OVNI: les positions officielles N LES DOSSIERS DE Nostra OUS poursuivons aujourd'hui la publication de nos dossiers consa- crés aux OVNI. Après l'examen des diverses hypothèses qu'ils sou- lèvent (voir NOSTRA nº 397, en date du 14 au 20 novembre) et notre étude sur les « rencontres du premier type » (n° 402, du 19 au 25 décembre), nous tentons de faire le point sur la manière dont les gran- des puissances et les organisations internationales ont abordé ce problème. Nostra 405 10/16 Janvier 1980 doc: 5. Moret Les deux grands nient le ph James D. Forrestal créa 《 Project Sign »>> fin 1947. doc usis En 1947, après les premiers témoignages sur les « soucoupes volan- tes» observées sur le ter- ritoire des Etats-Unis, l'opinion publique s'émut de ce qui pouvait consti- tuer une menace poten- tielle. Le 30 décembre 1947, M. James D. For- restal, secrétaire d'Etat à la Défense, c'est-à-dire ministre de la Guerre, si- gne le décret portant créa- tion d'une commission d'enquête qui reçoit le nom de code de Project Sign (signe). Deux ans plus tard, une enquête annexe, baptisée Project Twinkle (scintillement), est menée pour recher- cher l'origine des boules de feu observées concur- remment aux soucoupes volantes. Il est symptomatique que Project Sign et Project Twinkle n'aient pas été confiés à une commission réunissant des experts, mais bien à un service secret, l'A.T.I.C., ou Air Technical Intelligence Center (Cen- tre de renseignements techniques de l'aviation), dont le quartier général est à la base de Wright-Patterson de Dayton, Ohio, où est également installé l'état-major de la Foreign Technology Division, le service chargé d'enquêter sur les inventions étrangères dans le do- maine aéronautique. Cette intrusion des services secrets dans l'étude des O.V.N.I. explique pourquoi, depuis près de trente ans, il est si difficile d'avoir accès aux documents officiels. Certes, au fil des années, certains résultats ont été très partiellement divulgués, ce qui a permis à des spécia- listes d'en faire état dans leurs ouvrages; mais la gan- gue de la discrétion, sinon du secret, s'est abattue sur ces informations. Quand il fut mis fin au Project Sign, en février 1949, les responsables de l'A.T.I.C. déclarèrent officielle- ment: «La preuve de la non-existence des O.V.N.I. est impossible à faire. » C'est pour le moins un bel euphémisme, ou un << understatement »>, comme on dit en anglais, une manière habile de rester en dessous de la vérité. A l'époque, seules certaines conclusions du Project Sign furent rendues publiques, mais non les chiffres réels. De nombreux spécialistes n'étaient guère convaincus. Même si un certain nombre de ceux qui avaient eu accès aux résultats obtenus par l'A.T.I.C. ne croyaient pas à l'existence de soucoupes volantes, ils n'étaient pas loin de penser qu'il pouvait bien s'agir d'engins étrangers d'un type nouveau. << Un complé- ment d'enquête s'impose, répétaient-ils sans cesse à qui voulait bien les entendre dans les ministères concernés. Nous ne pouvons pas rester sous cette 20 nouvelle épée de Damoclès que constitue cette me- nace inconnue. >> Une nouvelle enquête fut confiée à l'A.T.I.C. portant le nom de code Project Grudge (rancune). Quand elle prit fin, en 1950, ses propres conclusions ne différaient sensiblement pas de celles du Project Sign. Le rap- port Grudge, malgré ses quatre cent cinquante pages (la même longueur que le rapport Sign), finissait en queue de poisson. Sur ces entrefaites, au début de 1951, un très grand nombre d'O.V.N.I. sont observés aux Etats-Unis. 301-949-1267 NATIONAL INVESTIGATIONS COMMITTEE ON AERIAL PHENOMENA (NICAP)O 3535 University Blvd. West Kensington, Maryland 20795. REPORT ON UNIDENTIFIED FLYING OBJECT(S) This form includes questions asked by the United States Air Force and by other Armed Forces' investigating agencies, and additional ques- tions to which answers are needed for full evaluation by NICAP. After all the information has been fully studied, the conclusion of our Evaluation Panel will be published by NICAP in its regularly issued magazine or in another publication. Please try to answer as many questions as possible. Should you need additional room, please use another sheet of paper. Please print or typewrite. Your assistance is of great value and is genuinely appreciated. Thank you. 32. 