Tandis que son petit frère, les yeux écarquillés, regardait "Le Champ-qui-brûle" Raymond, 12 ans, attaquait, avec un pistolet à flèches, une "soucoupe volante" puis s'enfuyait, croyant voir un fantôme Un engin mystérieux se serait bien posé a Sous la Roche ». Gendarme et voleurs Mais revenons à ce lundi 29 sep- tembro, à l'heure où, soudain. Tout s'enchainera comme dans le meil- leur des romans d'anticipation. Un aboiement de chien. Un rive d'enfant. Raymond soºt sur le pas de la porte de la grange dans la- quelle lanine. Chislaine et Claude as cherchent une bonne cachette. Gendarme et voleurs... Raymond qui est armé d'un pistolet à lè- ches sera le représentant de l'or- dre. Il attendra' quelques minutes dehors, et puis, grâce à son flair... MOREZ (de notre correspondant), Dans une récente édi- tion, nous avons brièvement relaté la mésaventure, survenue à un parconnet de 12 ans. victime d'un être étrange ressemblant à un énorme merceau de sucre », venu d'un autre moride, à l'aide d'un de ces mystérieux objets non identifiés, qui défer- len! actuellement Sur Enquête. Constatations... un Jurassien de 12 ans bura-141 616 le héros de la première bataille Interplanétaire ? Peut-être, l'avenir le dira-t-il un jour. Mais certainement ignorera-t-on toujours cette petite histoire de la grande His- toire I 18 heures. Raymond ne viendra pas. La camionnette verte du bov- inneer des Rousses qui, aujourd'hul, effectue tournée bi-hebdoma- daire, a depuis longtemps disparu ou détour de la route. Raymond n'est pas venu au pain ce soir. Il n'a pas plus que ses frères et sœurs fréquenté l'école en cette inurnés. te m'itals bien approché de la maisonnette, allongée « Sous la Ro- che n. I'v avais aperçu l'enfant, louent deux pas : mais à ma vud Il s'était entui Depuis ce mercredi où la brigade de gendarmerie des Rousses s'était transportée # Sous la Roche n. par Prémanon, petit village niché dans la forêt jurassienne, à quelques ki- lomètres de la frontière: france suisse. depuls qu'on connaissait l'extraordinaire aventure survenue à Raymond Romand, des dizaines de voitures étaient passées dans le Un poids glacial et impalpable sentier perclus de rocailles. Mille fols le garçonnet avalt répondu auk mêmes questions : montré les col- chiques foulées, les marques sur la grand mit de sapin... Mais qu'est-ce donc ? Le gar mi-inquiet, çonnat, ml-curieux, apercolt soudain à quelques mètres de lui, re mouvant dans la pénom- bre, un « objet brillant. Ses parents s'étaient liviés. Lul ausel, et il n'entendait plus parler de cette étrange histolra : de cet être irréel * il était haut comme la porte, dira l'enfant. et ressemblait à un « joué » ou # lutté », par un soir pluvieux, dans un décor.de bout du monde grand rectangle... » avec lequel il avait Et pourtant, les 12 ans de Ray- mond avaient ce soir-là, avec une poignée de cailloux et. Un pis. tolet de nosse crachant des flèt thes à bout caoutchouté. ferit l'un des plus beaux chapitres du volu mineux dossier : « Saucoupes vol Raymond n'est pas un imaginatif Un petit doigt nerveux qui pres- une gichette de pistolet pour gosse. Une fraction de secon- de durant laquelle un cœur bat i un rythme fau. Et puis un choc qui produit un son métallique. Dans la grange. Raymond, 12 ans. Janine. 9 ans. Chislaine, 8 ani et Claude. 4 ans. organisalent un grand jeu. Ils allaient en vivre un autre. Un jew que le plus imagi- natil des enfants de cet, lze ne pourrait créer, et, sans doute, con- maitre ! Le capitaine Brustel de la section de Saint-Claude nous le dira. Mma Genillan, institutrice à Prómanon éalement : Raymond n'est pas un Imaginatif. Grand, selide pour s90 Jer, perdu, au plus profond de somn Jurn motal il ne lit mas de revurs illustrées pour enfants. De toute évidence Il n'avalt lamait chtendu parlar de loucoupes volantes a. Alors ? Alors, Raymond n'ont rivé. Ses frères et sœurs non plus, qui jamais au cours de l'enquête ne se # coupèrent » une seule fals. Raymond s'enhardit. Une pai- gnée de cailloux vale vers s l'ob- jat brillant » qui produit le même bruit de « tåle frappée ». C'est alors que s'approchant en- core. Raymond sent quelque cho- se de froid, impalpable et glacial a qui lui pèse sur l'épaule. Plaqué au sol, il crie son effroi et, tremblant. se sauve chez lul, où de caractère fermé comme on peut l'être dans la montagne, il ne dira rien à sa famille, Ce lundi-ll, la famille Romand vivait une soirée comme toutes leb autres. Il était buit, heures trente La mult tomball et, avec elle. und petite pluie trolde qui annoncait Nous avors vu des fantômes désagréablement qu'octobre couri rait bien vite à la recherche de l neige Mais janine, elle aussi, a l'inté- rieur de la grange, alors qu'elle se falesit toute petite derrière le foin. a vu« un objet semblable a. cou- leur d'aluminium, se déplacant sa mg bruit. Quelques minutes plus tard, le plus jeune des enfants, Claude Re- mand, viendra la tirer par le bas de sa jupe, l'entrainent devant la ferme pour lui faire voir « le champ qui brûle : une boule de feu se déplacant en oscillant de gauche à droite à plus de 200 mètres, dans un pré en contrebas.. Sans rien dire, ils se coucheront. Mals, dès le lendemain, à l'écn- le. Mme Genillon sera leur conli- dente. * Nous avons vu des fantomes hier soir », lul diront-ils. Et les 12 ant de Raymond n'auront pas mě- me la vantardise de répéter qu'il s'est battu avec l'un d'eux. Deux lours s'étalent écoulés, et la pluie tombait toujours, lorsque la gendarmerie des Rousses ouvrit l'enquête. Peut-être les traces... Non, elles étaient encore très vi- sibles. Et au pied d'un måt dremé par une colonie de vacances, à l'endroit précis indiqué par les enfants, de- vant l'herbe foulée en un mouve- ment circulane contraire à celui des aiguilles d'une montre. plus d'un curieux extériorisers plenité. 93 Quatre trous dans le sol, de for- me triangulaire. Inclinés à 45 de- grès et grand måt de sapin mar- qué sur 15 cm. i une hauteur de 1 m. 50. vennient envore étaver les dires des enfants Romand I Quant au grand parallélépipède aperçu par Raymond et lanine, il est permis de supposer qu'il était le passager de l'angin mystérieux. Et, petite histoire de la grande Histoire. peut-être ignorera-t-on toujours qu'une poignée de cail. loux et un pistolet à flèches au- ront été les armes de la première bataille interplanétaire dont l'uni- que soldat était un garçonnet de 12 ans... 1. M.