, c'est tout à fait envisageable. On peut alors concevoir que chaque année, ou même plusieurs fois par an, un de ces mondes passe à proximité, toute relative, de notre soleil et qu'il se pro- duise à ce moment une de ces vagues d'observations d'OVNI. On peut comprendre ainsi que ces engins, quoique fonctionnant sur le même principe, « aient des formes et des dimensions variées. >>> Mais pourquoi ne prennent-ils donc pas contact une bonne fois pour toutes avec nos autorités de la Terre et ne nous disent-ils pas exactement ce qu'ils sont et d'où ils viennent? Sans doute, répondent les ufologues, sommes-nous pour eux tellement en retard sur leur mentalité et sur leurs connaissances qu'ils ne le jugent même pas pensable. Un de nos entomologistes n'es- saierait pas de dialoguer avec les membres d'une fourmilière ni de leur expliquer l'évolution de l'huma- nité! S'il le faisait, sans doute userait-il d'un langage aussi farfelu et aussi débile que celui dont sont gratifiés les contactés. Pourquoi pas ? Cela ne répond pas à nos questions sur la provenance des OVNI et ne constitue après tout qu'une série d'hypothèses. Mais si la dernière est la bonne qu'elle serve au moins à nous ramener à un peu plus d'humilité face à la possibilité de nous trouver un jour véritablement confrontés à une formidable civilisa- tion du cosmos aussi loin de notre stade d'évolution que nous le sommes de la fourmi ou de l'amibe... Jean-Louis DEGAUDENZI BIBLIOGRAPHIE. Ce dossier fait référence à tous les ouvrages écrits sur les OVNI qui, avec plus ou moins de développements, évoquent évidemment les hypothèses de leur provenance. Ces livres ont été maintes fois cités dans les bibliographies consacrées aux dossiers ufologiques mensuels. Insistons toutefois sur deux ou trois d'entre eux qui ont plus particulièrement abordé cette question: Des soucoupes volantes aux OVNI, par Michel Bougard, Delarge-Sobeps. En quête des humanoïdes, par Charles Bowen, aux éditions J'ai lu. Le Mystère des OVNI, par Jack Perrin, aux éditions J'ai lu. LA SEMAINE PROCHAINE Le prochain dossier de «< Nostra >> traitera des rapports, souvent secrets, qui existent entre certaines sectes et la politique. Des liens mystérieux que les récentes élections américaines ont fait éclater au grand jour.