1. Name Jimmy Carter Adaress State Capitol Atlanta Telephone (404) 656-1776 2. Date of Observation October 1969 Place of Employment Occupation Date of birth Education Special Training Military Service Time" 3. Locality of Observation Leary, Georgia 10-12 4. How long did you see the object? Hours Minutes, AM Governor Graduate Nuclear Physics U.S. Navy Seconds PM 7:15 Time Zone EST 5. Please describe weather conditions and the type of sky; i.e., bright daylight, nighttime, dusk, etc. Shortly after dark. 6. Position of the Sun or Moon in relation to the object and to you. Not in sichs Pervation showing North; your position: the direction from which the objectis) appeared and dis- www, the direction of its course over the area; roads, towns, villages, railroads, and other landmarks within a mile. Appeared from West--About 30° up. Is there an airport, military, governmental, or research installation in the area? No 33. Have you seen other objects of an unidentified nature? If so, please describe these observations, using a separate sheet of paper. No 34. Please enclose photographs, motion pictures, news clippings, notes of radic or television programs (include time, station and date, if possible) regarding this or similar observations, or any other background material. We will return the material to you if requested. None. 35. Were you interrogated by Air Force investigators? By any other federal, state, county, or local officials? If so, please state the name and rank or title of the agent, his office, and details as to where and when the questioning took place. Were you asked or told not to reveal or discuss the incident? If so, were any reasons or official orders mentioned? Please elaborate carefully. No. 36. We should like permission to quote your name in connection with this report. This action will encourage other, responsible citizens to report Similar observations to NICAP. However, if you prefer, we will keep your name confidential. Please note your choice by checking the pro- per statement below. In any case, please fill in all parts of the form, for our cwn confidential files. Thank you for your cooperation. You may use my name. " 37. Date of filling out this report 9-18-73 Please keep my name confidential. Signature: (Réf. ICUFON / USA / Henry Durrant /r/) Jimmy garter Extraits du procès-verbal établi sur l'observation faite par Jimmy Carter, le futur Président, en octobre 1969. doc. Archive Le major général Charles P. Cabelle, directeur du service de renseignements de l'Air Force, ordonne à I'A.T.I.C. d'entreprendre une nouvelle enquête dotée de moyens importants. C'est le projet Blue Book qui s'achèvera en 1957, après avoir fait couler beaucoup d'encre. Certains spécialistes accusèrent les services se- crets d'exercer des pressions et une polémique se développa sur les « erreurs » volontaires du projet Blue Book. A la suite d'une campagne de presse et d'une intervention du président Johnson, une commis- sion, présidée par le professeur Condom, est désignée pour effectuer une nouvelle étude dénommée Colo- rado Project. En décembre 1969, la commission Condom achève ses travaux. Quand le rapport est publié, c'est la consternation et l'on s'aperçoit à nouveau que tout a été fait pour occulter la vérité au lieu de la faire éclater. Tout cela se passait, bien sûr, avant la triste affaire énomène pour raison d'Etat << du Watergate et le déballage de linge sale qui s'ensui- vit montra le « sérieux » des services secrets améri- cains. Depuis lors, presque personne n'accepte sans critiques les conclusions des différentes commissions d'enquête sur les O.V.N.I. La recherche ufologique se fait pour le moment au sein de groupements d'études dont le plus important est le N.I.C.A.P., comité national d'enquête sur les phénomènes aériens (3535 University Blvd West, Kensington, Maryland 20795). C'est d'ailleurs à ce dernier organisme que le président Carter adressa le NORWAY SWEDEN FINLAND LENINGRAD LAKE ONEGA TAMBOV REGION RUSSIA UNION OF SOVIET SOCIALIST REPUBLICS PATH OF 1961 UFO BASKUNCHAK AREA 1948-1949 (APRAKSIN) CENTRAL SIBERIAN PLATEAU GREAT SIBERIAN EXPLOSION IRKUTSK