LES SOUCOUPES VOLANTES POSENT UN NOU ISS Edith Jacobsen, 24 ans; Mrs Aasta Solvang, 32 ans; M. Antoine Mazaud, 58 ans et M. Marius Dewilde, 34 ans, sont jusqu'ici les seules personnes du Vieux Monde qui aient pris un contact per- sonnel avec les passagers des soucoupes volantes. Ceux-ci ont serré la main des deux premières et embrassé le troisième qui, suivant sa propre parole, sentit contre sa joue une chair chaude. « comme celle d'un gars de chez nous ». Seul M. Dewilde n'eut pas le privilège d'un toucher trois petits êtres prirent la fuite devant lui dans l'obscurité et il les poursuivit jusqu'a moment où une lueur fulgu- rante lui enleva momentanément l'usage de ses sens. fulgurante, heurta le troisième et le renversa. Ses compagnons, avec la furtivité caractéristique de tous les passagers de soucoupes obser- vés jusqu'ici, se jetèrent dans leur appareil qui décolla précipitam- ment. Le coiffeur et ses amis ramassèrent alors sur la route un cada- vre d'environ 80 centimètres de long, qu'un professeur de zoologie identifia le lendemain comme un singe rhésus. A la suite de quoi. Watters fut condamné à une amende de 50 dollars sur plainte de la Société Protectrice des Animaux. L'Amérique a une expérience un peu plus ancienne des aviateurs de l'inconnu. Dès juillet 1947, dans le désert du New Mexico, la 8 armée aérienne recueillit une soucoupe volante de 30 mètres de diamètre contenant les corps à demi carbonisés de seize créatures de forme humaine, vêtus d'uniformes bleus et mesurant 1 mètre environ. Ces cadavres sont conservés dans des bocaux d'alcool d'un laboratoire secret de Chicago. Un individu de la même espèce a été capturé vivant dans un nau- frage ultérieur. On réussit à le maintenir en vie dans un incubateur et, aux dernières nouvelles (déjà assez anciennes), on espérait pouvoir vaincre les barrières d'une langue et d'une organisation intellectuelle différentes pour entrer en conversation avec lui. Mais le gouvernement américain impose un secret rigoureux par crainte de la panique qui s'emparerait des populations si les incursions, sur le territoire des Etats-Unis, d'êtres extra-terrestes, venaient à être divulguées. L'homme qui, le premier, prétendit percer cet écran de mystère est un politicien nommé Frank Scully qui brigua, il y a quelques années, le poste de lieutenant-gouverneur de la Californie. Son livre, Behind the Flying Saucers, resta longtemps un best seller et comme tel, produisit des droits d'auteur importants. Les démentis du Penta- gone étaient repoussés d'avance par l'affirmation que le gouvernement voulait à tout prix dissimuler la vérité au public. Mais un simple reporter du Chicago Chronicle, nommé J. P. Calin, se mit dans la tête de prouver que Scully était un imposteur. Une enquête patiente lui permit d'établir qu'un fameux Dr. G... », cité comme une haute référence scientifique, n'était qu'un petit marchand de postes de T.S.F. de Phoenix, dans l'Arizona. Un fragment de sou- coupe volante, présenté comme le spécimen d'un métal inconnu capa- ble de résister à une température de 10.000 degrés, s'avéra un simple alliage d'aluminium qui fondit docilement à 637 degrés. A deux repri- ses. Calin fit condamner Scully pour escroquerie. George Adamski a trouvé l'eau de Vénus nettement plus pesante que l'eau d'ici-bas Mais l'attrait du merveilleux est si grand, que beaucoup de per- sonnes en Amérique préfèrent continuer de croire aux seize petits hommes d'un autre monde trouvés dans leurs combinaisons bleues à l'intérieur de leur disque de métal. Une nuit de l'été 1953. un coiffeur d'Atlanta, Edward Watters. vingt-huit ans, en compagnie d'un nommé Payne et d'un nommé Wilson, conduisait sa voiture sur la route de Macon (Georgie). Il vit une soucoupe volante en stationnement sur le bas côté. Trois petits êtres semblables apparemment à ceux de M. Dewilde, de Quarouble (Nord), apparurent dans le faisceau des phares. Deux d'entre eux réussirent à s'esquiver, mais M. Watters, grâce à une accélération Mais aucun cas n'est jamais parfaitement clair. Les trois automobilistes d'Atlanta à jeun tous les trois affirment qu'ils n'ont pas rêvé la soucoupe volante arrêtée au bord de la route et l'étrange lueur rou- geâtre qu'elle émettait. En ou- tre, aucun laboratoire ou jardin zoologique n'a signalé la dispa- rition