UFOLOGIE OVNI, TELEVISION et scientifiques I le film « l'Invasion des soucoupes volantes >> présenté le 24 septembre par T.F.1 (émission « l'A- venir du Futur ») peut être qualifié de débile (malgré certaines transpositions de faits authentiques), les débats qui suivirent, sous la houlette de Robert Clark, ne furent guère à l'honneur des trois scientifiques venus nous apporter leurs lumières surtout destinées à faire l'obscurité sur les O.V.N.I. ! Nous allons y revenir. Deux autres participants: Alain Esterlé, directeur du G.E.P.A.N. (groupe d'études des phénomènes aéro- spatiaux non-identifiés) et le compositeur Jean-Michel Jarre, tenant le rôle du Candide (ce qu'il n'est pas, loin s'en faut, et c'est heureux, il le prouva par la pertinence de ses remarques). La prestation d'A. Esterlé à cette émission fut digne d'élo- ges et me rassure quant aux craintes que j'avais exprimées (voir Nostra nº 356 du 31 janvier 79) à l'endroit du G.E.P.A.N., craintes de voir cet organisme renouveler la. sinistre comédie du Comité Condort. Mea culpa et mille excu- ses, messieurs du G.E.P.A.N., je suis heureux de m'être trompé. Guien Par Jimmy Guieu Mais abordons les points essentiels des débats et de l'argu- mentation du « clan » scientifique constitué par Lynn Mar- gulis, professeur de biologie à l'université de Boston, Ichtia- que Resool, directeur scientifique à la N.A.S.A., et André Brahic, astronome à l'observatoire de Meudon. Un point commun à ce trio: sa totale méconnaissance du phénomène O.V.N.I. ce qui, par un raisonnement qui m'échappe, auto- rise chacun de ces « savants » à disserter de choses qu'il ignore ! D'entrée de jeu, à l'amorce des débats, M. André Brahic affirma péremptoirement que les astronomes n'ont jamais vu d'O.V.N.I. Cette ineptie fit à juste titre bondir Alain Esterlé qui rétorqua: Un télescope, en raison de son infime champ angulaire dans l'atmosphère, ne peut en aucune manière permettre de voir « passer» un O.V.N.I. » Le direc- teur du G.E.P.A.N. précisa en outre que des astronomes avaient bel et bien vu des O.V.N.I., mais à l'oeil nu. Tout cela, je l'avais déjà servi à ces messieurs de la gent astronomique dès 1954, dans l'un de mes ouvrages documentaires consa- crés aux soucoupes volantes (1). Et Alain Esterlé de signaler à André Brahic (qui resta coi), une étude extrêmement positive de savants soviétiques sur la réalité objective du phénomène O.V.N.I. Seconde négation sans appel : rien ne dépassera jamais la vitesse de la lumière. Si ces messieurs abandon- naient de temps à autre leurs manuels et concepts habituels, ils sauraient qu'en sciences avancées (2), on en est déjà à l'étude des tachyons, ces particules (très) étranges douées, au moment de leur apparition, d'une vitesse « transceique ». « c»> = vitesse de la lumière ; l'adjectif « transceique >> signifie donc, supérieur à « c». Il ne s'agit pas là de sciences- fiction (encore que la S.-F. ait « inventé » de longue date des astronefs à vitesse supra-luminique translatant par l'hyperes- pace), mais d'une remarquable étude conduite par deux savants authentiques : le professeur Régis Dutheil et A. Nostra 394 Lover Rachman (laboratoire de physique de la faculté des sciences de Poitiers et laboratoire de physique théorique, institut Henri-Poincaré, Paris). Référence : « Extrait du bulle- tin de la Société Royale des sciences de Liège >> nº 5-8, en 1978, communication intitulée « Sur la théorie de la relativité restreinte dans la région du genre espace: » Ces recherches de pointe constituent une bombe qui, tôt ou tard, explosera au nez des mandarins. Finalement, la science officielle est très pragmatique : quand un problème l'embar- rasse, hop, elle l'escamote en prétendant qu'il n'y a pas de problème puisque son objet n'existe pas. Des centaines de millions de témoignages d'observations d'O.V.N.I. ? Et alors ? Que faites-vous de l'imagination ? Des traces au sol? Des perturbations du champ magnétique local? Des ruptures d'allumage du moteur de voitures ? Broutilles sans intérêt. D'ailleurs, c'est bien connu, les soucoupes volantes sont des hallucinations collectives ! La preuve ? La décla- ration de certains « savants » de l'institut d'océanologie de I'U.R.S.S. (bulletin d'information France-Inter de 7 h 30, le 25 septembre 79) selon lesquels les O.V.N.I. sont des « accu- mulations de poussière et d'eau dans l'atmosphère ». Mais avant cette version Popof, nous avions eu droit à celle, made in U.S.A., des biologistes Philip S. Callahan et R.-W. Mankin, pour qui les soucoupes volantes seraient... d'énormes essaims de papillons. Et vous, Robert Clark ou vous, messieurs les directeurs de T.F.1, A2 ou FR3 ne m'invitez surtout pas à votre prochain débat télévisé, je risquerais en effet de parler de tout autre chose que des papillons. La lépidoptérologie y perdrait à coup sûr, mais le public y gagne- rait en informations valables sur les O.V.N.I. ! Tenez, je suis bon prince: si d'aventure chose improbable vous m'invitiez tout de même, invitez donc aussi un entomologiste chasseur de papillons. Nous ferions sûrement des étincelles. - - (1) Cf.: «Les Soucoupes volantes viennent d'un autre monde » (diffusion Dervy, Paris). (2) Vocation de l'I.M.S.A. (Institut mondial des sciences avancées et bulletin «I.M.S.A.-Contrats », secrétariat : Tino Tortora, imp. les Platanes, n° 04, La Baucaire, 83200 Toulon). 24/30 octobre 1979 9