VANAVARA MONGOLIA PATH OF 1908 Lines trace trajectories of major Soviet UFO events; 1961 craft brushed ground in dazzling fireworks display, leaving behind deep trench before disappearing; Russian test pilot named Arkadiy Apraksin was attacked by "cucumber-shaped" ship in 1948 and 1949. C'est dans la partie nord de l'immense territoire soviétique que furent effectuées les principales observations. doc Archives. témoignage d'une observation d'O.V.N.I. qu'il fit per- sonnellement en octobre 1969. « Les soucoupes volantes sont une illusion d'opti- que occasionnée par la psychose de guerre et encou- ragée par les fauteurs de guerre », affirme, en 1952, le professeur Boris Koukarine. L'année suivante, un commentateur de Radio Moscou n'hésite pas à décla- rer au micro : << Les soucoupes volantes sont des his- toires lancées par les fauteurs de guerre impérialistes pour faire avaler aux contribuables américains la hausse des budgets militaires. >> C'est le genre de déclarations publiques auxquelles nous ont habitués les services officiels soviétiques et, pendant des années, ce fut la position officielle. Pour- tant, des citoyens soviétiques accumulèrent des ob- servations sur d'étranges objets volants faites çà et là en U.R.S.S., de la mer Baltique jusqu'au fond de la Sibérie. En 1955, à la fin avril, survint un phénomène curieux. Cats de ServiCE The cals fas deferral char fast mo by c om to find proper symbol. WESTERN UNION TELEGRAM W.P.MARIONALL, PESSIDENT STOLS DL Day La 19 The Giling time chown in the dace Bine on domestic legs le STANDARD TIME of polar of esign. Time of nice to STANDARD TIME or poles of SYA26 (34).. 1 SY WA220 45 GOVT DL COLLECT=WUX WASHINGTON DC 4 133PNE= LEON DAVIDSON= 64 PROSPECT ST WHITE PLAINS NY= ROUTINE 041647Z UNCLASS 49854 RE YOUR TELEGRAM 1 OCTOBER 1957, NEW PRESS RELEASE BEING PREPARED TO INCLUDE 1:55-1957 STATISTICS ON UFOS. RELEASE DATE THIS MONTH. NEW BLUE BOOK REPORT NOT CONTEMPLATED. LETTER WITH 1956-17 STATISTICS FOLLOWS= DIRECTOR OF INFORMATION SERVICE OFFICE SECRETARY OF THE AIR FORCE= 041647Z 49854 ↑ 1957 1956-1957 1956-19 THE COMPANT WILL APPRECIATE SUGGESTIONS FROM ITS PATRONONCERNING 118 vie Blue Book, placé sous l'autorité de l'Air Force, s'achève- rait dès 1957 sans avoir rendu les services espérés. doc: Who Magazine. Le 1er mai est la fête nationale de l'U.R.S.S. Dans les jours qui précédèrent cette célébration, tous les orga- nes de presse se consacrèrent à la préparer, publiant discours et déclarations ministérielles, diffusant des statistiques sur les réalisations économiques de l'ar- mée. Extrêmement rares sont d'habitude les faits di- vers n'ayant pas trait à la fête elle-même. Or, à la surprise générale, un membre éminent de l'académie des sciences vint à la radio << rassurer le public », selon ses propres termes, déclarant qu'il ne fallait pas croire à l'existence des O.V.N.I. Le public avait-il donc besoin d'être rassuré ? Et pourquoi, s'il est certain que les O.V.N.I. n'existent pas, l'agence Tass, dépendant du commissariat à l'In- formation, a-t-elle annoncé en septembre 1967 qu'un institut pour l'étude des objets volants non identi- fiés » venait d'être créé à Moscou et confié au général Anatoli Skoliarov? >> Ce général d'aviation montra même, au cours d'une émission télévisée, des photos d'O.V.N.I., prises au- delà du cercle polaire. C'est en 1967 également que le professeur Félix Zigel prononça une conférence sur les civilisations de l'espace, disant notamment : << De tous les coins de l'Union soviétique, on nous signale des observations solidement étayées. Il est difficile de croire que toutes ne sont qu'illusions d'optique; des illusions n'apparaîtraient pas sur les plaques photo- graphiques ni sur les écrans des radars. >> Il y a donc une contradiction entre ce que l'on dit officiellement et ce qui se passe en réalité. Par ailleurs, si l'institut dirigé par le général Skoliarov étudie et tente de faire la synthèse des observations portant sur les O.V.N.I., la collecte de ces observations est du ressort des différents services de renseignements soviéti- ques. Le plus important est le G.R.U. (Direction principale du renseignement), dépendant du ministère de la Dé- fense et dont le chef était, il y a quelques