Franck Fontaine, hier soir a Dijon « Une petite balle s'est posée sur mon capot »... Dijon. « Une petite balle s'est posée sur mon capot. J'ai paniqué. J'ai essayé de démarrer. Rien à faire. Le démarreur était en panne. Mes yeux m'ont piqué et je me suis endormi. - << Une semaine après, le lundi 3 décembre, je suis revenu. Je me croyais toujours le 26 novembre mais il n'y avait plus la voiture »>. Franck Fontaine était hier à Dijon. Hier soir, à Familia, devant 600 personnes environ, pour par- ler de sa fameuse disparition. La disparition de Cergy-Pontoise du 26 novembre 1979 qui fit tant de bruit et qui fit couler tant d'encre à l'époque. Franck Fontaine est ve- nu hier à Dijon dans le cadre d'un cycle de conférences qui l'emmè- nera au-delà même de nos fron- tières en compagnie de Jimmy Guieu, auteur de « SF » et grand ufologue devant l'éternel, un cycle de conférences qui devrait s'ache- ver, ou au contraire s'amplifier en 83, date fixée par le contact de Franck Fontaine pour un nouveau rendez-vous... Le disparu de Cergy-Pontoise s'exprima donc hier devant les Dijonnais après une brève entrée en matière de Jimmy Guieu, l'un et l'autre devant, dans une deu- xième partie, après l'habituelle signature de livres, répondre questions, convaincre les scepi- ques, conforter les autres dans leurs assurances. A la vitesse «V» « Le 26 novembre 1979 -: c'est Franck Fontaine qui parle on devait, avec mes deux copains, Jean Pierre et Salomon, aller au marché de Gisors. 4 h 30 du ma- tin. On se lève, on descend dé- marrer notre vieux break. Fallait le pousser. Pas de démarreur. On voit dans le ciel une traînée. Quel- que chose qui descendait du ciel. J'me dis, faut aller voir. Je vais - - 1 Le Bien Public №e 267 17 Novembre 1980 Jimmy Guien, à gauche, et Franck Fontaine, à droite, devant 600 personnes à convaincre (Photo Olivier Souverbie) vers le boulevard de l'Oise. Sur place, rien. Rien du tout. J'me dis, on a rêvé. Je fais demi - tour sur le terre-plein quand je regarde sur le côté et je vois une petite boule. Le moteur stoppe net. Je n'y comprends rien. La petite balle arrive à la vitesse «< V» et se pose sur mon capot. J'essaie de dé- marrer. Rien. Mes yeux me pi- quent. Je m'endors »>. Franck Fontaine « revient sur terre » une semaine après. Sur- prise des copains. Les gendarmes, les journalistes, le procureur, les curieux. Puis un second rendez- vous, la nuit, un dimanche vers une heure du matin avec ses deux amis qui eux aussi ont été contac- tés. « Dans le ciel, raconta Franck Fontaine, il y avait une petite étoi- le. Quand on regarde fixement une étoile on finit toujours par avoir l'impression qu'elle bouge. Elle bougeait effectivement. Elle a grossi, elle est devenue une grosse boule qui s'est divisée en deux petites. << Chacune est venue devant mes copains et elles leur ont cau- sé. Eux aussi devenaient des contactés ». Voilà l'affaire, l'histoire, une petite partie de l'histoire. Dans son sommeil, des mois plus tard, Franck Fontaine se remémora les messages de ses contacts extra - terrestres, dont la date de 83, << point de non - retour »>. Franck Fontaine, mythomane ou contacté ? Et contacté alors par qui ? Pourquoi ? Dans quel but ? Des esquisses de réponse qui sont autant de professions de foi de leur auteur, des doutes qui sont autant d'expressions de notre condition, telle fut la soirée de Franck Fontaine à Dijon. Une soi- rée où furent convaincus ceux qui étaient venus pour cela et où de- meurèrent sceptiques ceux qui l'avaient ainsi voulu. J.-L. A