du rhésus tué par Wat- ters. En outre, encore, le rhésuis en question présentait, disent les spécialistes, l'anomalie d'un système pileux presque nul. Raisons plus que suffisantes pour autoriser ceux qui croient soutenir qu'il y avait bien quel- que chose d'étrange, le soir du 8 juillet 1953, sur la route d'At- lanta à Macon. La grande autorité en ma- tière de relations avec les créa- tures ultra-terrestres, reste George Adamski. Comme celui de Scully, le livre de George Adamski, Flying Saucers Hate Landed (Les Soucoupes volan- tes ont atterri) a eu de nom- breuses éditions en Amérique et en Angleterre, ainsi que des traductions en plusieurs langues. A beaucoup d'égards, l'ouvrage est supérieur à son devancier. Les relations d'Adamski avec les hommes d'un autre monde n'ont été ni indirectes ni accidentelles, mais person- nelles et suivies. La première rencontre seule peut être qualifiée de for- tuite, encore qu'une télépathie ait guidé Adamski vers l'endroit précis du désert californien où une soucoupe volante se posa pour débarquer une créature d'une bouleversante beauté. Par la suite, les rencontres se multiplièrent. Dans les conférences qu'il fait actuellement, Adamski raconte qu'il a revu les Vénusiens (ils viennent positivement de Vénus), à huit reprises depuis la poignée de main relatée dans son bouquin. Une fois, il fit un trajet de vingt minutes à bord d'une soucoupe vo- lante montant dans la stratosphère et descendant comme un ascenseur. On lui donna à boire un peu d'eau de Vénus, qu'il reconnut nettement plus pesante que l'eau d'ici-bas. IL LES A TOUCHES Un Martien a embrassé Antoine Masaud. Contrairement aux astronautes de Scully, qui paraissent venir de Mars et qui sont laids comme la guerre, les Vénusiens du professeur Adamski honorent leur patrie. Grands (1 m. 80 environ), splendide- ment proportionnés, laissant de longs cheveux blonds flotter sur leurs épaules, sobrement et élégamment vêtus de vêtements collants serrés à la taille par une large ceinture... Le problème du langage ne se pose pas. Les Vénusiens comprennent Adamski en lisant sa pensée VEAU PROBLÈME : LES PASSAGERS DU CIEL et ils s'en font comprendre en projetant sur son cerveau des ondes appropriées. tes ont été faites en Angleterre, en Norvège, en Allemagne et surtout en France. Il n'y avait eu que 73 « soucoupes françaises » de 1947 au 31 décembre 1953, mais le nombre s'en est accru d'une bonne ving- taine en 1954. Le cas le plus spectaculaire fut celui de Vernon, avec son cigare d'où se détachèrent cinq disques dont l'un descendit à basse altitude au-dessus du nouveau pont, comme s'il cherchait une cible. Adamski explique dans ses conférences que les enfants de Vénus mui- tiplient leurs reconnaissances sur la Terre depuis que les explosions atomiques leur donnent à craindre que des dommages irrémédiables ne soient causés au système solaire par l'inexpérience des Terriens. Ils n'atterrissent que dans les déserts parce qu'ils craignent les hommes (comme les hommes craignent les léopards), en dépit de l'avance incal- culable qu'ils possèdent sur l'échelle de la civilisation. Parmi les pièces à conviction dont le professeur étaie ses récits, figurent les moulages en plâtre de Paris, des em- preintes de pas (striées de si- gnes cabalistiques) laissées par les Vénusiens sur le sol du désert, ainsi que de très impression- nantes photographies de leur engin. Certains experts préten- dent qu'il s'agit du cliché, à pei- ne retouché d'un plafonnier à quatre ampoules. Quant aux Vénusiens, George Adamski en est réduit à les dessiner de mé- moire, aucun d'eux n'ayant en- core consenti pour une rai- son inconnue à poser devant son objectif. Les cas ci-dessus épuisent provisoirement la liste des per- sonnes qui ont vu, cru voir ou prétendent avoir vu des passa- gers de soucoupes volantes. Le major en retraite Donald E. Keyhoe, devenu, comme Scully et Adamski, un historiographe des soucoupes, ne s'est jamais trouvé dans ce cas, mais il con- clut lui aussi à l'origine supra- terrestre des engins qui tiennent le monde en alerte depuis sept ans. Plusieurs des études les plus récentes se terminent sur la même conviction : « Ces objets existent, raisonne le maréchal de l'Air lord Dowding, et aucune nation du monde n'est en état de les construire ; je ne vois