années, le général d'armée Piotr Ivaschutine. Son rôle est essen- 21 1 U'Thant (à g.), l'ancien secrétaire général de l'O.N.U., et Kurt Waldheim, son successeur, toujours en activité. tiellement militaire et stratégique; mais le G.R.U. prati- que aussi l'espionnage scientifique. Sa mission dans le domaine des O.V.N.I. consiste surtout à découvrir les résultats des commissions d'enquêtes étrangères. A cette tâche sont affectés des agents de la section Renseignements scientifiques »> ainsi que des << di- rectorats» («< Renseignements stratégiques Europe »>, Renseignements stratégiques anglo-américains >> et << Information et évaluation >>). << << לל Le K.G.B. (Comité de la sécurité d'Etat) est, quant à lui, un organisme chargé de l'espionnage civil et dé- pend directement d'une commission spéciale dans la- quelle figurent trois membres du Politburo. Les sec- tions << Renseignements >>, << Sécurité interne > << Radio-communications s'occupent effectivement de drainer les informations concernant les O.V.N.I. >>> Le silence officiel des autorités soviétiques >> et Quant au M.V.D. (ministère de l'Intérieur), il est placé au niveau du renseignement sous l'autorité du Korsigs, ou comité de coordination, dont les synthèses sont transmises à la section étrangère du comité cen- tral. C'est cet organisme qui coiffe le haut état-major des forces armées du pacte de Varsovie dont les di- vers services de renseignements recueillent les infor- mations concernant les O.V.N.I. Ainsi, comme nous venons de le voir, le silence officiel des autorités soviétiques n'implique pas leur manque d'intérêt pour ce problème. Pour elles aussi, il y a un mystère à élucider. D'autre part, si l'on en croit le mémorandum Von Keviczdy, dont nous parlerons plus loin à propos de l'O.N.U., c'est depuis 1953 que des accords secrets concernant les O.V.N.I. auraient été passés entre les services concernés russes et améri- cains. Des protocoles réglant les modalités d'alerte mondiale et les mesures à prendre en cas d'arrivée inopinée d'O.V.N.I. auraient été signés. Ces protoco- les secrets porteraient les noms de code suivants : A.F.R. 200-2 en date du 26 août 1953; J.A.N.A.P. 146/B du 12 décembre de la même année ; P.R.N.C. 3820-1 du 23 juillet 1954; O.P.N.A.V. 94-P-3 de juillet 1959 et A.F.R. 80-17 du 19 septembre 1966. On s'attendrait peut-être à trouver moins de men- songes, moins de << raison d'Etat » et moins de faux- 22 doc Pasimage Ralp Gane Un messag aux extral fuyants à l'O.N.U. En fait, il n'en est rien et le palais de verre de Manhattan est bien peu transparent sur ce sujet. En février 1966, U'Thant étant alors secrétaire géné- ral de l'O.N.U., un ancien officier ayant quitté l'armée pour se consacrer à la recherche scientifique et plus particulièrement aux O.V.N.I., le docteur Colman Von Keviczky, remit en grand secret aux responsables de l'organisation internationale un mémorandum faisant le point sur les aspects politiques et militaires des O.V.N.I. « A la lumière des informations déjà recueillies par A g. un technicien place le message de l'O.N.U. dans la sonc Roe US is les services secrets et les différentes commissions d'enquête, précisait Von Keviczky, il est grand temps de constituer une commission internationale d'étude ayant son siège dans un pays neutre pour ne pas subir les pressions des superpuissances. Enfin, ajoutait-il, ce problème concerne l'humanité tout entière et les résultats obtenus ne doivent pas rester l'apanage de quelques personnages officiels. >> Or, le responsable du secrétariat qui reçut le mémo- randum et signa de sa propre main le bordereau de réception n° 4 366-A-67 n'était autre que M. Wal- dheim, alors délégué de l'Autriche au palais de verre de Manhattan. Après l'étude du rapport Von Keviczky, M. Wal- dheim conclut qu'il apportait assez d'éléments nou- veaux pour que l'affaire ne soit pas purement et sim- Walter 11'e from ing FA e de l'ONU errestres plement enterrée comme cela arrive trop souvent. Il le transmit, avec l'accord de M. Thant, au Comité des affaires spatiales qui en débattit lors d'une de ses séances de travail. Le délégué américain combattit les suggestions du mémorandum. « Avec l'accord de Washington, dit-il, I'US Air Force vient de mettre