Pour l'instant, il garde pour lui son aventure extra-terrestre L'ex-<< captif » de l'OVNI prêt à parler si... Frank Fontaine, le jeune homme qui a disparu pendant une semaine à Cergy-Pontoise après avoir vu selon ses déclarations un OVNI s'abattre sur sa voiture, a révélé hier, matin qu'il conservait des souvenirs de la période de disparition. « C'était agréable, a-t-il affirmé aux journalistes conviés en fin de matinée au domicile de Jean- Pierre Prévot dans le quartier de la Justice Mauve. «Quand je dors, cela me revient, mais ce n'est pas un cauchemar, a-t-il ajouté en précisant avec un rire entendu: « C'est spécial». Mais il s'est refusé à aller plus avant dans ses révélations. « Si je vais plus loin, on ne me croira pas et on me prendra pour un fou ». Jean-Pierre Prévot, l'un de ses amis, qui a déclaré avoir vu une sphère lumineuse entourer la voiture au moment de la dispari- tion, dit avoir refait les mêmes déclarations sous hypnose. Inter- rogé à ce propos, Frank refuse l'expérience. «Si je parle sous hypnose, tout sera dévoilé et je ne veux pas que tout soit dévoilé. Il y a assez de toute cette histoire ». les depiches №₂ 283 6 Décembre 1979 Pressé de questions, Frank pose ses conditions: pour tout révéler, il me faut des garanties de l'Etat. Quand je serai sûr qu'on ne m'enbêtera pas. Pour le moment, ce qui est dans ma mémoire, je le garde pour moi » « Traînés dans la boue » Même le groupement d'études des phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEPAN) ne lui paraît pas assez sûr. «Hier, ils sont venus. Je leur ai proposé d'en parler longuement, mais il sont partis, disant qu'ils étaient fatigués. Alors, le GEPAN, ça va comme ça »>. Lorsque les journalistes évo- quent le coup de téléphone ano- nyme annonçant le retour de Frank à une station radio, Salo- mon N'Diaye, le second témoin au moment de la disparition, qui a également accueilli Frank à son retour, avoue: « C'est moi qui ai téléphoné. C'était un message. J'ai appelé vers 5 h 30 en préci- sant mon nom, mon prénom et mon adresse ». Présent, le journa- liste de la station ne cache pas son étonnement. Il semble qu'on n'ait gardé aucune trace de cet appel. Frank et ses amis ont stigma- tisé le comportement des gendar- mes en se plaignant des procédés employés par les enquêteurs en termes vifs. De plus, ils ont accusé une partie de la presse d'avoir ridicu- lisé leurs propos. « On nous traînés dans la boue ». A l'issue de cette conférence de presse, Frank Fontaine s'est à Salomon N'Diaye, ami de Frank Fontaine: un curieux coup de téléphone. nouveau rendu sur les lieux de sa disparition pour refaire avec complaisance les gestes effectués (AFP) le lundi 26 novembre à 4h du matin, juste avant son départ pour l'inconnu.