D'autres « rencontres du troisième type » "LE REPUBLICA IN LORRAIN" - 29.11.1979 La mystérieuse disparition d'un jeune homme à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) dans la nuit de dimanche à lundi, après l'apparition d'un O.V.N.I. (du moins selon le récit de deux amis du «disparu») a relancé le problème si controversé des «rencontres du troisième type>>. L'affaire la plus spectaculaire eut lieu en janvier 1978 au Bré- sil, où un garçon de 11 ans, Ma- noel Roberto, affirma qu'il avait été enlevé - en compagnie de son cousin - par des extra- terrestres, à Piranhas. Le fait qu'il fut retrouvé à Rondonopo- lis, à 5 kilomètres de son domi- cile, sembla accréditer sa ver- sion. Manoel assura que ses agresseurs, au nombre de huit, étaient de petite taille, vêtus de rouge et portaient des anneaux de fer sur la poitrine. C'est à bord d'une «locomo- tive lumineuse» que Manoel et son cousin auraient été conduits à Rondonopolis. La mère de Ma- noel n'accorda aucun crédit à ce récit, «fruit, assura-t-elle, de l'imagination fertile de Ma- noel»>. De son côté, un Mexicain âgé de 30 ans prétendit au mois de novembre 1978 avoir été enlevé par des Martiens, à Puebla, et avoir subi de «graves mutations physiques». Les médecins constatèrent en effet que son sang n'appartenait à aucun groupe connu et qu'il possédait six mamelons sur la poitrine. Le Mexicain fit état d'une transfu- sion que lui auraient fait subir les extra-terrestres, «à l'aide d'un appareil étrange fixé à son pouce»>. La «séquestration»> d'un capo- ral de l'armée chilienne, Ar- mando Valdes, par l'équipage d'un OVNI, fit également beau- coup de bruit en mai 1977. Val- des se trouvait à la tête d'une patrouille quand il aperçut, dans un champ, un objet lumi- neux. Il s'approcha, seul, de l'engin. Quelques instants plus tard, il rejoignait les membres de sa patrouille en s'écriant «Muchachos» avant de perdre connaissance. On constata qu'il portait une barbe vieille de plu- sieurs jours alors qu'il s'était même tandis rasé le matin que sa montre un modèle de précision avait avancé de cinq jours et quinze minutes. Au mois de novembre 1979, le commandant d'une Super- Caravelle espagnole, assurant la liaison Palma de Majorque - Té- nériffe, affirma qu'il avait été «nargué» par un OVNI et qu'il avait dû se poser à Valence «pour éviter une collision avec l'engin lumineux», qui évoluait autour de son appareil. Cette version fut cependant contestée par les passagers qui n'avaient rien vu et qui estimèrent que cet atterrissage «> n'était en fait qu'un prétexte pour cacher un ennui mécani- que. Les récits de «rencontres du troisième type» et surtout d'ap- paritions de soucoupes volantes continuent périodiquement d'alimenter des polémiques passionnées, entre ceux qui ma- nifestent le plus profond scepti- cisme et ceux qui, au contraire, pensent que ces phénomènes, bien qu'inexplicables, méritent d'être étudiés. La NASA s'en préoccupa dans les années 70. Mais en 1977, elle qualifia de «gaspil- lage probablement improduc- tif», une enquête sur les soucou- pes volantes que lui avait de- mandé d'ouvrir le conseiller scientifique du président Carter. En U.R.S.S., le savant soviéti- que Vladimir Migouline, direc- teur de l'Institut du magnétisme terrestre et de la radioactivité, indiqua que les apparitions d'OVNI ne pouvaient être le fait d'extra-terrestres, cette thèse ne s'appuyant «guère sur des fon- dements sérieux». Mais de son côté, la Commis- sion politique spéciale de l'O.N.U. a invité en décembre 1978 les Etats membres à pren- dre, au niveau national, des me- sures pour coordonner les re- cherches scientifiques et les enquêtes sur la vie extra-terres- tre et les O.V.N.I. Les scientifiques se sont sou- vent penchés sur ce problème. Il existe ainsi un comité européen de coordination de la recherche ufologique, cependant qu'au dernier salon de l'aéronautique et de l'espace du Bourget, fut annoncée la constitution d'une société d'études pour la télédé- tection de l'intelligence (SETI- France), destinée à organiser l'écoute d'éventuels messages envoyés par de possibles civili- sations extra-terrestres. Enfin, en France, à la direction du cen- tre d'études spatiales, travaille un groupe d'études des phéno- mènes aérospatiaux non identi- fiés (G.E.P.A.N.).