sur pied un programme de recherches en collaboration avec l'université du Colorado, sous la direction du professeur Edward Condom (contrat n° 544 620-67-C-0035 OSR/OAR/ USAF Colorado University). Les résultats de ces recherches pourront être communiqués aux membres qu'une fusée << Titan >> (à dr.) va expédier dans l'espace. elee USIS doe USIS de l'O.N.U. et il est donc inutile de créer une nouvelle commission. >> Le 31 octobre 1968, lors d'une discussion sur le mémorandum Von Keviczky, la délégation du Cam- bodge offrit d'accueillir, si l'O.N.U. décidait sa création, une commission d'études à Phnom Penh. Cette offre est d'ailleurs enregistrée dans les procès-verbaux de I'O.N.U. sous le n° 8025. Peu après, le Cambodge était entraîné dans la guerre et sa délégation eut d'autres chats à fouetter. M. Waldheim transmit le mémorandum au Comité des affaires spatiales de l'O.N.U., lequel, après un examen approfondi, décida de constituer des archives sur le problème des O.V.N.I. Ces archives existent toujours et sont régulièrement tenues à jour. Le manque d'intérêt apparent des superpuissances UNITED NATIONS GENERAL ASSEMBLY Thirty-second session SPECIAL POLITICAL COMMITTEE Agenda item 123 Distr. LIMITED A/SPC/32/L.20 30 November 1977 ORIGINAL: ESTABLISHMENT OF AN AGENCY OR A DEPARTIENT OF THE UNITED MATIONS FOR UNDERTAKING, CO-ORDINATING AND DISSEMINATING THE RESULTS OF RESEARCH INTO UNIDENTIFIED FLYING OBJECTS AND RELATED PHENOMENA The General Assembly, Grenada: draft resolution ENGLISH Having considered the item entitled "Establishment of an agency or department of the United Nations for undertaking, co-ordinating and disseminating the results of research into Unidentified Flying Objects (UFOs) and related phenomena", Desiring to foster restor international in the an animato A la demande du petit Etat de Grenade, fut présentée une proposition de création d'une agence chargée des O.V.N.I. die Archives pour un problème qui devrait pourtant les concerner au premier chef est compréhensible. Si le mémorandum Von Keviczky avait été adopté, l'hégémonie soviéto- américaine aurait été battue en brèche puisque le plus petit Etat aurait eu accès aux informations. D'où la proposition américaine et l'acquiescement de I'U.R.S.S. Ces faits peuvent être contrôlés dans les archives publiques de l'O.N.U. Cela n'a pas empêché l'expert américain auprès des Nations unies, M. Mar- vin Robinson, ancien responsable de la N.A.S.A., de déclarer un jour que le Comité des affaires spatiales de I'O.N.U. n'avait jamais été saisi du problème des O.V.N.I. Mensonge allègrement repris par le profes- seur Condom dans le rapport final du Colorado Pro- ject. << Le problème 0.V.N.I. à l'ordre du jour Il n'y a rien de sérieux dans les O.V.N.I. ! » Ce jugement abrupt a été plusieurs fois lancé dans les couloirs de l'O.N.U. Si c'était vrai, croit-on que Kurt Waldheim, l'homme qui avait le mieux suivi l'affaire du mémorandum, devenu à son tour secrétaire général de l'organisation internationale, aurait perdu son temps à envoyer un message à des extraterrestres inexistants? En septembre 1977, la sonde américaine « Voya- ger», lancée par la N.A.S.A. en direction des planètes éloignées de notre système solaire, Jupiter, Saturne et Uranus (après quoi elle ira se perdre dans l'espace infini), emportait en effet dans ses flancs un enregis- trement de Kurt Waldheim s'adressant en ces termes aux habitants du cosmos: << En tant que secrétaire général des Nations unies, une organisation de cent quarante-sept Etats qui représentent presque tous les êtres humains de la planète Terre, je vous salue au nom des peuples de notre planète. » L'année suivante, la surprise vint d'un petit pays, l'Etat de Grenade, dont la délégation demanda l'ins- cription du problème O.V.N.I. à l'ordre du jour de l'as- semblée générale. A la fin de l'année, un texte dé- nommé << document de travail n° 1 » fut adopté, mais cela voulait dire simplement que l'on acceptait d'en discuter l'année suivante. Et, si cela se répète d'année en année, on peut attendre longtemps une véritable 23 ROCINES En France, la gendarmeri tous les rapports d'ob décision. En dehors des deux superpuissances que sont les Etats-Unis et l'U.R.S.S. et indépendamment de