LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE été conclu entre le gouver- nement russe et le gouverne- ment français, accord sembla- ble à celui que Soviétiques et Américains avaient signé le 30 septembre 1971, prévoyant notamment que « les deux par- ties s'aviseraient immédiate- ment l'une l'autre de tout inci- dent accidentel, non autorisé ou inexpliqué ». L'article 3 de cet accord ordonne à «l'Etat qui constaterait sur ses écrans ra- dar la présence d'objets non identifiés d'en aviser l'autre immédiatement et de lui de- mander toute information utile, toujours si cela était nécessaire pour écarter le risque de dé- clenchement d'une guerre nu- cléaire ». Vous avez même tenu à donner à cet accord franco- soviétique une portée politique, comme l'indiquent vos propos, ce jour-là, devant M. Kirilline, vice-président du gouverne- ment soviétique, reçu par vous-même à l'Elysée : « Pour tenir compte des responsabili- tés que la France et l'Union so- viétique assument en tant que puissances nucléaires et des moyens dont elles disposent en pleine indépendance, nous avons décidé, il y a quelque temps, M. Brejnev et moi, de nous assurer que tout risque d'un déclenchement accidentel des armes nucléaires dont nos deux pays disposent pouvait être exclu. >> (Réf. << Le Monde » du 2-7-76.) En 1977, vous avez eu la sa- gesse de fonder un organisme approprié, rattaché officielle- ment au Centre national d'étu- des spatiales, nommé le GE- PAN, qui a été chargé de colla- tionner et d'interpréter objecti- vement tous les cas d'observa- tions d'OVNI ou de « rencon- tres du 3e type », qui lui sont transmis depuis lors, par la gendarmerie nationale no- tamment. Le GEPAN a d'ail- leurs déposé, au début de l'an- née 1979, le fruit de son travail scientifique rigoureux : un do- cument en 5 volumes, auquel ont collaboré près de 80 cher- cheurs, ingénieurs, physiciens, biologistes. Le 8 décembre 1978, l'as- semblée générale de la 33⁰ session des Nations unies a adopté, sur proposition de sa trestia 444 commission politique spéciale, le consensus suivant : « L'as- semblée générale des Nations unies invite les Etats membres intéressés à prendre les dispo- sitions voulues pour coordon- ner, à l'échelon national, la re- cherche scientifique et les en- quêtes portant sur la vie extra- terrestre, y compris les OVNI, et à informer le secrétaire gé- néral des cas observés, de la recherche et de l'évaluation de ces activités. L'AG prie le se- crétaire général de transmettre la documentation pertinente au Comité des utilisations pacifi- ques de l'espace extra-atmos- phérique, afin que celui-ci puisse l'examiner à sa réunion de 1979. Les délibérations du Comité seront consignées dans le rapport qu'il soumettra à l'A.G. pour examen à sa 34⁰ session. >> A la date du 13 octobre 1979, j'ai pris l'initiative d'écrire au siège de l'O.N.U., à New York, pour demander des nouvelles à ce sujet et j'ai reçu une ré- ponse, datée du 19 octobre 1979, de M. Lubos Perek, pré- sident de la Division des affai- res de l'espace aux Nations unies. J'extrais de cette lettre le passage essentiel ci-dessous: « Les questions que vous men- tionnez, nommément la re- cherche de la vie extra- terrestre et les OVNI, n'ont pas été discutées par le Comité sur les utilisations pacifiques de l'espace, lors de ses sessions de juin et de juillet 1979. La rai- son en est qu'aucune déléga- tion n'a saisi l'occasion donnée par la 33° session de l'assem- blée générale de l'O.N.U. »>... Ainsi, Monsieur le Président, il ne s'est trouvé aucun Etat, même pas la France du GE- PAN, en mesure de respecter son propre vote! En ce qui concerne notre pays, vous seul pouvez lever le mystère de cette abstention absolument incompréhensible, inadmissible et, semble-t-il, concertée. Alfred NAHON (psychologue, écrivain, au- teur de « la Lune et ses défis à la science », Tchou) NOSTRA Nous ne cessons de ré- clamer la levée du secret en ce qui concerne les OVNI, tant en France qu'à l'étran- ger. Espérons que notre ap- pel, et le vôtre, seront enten- dus... 3/15 stobre 1980