Les«< Ovni» face aux hommes I. L'APPROCHE DU PHENOMENE Pourquoi toute cette sene d'articles sur les OVNI? Le problème mënte-t-il d'être examiné une fois de plus alors que de nombreux livres et revues en ont fait le tour. plus ou moins sérieu- sement il faut le dire. N'a-t-on pas d'autres préoccupa- tions plus urgentes aujourd'hui, à une période où la sécheresse menace en- core un peu plus le déjà fragile équili- bre écologique, que de parler de cette chose insaisissable qu'il n'y a pas si longtemps on appelait encore soucou- pes volantes ? Une enquête de Michel LEVY Les martiens sont enterrés dans les poubelles d'une histoire pourtant bien récente, le mot soucoupe volante de- vient aux yeux de certains des plus suspects, et pourtant... Pourtant aujourd'hui plus que hier (et bien moins que demain ?), les OVNI de par leur présence dans le monde qui nous environne, aux portes de nos vil- les et aux portes de nos consciences bien sécurisées par un système de va- leurs que l'on croit établies une fois pour toutes, les OVNI nous imposent un défi que nous devons relever Les témoignages sérieux se comp- tent par milliers, par dizaines de mil- liers, par dizaines de millions même si l'on se réfère aux lumières nocturnes n'obéissant à aucune catégorie connue. Partout de par le monde des objets pour le moins insolites atterris- sent ou évoluent au ras du sol, de jour comme de nuit, et, suprême scandale pour les valeurs auxquelles nous nous accrochons désespérément des « êtres» bizarres sortent de ces ob- jets. L'on connaît même un certain nombre de cas où des hommes, des hommes de notre Terre, semblent avoir été enlevés. ou du moins profon- dément marqués (souvent positive- ment d'ailleurs) par ces entités qui re- cèlent des pouvoirs étranges au regard de nos technologies, même les plus sophistiquées. Rêves que tout cela, spéculations voisines de la science-fiction? La science-fiction jusqu'à présent n'a ja mais créé de traces probantes, de ra- dioactivité suspecte sur le lieu d'un at- terrissage, ni jamais pris de photos dont on puisse garantir l'authenticité !! serait quand même étonnant que brus- quement, comme une génération spontanée. jaillissent des traces à l'en- droit même où vient d'atterrir un OVNI traces inconnues auparavant du pro- priétaire du champ. sans que l'on puisse en imputer la cause à l'OVNI il est des cas où la réalité est si pro- bante qu'on ne peut la gommer En- core faut-il l'examiner. et c'est là la pierre d'achoppement à l'heure ac- tuelle LA FOI NE SOULEVE PAS LES MONTAGNES Bien que des scientifiques de plus en plus nombreux se penchent sur le problème leur nombre demeure mal- gré tout restreint, et leurs moyens sont pratiquement nuls, car l'ufologie (l'étude du phénomène OVNI) n'est réservée, si l'on peut dire, qu'à une armée de volontaires qui enquêtent du mieux qu'ils peuvent, dans la limite de leur temps disponible. avec des moyens financiers misérables. La foi soulève des montagnes. mais dans certains cas il est tout de même néces- saire de vivre d'autre chose que d'amour et d'eau fraîche. Les seules tentatives d'officialiser le problème ont eu lieu aux USA, d'une manière désastreuse, car faite sinon de parti pris, du moins d'incompatibilité. ce qui est peut-être pire Allen Hynek. directeur du Lindheimer Astronomical Research Center et qui fut conseiller auprès de l'US Air Force pour le projet Blue Book (la première recherche offi- cielle aux USA) montre dans son livre Les objets volants non/ identifies, mythe ou realité ? » édité chez Belfond (1974) le manque d'honnêteté intellec- tuelle qui présida à ce projet Blue Book. et plus tard au rapport établi par ta commission Condon et qui clôtura l'étude officielle des OVNI aux USA ĆE En France, la gendarmerie effectue des rapports (comme elle le fait pour les accidents ou tous les événements qui sortent du cadre ordinaire de notre vie) Ces rapports sont ensuite trans- mis à la direction centrale de la gen- darmerie à Paris qui les regroupe C'est incontestablement le premier pas vers une officialisation du pro- blème, comme d'ailleurs les déclara- tions de M Galley, alors ministre des armées (février 1974) le laissaient éga- lement entendre sur les ondes A l'heure actuelle donc, ce sont des enquêteurs privés qui collectent l'es- sentiel des informations. transmises à leurs groupements respectifs Des qu'un cas est connu dans sa region l'enquêteur part avec son appareil photo magnétophone en bandoulière. et surtout l'esprit le plus ouvert possi- ble pour bien écouter poser l'une des centaines de questions judicieuses, (certaines questions types sont pu- bliées dans un petit fascicule) pour ap- profondir le cas, ce qui amène parfois à remettre en cause le témoignage. car l'erreur est humaine souvent pour les cas minimes, sans grande importance) et le charlatanisme, ici comme ailleurs existe bien, surtout quand il y a à la cle la possibilité de le monnayer La France qui dispose, de l'avis même de spécialistes comme Hynek et Creighton (directeur de l'excellente revue britannique « Flying Saucer Re- view) d'un réseau exemplaire d'enquê- teurs et de spécialistes (Aimé Michel, Claude Poher, du Centre national d'études spatiales de Toulouse, Pierre Guérin du CNRS, René Fouéré, direc- teur du GEPA, Raymond Veillith et Fer- nand Lagarde de Lumières dans la nuit », etc...) rayonne essentiellement par deux revues : « Lumières dans la nuit»> (43400 Le Chambon-sur- Lignon) et le « GEPA» (69, rue de la Tombe. Issoire, Paris 75014). a Plutôt que d'effectuer une étude ex- haustive, ce qui nécessiterait un ou- vrage complet, nous nous proposons de présenter aux lecteurs certains cas régionaux Pour mieux cerner le pro- blème dans son entier, nous ne sau- rions que trop conseiller la lecture de livres sur ce thème Nous donnerons une bibliographie à la fin de cette série d'articles (A suivre )