l'O.N.U., la plupart des pays ont institué soit des commissions d'enquêtes ponctuelles, limitées dans le temps, soit des organismes permanents pour étudier les O.V.N.I. La place nous manque pour les énumérer tous et nous nous contenterons de voir ce qui se passe en France. C'est en 1954 qu'une « commission de ré- flexion >> consacrée à ce problème était créée au minis- tère des Armées. En 1970, elle était supprimée, ce qui a fait dire à certains adversaires des O.V.N.I. que cette décision montrait bien l'inanité de ces pseudo- engins venus d'on ne sait où ». << En fait, en France comme ailleurs, les pouvoirs pu- Alain Esterlé (à g.) succéda à Claude Poher au GEPAN. blics se sont intéressés aux O.V.N.I. quand ils ont cru qu'il pouvait s'agir d'une menace potentielle venant d'un pays étranger. L'armée a cessé de s'en occuper uniquement lorsqu'elle a acquis la conviction que les O.V.N.I. n'entraient pas dans cette catégorie. Monsieur Robert Galley, ancien ministre des Ar- mées, s'est d'ailleurs expliqué là-dessus : « Si la commission qui dépendait du ministère des Armées a été supprimée en 1970, c'est que l'armée de l'air a, en effet, considéré depuis cette époque que les O.V.N.I. ne représentaient pas un péril quelconque, donc que ce n'était pas sa mission d'étudier ces phénomènes sur le plan scientifique, mais plutôt le rôle du Centre national d'études spatiales (C.N.E.S.) où se trouvent des gens qui font un travail tout à fait intéressant. >> Remarquons d'ailleurs que M. Robert Galley, qui possède une solide formation scientifique, reconnut lui-même publiquement, le 21 février 1974, lors d'une interview à France-Inter, qu'il était « préoccupé par 24 doc AFP les présences insolites, inexplicables, observées dans le ciel de France ». C'est également dans les années 50 que la gendar- merie commença à enregistrer des procès-verbaux d'observations d'O.V.N.I., mais d'une manière fragmentaire et sans grande rigueur. Cependant, dans le numéro daté du premier trimestre de 1971, la Revue d'Etudes et d'Informations de la gendarmerie na- tionale publiait une étude circonstancielle du capitaine de Kervandal et de Charles Garreau qui attirait l'atten- tion sur l'intérêt d'enquêter méthodiquement. C'est le capitaine Cochereau (aujourd'hui comman- dant), de la direction de la gendarmerie, qui le premier fut chargé de centraliser les procès-verbaux d'obser- vations. Un modèle type d'enquête, très bien fait, fut d'ailleurs transmis à toutes les brigades. « La gendarmerie n'a pas à prendre position sur le phénomène, déclara le capitaine Cochereau. J'estime qu'elle constate certaines apparitions ou atterrissages d'O.V.N.I. Je considère que c'est un fait réel, inexpli- qué pour l'instant, qu'il faut examiner avec un esprit très ouvert et qu'il convient d'étudier. >> Les procès-verbaux recueillis par les gendarmes sont désormais transmis au C.N.E.S. Le 13 février dernier, M. Cochard, directeur de la gendarmerie na- tionale, faisait ainsi le point dans une interview accor- dée à Jean-Claude Bourret : « Antérieurement à mon arrivée en gendarmerie, c'est-à-dire avant 1973, nous avions déjà un certain nombre de procès-verbaux pro- venant des activités de surveillance générale des per- sonnels et qui avaient répertorié un certain nombre de témoignages de nos concitoyens ayant constaté ce phénomène des objets volants non identifiés. Je tiens à préciser que, dès la fin de l'année 1973, ayant consulté les procès-verbaux que nous avions en notre possession, j'ai estimé que, dans le cadre de cette mission, il était important que systématiquement les gendarmes puissent répertorier, enregistrer les témoi- gnages dans ce domaine. Sans avoir d'idées précon- çues sur le phénomène O.V.N.I., j'estime qu'il est in- contestable, car nous avons des centaines et des cen- taines de témoignages sur le territoire. Pour améliorer l'approche des chercheurs, il était indispensable que la gendarmerie donne son point de vue. >> Il y a quelques années se trouvait au Centre natio- nal d'études spatiales de Toulouse un scientifique de grande classe, chef de la division << fusées et sondes >>, Claude Poher, qui s'intéressait aux O.V.N.I. A la suite d'un travail effectué à titre personnel, il avait sélec- tionné un