donc pas d'alternative à la théorie qui leur attribue quel- que origine extra-terrestre. » L'Allemand Oberth, qui contribua à la mise au point des V2 de Peenemünde, avance un autre syllogisme : « Les soucoupes volantes, dit-il, existent et aucune des huit planètes du système solaire n'a pu produire une civilisation assez avancée pour les fabriquer en conséquence, elles proviennent d'un autre système solaire. »Toute étoile peut théoriquement avoir le sien, mais la plus voisine, Proxima Centauri, se trouve à 41.000 milliards de kilomètres. soit plus de quatre années lumière de la Terre. A 41.000 kilomètres à l'heure, il faudrait 100.000 ans pour faire le voyage, ce qui conduit à d'effrayantes hypothèses, soit sur la longévité, soit sur la science des pilotes des soucoupes. Leur comportement, leur discrétion relative lorsqu'ils arrivent dans l'atmosphère terrestre, s'en expliquent d'au- tant moins. ; IL LES A VUS Trois Martiens ont hypnotisé Dewilde. Un changement notable dans les moeurs des soucoupes volantes, est la subite prédilection qu'elles ont prise pour l'Europe. au détriment de l'Amérique, pendant l'été 1954. Les observations les plus fréquen- En Amérique, au contraire, la « Saucer Season » s'avère décevante. 87 observations seulement avaient été signalées au 31 août contre 429 l'an dernier. L'année record fut 1952, avec plus de 1.700 appari- tions, la panique d'Indianapolis et la bataille dans le ciel de Washing- ton, entre les chasseurs à réaction et les taches du radar qui omirent de se matérialiser dans le ciel. Le major Keyhoe accuse le Pentagone de dissimuler ce qu'il sait des soucoupes On ne peut reprocher aux Américains d'être restés indifférents et passifs devant' ce phénomène qui (tout au moins à l'époque contem- poraine) se manifesta d'abord dans leur ciel. Ils créèrent, dès 1948, à la base de Wright Patterson, dans l'Ohio, un Air Technical Intelli- gence Center (A.T.I.C.) ayant pour mission d'élucider le mystère des soucoupes volantes. Depuis le 10 janvier 1952, 2.000 rapports d'obser- vations ont été soumis à l'A.T.I.C. Le pourcentage des explications données par celui-ci s'exprime ainsi : Ballons-sondes 15.4%; Aéronefs 15,2 %; Phénomènes astrono- miques 17,8% Oiseaux, lueurs réfléchies dans le ciel, etc., 6.3 % ; Mystifications, 1,6% Perturbations du radar, 5,8% Insuffisances ou imprécisions des données, 23,6% Phénomènes restés inexpliqués, 14.3%. Cette dernière tranche constitue le bastion inexpugnable de ceux qui croient aux « Flying saucers ». La conclusion de l'A.T.I.C. est catégorique: «Aucune indication n'a été apportée permettant de penser que les Etats-Unis sont soumis à l'observation de machines venant de l'étranger ou de l'espace extra- terrestre. Aucun objet, aucune particule d'une nature inconnue ne nous ont été soumis et aucune photographie convaincante n'a été pro- duite. Cela signifie que les soucoupes volantes sont un mythe si l'on entend par ce terme autre chose que des phénomènes naturels fausse- ment interprétés. >»> Mais le major Keyhoe proteste avec véhémence contre ce qu'il appelle un mensonge officiel : « C'est un scandale, a-t-il déclaré, que la dissimulation des faits au peuple américain par le Pentagone. » Keyhoe ajoute qu'il sait de source certaine que les observations de soucoupes par des pilotes de ligne ont considérablement augmenté depuis le début de l'été. Il sait aussi par des astronomes que des lueurs inexplicables ont été observées dans les cratères de la lune et que ce qui paraît être une route y a été construit récemment. Selon Keyhoe, une inquiétude voisine de l'angoisse règne dans les milieux renseignés de Washington. Selon les Russes, au contraire, les histoires de soucoupes olantes sont mises en circulation par l'état- major américain pour entretenir l'hystérie guerrière. Vychinsky, en 1947. avait donné une autre explication : « Les soucoupes, disait-il, viennent d'Ecosse, vu la quantité de whisky écossais importé par les Américains. » Un autre point de vue original est celui d'Einstein. Interrogé sur la réalité des soucoupes volantes par un pasteur de Los Angeles, il lui écrivit le billet suivant : « Cher monsieur, ces gens ont vu quel- que chose. Ce qu'ils ont vu, je n'en sais rien et je n'éprouve pas le désir de le savoir. Sincèrement vôtre, Albert Einstein. »