Huit mètres de profondeur, et d'origine inconnue Le « trou » d'Echenon: mais deux précédents en Côte-d'Or Le trou d'Echenon Le mercredi 11 mars vers 10 h, M. Lhuillier arrive dans son champ situé derrière la ferme familiale pour épandre de l'engrais. Du haut de son racteur, à environ 50 mètres de l'entrée du champ, il re- marque quelque chose d'anor- mal. Il s'approche et découvre un trou cylindrique d'environ. 16 cm de diamètre, très légè- rement incliné vers le nord- est, coupé net dans la terre de Saône. Seuls quelques fétus de paille débordent à l'inté- rieur du trou à environ 20 cm de son orifice, car le champ a été labouré après épandage de fumier. A environ 1,5 m de profondeur, on aperçoit de l'eau c'est le niveau normal de la nappe phréatique à cette saison. Aucune trace alen- tour, ni de pas, ni de roues; or le trou est en plein champ, dans la terre meuble, à 25 m de la plus proche clôture et à 50 mètres de l'entrée. Pas non plus le moindre déblai, et pourtant, les gendarmes son- dent le trou sur 8 mètres de profondeur, on devrait donc retrouver 1,6 m3 de terre aux abords du trou. M. Lhuillier devant l'étran- geté de sa découverte prévient aussitôt le maire qui se rendra sur les lieux et les gendarmes qui dresseront le constat d'usage. Un trou inexplicable Quand a-t-on fait de trou? Il est difficile de répondre. Les derniers travaux effec- tués dans le champ par M. Lhuillier remontent au DIJON. Dans leur édition du 19 mars, Les Dépêches » ont fait état de la découverte d'un trou mystérieux dans un champ à Echenon, près de Saint-Jean-de-Losne. Toutefois, pour être singulier, ce trou ne constitue pas un fait unique dans notre département. Deux autres cas au moins sont demeurés inexpliqués Poncey-sur-l'Ignon en 1954 et Marliens en 1967. mois de décembre, lors des labours. Cela fait donc plus de trois mois. En fait, vu le très bon état du bord du trou lors de sa découverte, et le fait que le champ est situé très près de l'agglomération (les maisons les plus proches sont à 100 m), on peut raisonnablement pen- ser qu'il a été creusé quelques jours seulement avant sa dé- couverte ce qui expliquerait qu'il n'a été ni miné par les pluies, ni repéré par les pro- meneurs encore rares en cette fin d'hiver. Si en définitive on ignore la date d'apparition du trou, on ne sait pas davantage qui en est l'auteur. On a tout d'abord pensé à un forage. M. Ligiot, maire de la commune s'est d'ailleurs empressé de se ren- seigner tant auprès de la direction départementale de l'Agriculture qu'auprès des services de recherche à Au- tun, qui lui ont tous deux confirmé qu'aucun forage n'a- vait eu lieu dans la région depuis plus de six mois. D'ail- leurs en cas de recherches sur le territoire d'une commune, le maire est toujours averti officiellement. On a aussi pensé qu'un ancien sondage, hâtivement et superficiellement rebouché aurait pu s'effondrer sous la iente action des éléments, mais M. Lhuillier est formel, il n'y a jamais eu de sondages dans ce champ. Reste alors l'hypothèse d'un sondage sauvage : impos- sible, d'abord cela ne serait pas passé inaperçu. Et à supposer que les auteurs aient pu échapper aux regards en ravaillant de nuit, ils auraient laissé des traces, bien visibles. Autre hypothèse une chute de météorite ou un objet d'un avion; explication bien peu satisfaisante, car en termes d'énergie cinétique, quoique ce soit tombant du ciel et capable de s'entérer à huit mètres de profondeur aurait produit un cratère de 50 mè- tres de diamètre et une défla- gration qui aurait réveillé au moins tout un canton. De plus les sondages n'ont révelé la présence d'aucun corps dur au fond du trou. Enfin l'analyse de l'eau' contenue dans le trou confiée par M. Ligiot au laboratoire de l'Action sanitaire et sociale de Dijon n'a rien révélé d'a- normal, si ce n'est une forte teneur en nitrates et chlorates imputable aux engrais cou- ramment utilisés. Déjà à Poncey en 1954 et à Marliens en 1967 En définitive aucune expli- cation rationnelle ne peut être fournie et c'est peut-être le lien qui unit l'affaire d'Eche- non à celles de Marliens et de Poncey-sur-l'Ignon.. Le 12 mai 1967, « Les Dépê- ches > titraient : - de Marliens à Martiens, il n'y a qu'une lettre à changer ». Ne venait-on pas en effet de découvrir dans un champ de M. Maillotte, maire de la commune, des empreintes fort étranges, qui tout comme à Echenon n'étaient entourées d'aucune trace d'accès. Voici ce qu'en disait J.-C. Widmer dans le No 12 de juin 1967 de Phénomènes Spatiaux: Le champ avait été labouré en novembre 1966, et le maire dit qu'aucun objet, charrue, etc... n'était resté dans ce champ. Il a fallu un marteau pour en extraire des échantillons. La terre donnait l'impression d'avoir été comprimée sous un mystère une pression énorme. De l'em- preinte centrale partent des canaux, qui n'étaient pas visi- bles si ce n'est par une bour- souflure du sol. Au bout de ces six canaux, semblables, une fois la terre ouverte, à des empreintes de branches, demi-ronds et dures, quoique moins dures que l'empreinte centrale, des doubles creux ayant la forme de deux hémis- phères séparés par une cloison.. LES DEPECHES 22 MARS TO De même, le 4 octobre 1954, Mme F. de Poncey-sur-l'Ignon déclara avoir vu vers 20 h un corps lumineux orange pla- nant à quelques centimètres du sol, à une vingtaine de mètres de sa maison. Affolée, elle courut chercher du se- cours. Quand elle revint avec plusieurs voisins, il n'y avait plus rien dans le pré sinon : ... sur une surface longue de 1,50 m large à sa base de 70 cm et à son extrémité de 50 cm, le sol avait été comme aspiré. Sur l'écorchure toute fraîche, des vers blancs s'agi- taient encore. La terre arra- chée était répandue tout au- tour du trou en mottes de trente centimètres de diamè- tre sur un rayon de 4 m environ. Aussi bien à Marliens qu'à Poncey, des enquêtes très sérieuses furent conduites tant par les services officiels, gendarmerie, police de l'Air, que par des enquêteurs privés appartenant à des groupe- ments d'étude, mais peu de conclusions positives furent tirées, car finalement ces phé- nomènes échappent pour l'instant à l'analyse physique classique. On ne peut les rejett on ne peut les expli- quer, on ne peut que les interpréter. H.-J. BESSET du G.E.P.A. de Le trou» insolite d'Echenon Un mystère pas près d'être éclairci Photo (L.D.)