millier de témoignages sérieux, dont deux cent vingt se rapportant à des observations effectuées en France, qu'il traita à l'aide d'un ordinateur. Cette étude lui permit de tirer les conclusions suivantes : Le phénomène des O.V.N.I. est mondial. Les observations sont fonction de la nébulosité du ciel et de la densité de la population. - - Dans 70 % des cas, un phénomène O.V.N.I. est e centralise servations vu par au moins deux témoins, sinon par une ville entière. Les témoins sont en majorité des adultes et ap- partiennent à toutes les professions. Les scientifiques évitent de témoigner par peur de ne pas être pris au sérieux, mais le font si leur anonymat est respecté. 70% des observations ont été faites à des dis- tances inférieures à 1 km. Sur 10 témoins, 8 ont vu des objets circulaires et 2 des objets de forme allongée. La nuit, les O.V.N.I. sont rouge orangé et bleu métallisé le jour. 30 m. 70 % des observations ont eu lieu la nuit. Le diamètre des O.V.N.I. circulaires est de 10 à Ils sont en général silencieux. Sur 100 O.V.N.I. observés, 10 étaient immobiles, 20 se déplaçaient lentement, 50 passaient de l'immobi- lité à un déplacement rapide et les 20 restants avan- çaient très rapidement. 50 % des observations notent un déplacement anormal, différent de celui des objets volants connus. 20% des observations signalent un atterrissage de l'O.V.N.I. Le point de vue des scientifiques « Il faut se rendre à l'évidence et traiter, enfin, de façon scientifique et sérieuse l'ensemble de ces ob- servations irréfutables, concluait Claude Poher. En face de ce faisceau cohérent de faits et de témoigna- ges, c'est une attitude peu scientifique que celle qui consiste à nier totalement et systématiquement la pos- sibilité d'une vie extra-terrestre. La vérité se situe sans doute au-delà de tout ce qu'on peut imaginer. Il faut étudier ces phénomènes irrationnels, difficilement admissibles à l'heure actuelle pour les hommes qui ne peuvent les concevoir. >> Le 1er mai 1977, M. Hubert Cubien, président du C.N.E.S., décida, avec l'accord des autorités, d'officia- liser le Groupe d'études des phénomènes aérospa- tiaux non identifiés, G.E.P.A.N., créé à titre officieux par Claude Poher qui en devenait le premier respon- sable, remplacé à ce poste, en 1978, par Alain Esterlé. << Dans son récent ouvrage O.V.N.I., l'armée parle, Jean-Claude Bourret reproduit un mémorandum reçu d'Alain Esterlé qui fait le point sur l'action du G.E.P.A.N. et dont nous extrairons les passages sui- vants : « Deux personnes y travaillent à plein temps- le responsable et la secrétaire - et quelques dizaines d'agents du C.N.E.S. leur apportent leur collaboration pour une fraction marginale de leur temps de travail et une part de leurs loisirs. De plus, quelques cher- cheurs répartis dans les différents centres d'étude et de recherche français ont, eux aussi, accepté de consacrer aux activités du G.E.P.A.N. une fraction ir- régulière de leur temps de travail et de loisirs. M. Robert Galley, ancien ministre français des Armées. M. Cochard est directeur de la gendarmerie nationale. Le commandant Cochereau dirige ce service particulier. 25 doc Archives doc Gendarmerie nationale doc Team International OVNI: les positions officielles << Parallèlement, un conseil scientifique a été nommé, composé de scientifiques de très haut niveau et dont le rôle est de superviser et de conseiller le G.E.P.A.N. dans ses activités et ses orientations. Il va sans dire qu'au sein du G.E.P.A.N., comme dans le conseil scientifique, se trouve représenté un large éventail de compétences en sciences physiques et sciences humaines, répondant ainsi à un souci évident de pluridisciplinarité. « En amont du G.E.P.A.N. se trouvent ses sources d'information. Un rôle important y est joué par la gen- darmerie nationale qui, depuis 1975, effectue une en- quête et établit un procès-verbal pour chaque observa- tion non expliquée qui lui est rapportée. Une copie de ce procès-verbal est adressée au G.E.P.A.N. qui dis- pose actuellement d'environ 800 enquêtes normali- sées, chiffre qui s'accroît maintenant au rythme ap- proximatif de 200 à 300 par an. De plus, l'aviation civile, l'armée de l'air, de terre et la marine nationale ont accepté de