ment était doen tenperevent capparitions dans l'espace de dans des romans pour la jeu- nesse ou des magazines de quatre sous. schémas mentaux avec éven- tuellement stabilité matérielle momentanée at résidus con- creta n. En effet, argumente-t-il, le phénomène sa dissout tou- jours un peu en deçe du point où un fait décisif apporterait une prise de conscience brutale de l'humanité: on n'a jamais intercepté d'humanoides bles- sés ou malades, on n'a jamais vu une soucoupe en panne per- dre un boulon, on n'a même jamais pu faire de photos rap- prochées alors que statistique- ment, étant donné le nombre, le lieu et la durée des atterrissa- ges, on a disposé de 19 années pendant lesquelles un O.V.N.I. est resté au sol quelque part dans un pays avancé sous les yeux d'un ou plusieurs té- moins ! SAGE DELIRE Alors, le phénomène tout en- tier n'est-il qu'une projection de , l'esprit ? Après tout, les thèmes rémanents de l'enlèvement, du savant fou, de l'angs bienfai- sant, du vaisseou (ou avion) fantôme, de le volante ou de la contrée mystérieuse inriguent depuis toujours en profondeur les rêveries humaines, et toutes las religions ont lours extra-ter- restres! Tentation injustifiable, estime l'auteur. Le phénomène des soucoupes volantes ne peut pas être immanent à notre psy- chisme. Pourquoi un rêve ou une hallucination arêterait-il des moteurs, se laisserait pho- tographier, creusorait le sol, renverrakt l'écho du radar? De plus, la logique du psychisme humain est de recouvrir toute la gamme, immense, des fantas- mes possibles. On devrait alors voir des monstres comus, au lieu que ce rêve se cantonne dans une panoplie somme toute étroite. La science fiction, dans l'ima- ginaire, va jusqu'au bout: elle noircit le ciel de vaisseaux cos- miques, détruit des capitales, ressuscite les hommes. La réali- té des soucoupes trouve tou- jours une limite, et nous intro- duit dans l'absurdo. Lour com- portement est un mélange d'ostentation et d'évanescence. Tout se passe comme si elles se montraient pour se montrer, et disparaissaient de façon magi- que, avec leurs occupants, au moment où on va les saisir. Elles effectionnent la frange ha- bitée des endroits peu habités, (banlieue des villes), alors qu'on pourrait les attendre partout où il y a des hommes. S'il s'agit d'un jardin de banlieue fréquen- té par une seule famille, la sou- coupe atterrit. Mais, s'il s'agit d'une cité d'un million d'habi- tants, elle passe haut dans le ciel. Près du cercle polaire, elle reste trois jours au sol. Mais à Taizé, en rase campagne, une heure seulement. Elle est énor- me quand la place le permet, mais petite quand elle s'aventu- re dans la cour d'un hôpital, et minuscule quand elle pénêtre dans la chambre d'un étudiant. On n'a jamais entendu parler d'une soucoupe restée coincée dans l'embrasure d'une fenê- tre! Elle ne demeure au sol qu'un temps légèrement infé- rieur à ce qui serait nécessaire pour que la société organise une réponse cohérente: ce n'est qu'eu cinéma qu'on peut voir les autorités civiles et mili- taires prendre position autour d'un O.V.N.I. L'autour souligne aussi que, si des soucoupes ont arrêté des moteurs de voitures, alles n'ont jamais mis en panne de moteurs d'avion. Braves pe- tites, va... Or, si l'apparition prend des formes changeantes, c'est on rapport avec l'observateur of l'environnement. C'est un com- portement bien raisonnable de la part d'un phénomène réputé pour ses excès de toutes sortes. Bien sage au fond pour un déli- re. Alors ? Pour B. Méheust, il, existe en fait ni soucoupes ni humanoides, mais plutôt des DIABLE! Pour suggérer qu'un O.V.N.I. est quelque chose comme une synthèse de l'esprit et de la matière, notre ufologue doit fai- re appel au vocabulaire de la métaphysique, de la psycholo- gie, et comme on s'en doute, il a conscience de s'aventurer sur un terrain mouvant. Car com- ment parler, rationnellement d'hallucination concrète»? #1 lui faut réfuter les enseigne- ments de la science positiviste, et appeler à la rescousse non seulement des spiritualistes comme Bergson, mais faire in- tervenir les phénomènes para- normaux et les effets PSI. Inter- rogeant l'énigme et se gardant de conclure, il expose plusieurs hypothèses qui s'appuient tou- tes sur l'idée sous-titre de son ouvrage - que les O.V.N.I. sont une réalité participant à la fois au mythe et au domaine physique. Bien sûr, il élimine les thèmes considérés au- jourd'hui comme naïfs (safaris extra-terrestres) ou rebattus (voyageurs du futur) et quel- ques variantes. Restent, pour faire vibrer l'imagination du lec- teur, une dizaine 'd'hypothèses fort abstraites qui font interve- nir la philosophie de Jung, de Teilhard de Chardin, de René Guénon. Et aussi... le diable: « Un doute ne peut être levé sur le but réel du phénomène sou- coupiste. Rien ne permet d'éva- cuer totalement l'hypothèse pa- ranoiaque selon laquelle nous serions en but sux miracles cruels d'un simulateur, de telle sorte que cette interrogation re- trouve tout naturellement les vieilles angoisses métaphysi- ques de l'Occident... Quand on réfléchit sur les soucoupes vo- lantes, leur aspect mimétique, grotesque, évanescent, amène inévitablement à se poser l'hy- pothèse sataniques. Un gros bouquin bourré de notes pas toujours faciles, gen- ra thèse universitaire, qui résu- me plusieurs années de ré- flexions et qui montre que l'in- telligence humaine continue à chercher un fil d'Ariane, à tra- vers un faisceau de faits inéduc- tibles aux catégories de l'esprit. Sacrés petits bonhommes verts, tantôt anges, tantôt dia- bles... Continuons donc comme le conseille l'ufologue Aimé Mi chel, à tout envisager, et à ne rien croire. M.-P.S.