drainer vers le G.E.P.A.N. les observa- tions qui seraient faites dans le cadre de leurs activités, aussi bien en mer (contrôle radar) qu'en vol (pilo- tes). Les groupements ufologiques « Des groupements privés dits « ufologiques » se sont aussi chargés depuis longtemps d'effectuer des enquêtes auprès des témoins et certains d'entre eux ont ouvert leurs archives au G.E.P.A.N. La qualité et la rigueur de ces enquêtes sont variables. Enfin, des témoins de plus en plus nombreux prennent l'initiative de téléphoner directement au G.E.P.A.N. pour relater leurs observations (61 - 53-11-12 poste 4509). « Les informations dont le G.E.P.A.N. dispose ac- tuellement se présentent essentiellement sous la forme de témoignages. Le G.E.P.A.N. a donc d'abord envisagé problème sous deux aspects : l'utilisation des documents de témoignages, l'amélioration des méthodes d'enquête auprès des témoins. « La première tâche consiste à essayer d'interpréter le document en termes de phénomènes connus ou inconnus et à le classer dans l'une des quatre catégo- ries possibles suivantes : A phénomène identifié B - phénomène probablement identifié C phénomène non identifié, mais le document manque d'intérêt (détails, cohésion). - phénomène non identifié et document cohérent, complet et détaillé. << Bien évidemment, une telle classification ne peut se faire qu'à partir d'une bonne connaissance des phénomènes physiques naturels ou artificiels, fré- quents ou rares. Comme nous l'avons dit, le personnel du G.E.P.A.N. recouvre une très grande variété de compétences en sciences physiques, ce qui permet à 26 Photo R. Allen Hyneck (à g.) accueillant Jimmy Guieu au Québec. tous de reconnaître les phénomènes classiques : mé- téorites, avions, hélicoptères, ballons, fusées, étoiles, planètes, etc. >> << Il est à noter qu'à l'heure actuelle et compte tenu des précautions prises dans les opérations de classifi- cation, on peut classer environ 20% de procès- verbaux de gendarmerie dans la catégorie de type D. >> On pourrait donc croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il y a pourtant des criti- ques émises à l'égard du G.E.P.A.N. dont celle d'être un simple << étouffoir », une sorte de lest lâché par les pouvoirs publics pour calmer la soif de savoir du public. « Il est permis de se demander si le G.E.P.A.N. n'est pas tout simplement le paravent d'un organisme se- cret, lui, qui draine les informations à haut indice d'étrangeté (rencontres du 3° type notamment) à l'insu même de ceux qui appartiennent au G.E.P.A.N., écri- vait Jimmy Guieu dans un billet d'humeur publié par Nostra. Claude Poher, je le répète, m'a donné l'im- pression d'un homme sympathique « assis entre deux chaises », tiraillé entre ce que ses recherches lui ont appris et la volonté négative du comité scientifique, lui-même ignorant, sans doute, de l'existence de l'or- ganisme secret..., lequel sait évidemment à quoi s'en tenir quant à l'origine non terrestre des O.V.N.I. et de leurs occupants. Et nous voilà repartis vers une nou- velle période d'obscurantisme en matière de << sou- coupes volantes >>. >>> Dans un précédent dossier consacré aux O.V.N.I., j'ai moi-même déploré le fait que les huit membres du Conseil scientifique pluridisciplinaire chargé d'évaluer et d'orienter les travaux du G.E.P.A.N. soient protégés par un anonymat qui empêche toute vraie évaluation de leurs jugements et de leur sérieux à eux. Quoi qu'il en soit, l'existence dans la plupart des pays d'organismes officiels montre bien que le pro- blème des O.V.N.I. n'est pas un songe creux, comme certains voudraient le faire croire. Il y a plus qu'anguille sous roche, beaucoup plus. Il y a en vérité dans ce phénomène un fait nouveau, fondamental, qui pourrait se révéler l'un des plus importants que l'humanité ait eu à affronter au cours de son histoire et sur lequel nous tenterons de faire le point dans les prochains numéros de Nostra consacrés aux O.V.N.I. LA SEMAINE PROCHAINE Jean BRUN Le prochain dossier de Nostra fera le point sur le Tibet, ses croyances, ses coutumes et son influence sur l'Occident. Quant aux passionnés d'ufologie, ils trouveront dans le même numéro le bilan des observations d'OVNI dans le monde au cours de l'année qui vient de s'écouler.