DEBUT JANVIER 1978.- LORGUES.483) 0000000 HEURE: entre 22 H 30 et 23 H 00. TEMOIN Jean Michel GUISIANO. En Janvier 1978, JM G. était étudiant au lycée technisue de LORGUES (Var). Il avait alors 18 ans. Il est titulaire du BEP de mécanicien monteur, s'intéresse à l'électronique et fait partie d'un orchestre amateur de jeunes. C'est un garçon réservé, réfléchi, timide. Il raconte son expérience simplement. Avec des camarades curieux de physique insolite, il a tenté des expériences de télékinésie (oscillations d'un livre suspendu à un fil) qu'io juge concluantes. Il explique ces phénomènes par des modifications d'équilibre énergétiques Depuis sa rencontre fortuite avec des lumières insolites, il s'est intéressé aux OVNI. Il pense plus à des phénomènes physiques inexpliqués qu'à des manifestations surprenantes du psychisme humain. Ih ne semble pas accorder beaucoup de crédit à l'H.ET. En bref le témoin paraît avoir bien les pieds sur terre. Son récit peut avec les réserves d'usage, être reçu comme véridi- que. DECLARATION DU TEMOIN : "Un soir de Janvier 1978, (je ne me souviens pas du jour, mais c'était tout de suite aprés les fêtes), je me suis rendu à pied vers la maison d'un camarade à l'écart du village de LORGUES. On devait répéter des mor- ceaux de musique. J'avais ma guitare en bandoulière. J'étais d'esprit tranquille; ne pensant qu'au plaisir de la réunion amicale. Je marchai sur la route départementale (D. 562) qui mène à DRAGUIGNAN. C'était entre 22 H 30 et 23 H 00. Je ne peux pas préciser. Le ciel était clair. Le temps froid. Aprés la sortie du village, passés les deux cimetières, la route est toute droite. J'avais un peu d'appréhension car j'étais tout seul, à une heure tardive et sur une route déser- te. Mais l'endroit de notre réunion n'étant pas trés loin, je n'avais pas de réel souci. D'ailleurs ce n'était pas la première fois que je faisais ce parcours, le soir. J'avais dépassé les maisons de LORGUES d'une bonne centaine de mètres. Je ne peux pas dire exactement à quelles distance j'en étais égbigné. C'est difficile de se repérer sans éclairage. Soudain, j'ai aperçu probablement au bout de la route, en face de moi, deux phares blancs trés lumineux. Je ne peux absolu- ment pas dire à combien de kilomètres ou de centaines de mètres. J'ai pensé à uneve voiture étrangère aux phares particulière- ment puissants et je ne me suis pas inquiété. Mais les lumières se sont rapprochées avec une vitesse surprenante. Beaucoup plus vite que la route le permettrait à une voiture ordinaire. J'ai été intrigué. J'avais cru que les phares étaient sur un côté de la route. Une automobile ne pourrait pas le faire sans une installation spéciale compliquée. Et je n'avais entendu aucun bruit de moteur, ni aucun bruit de roulement sur l'asphalte. C'était étrange! Surtout dans le silence de la campagne où le moindre bruit prend un volume considérable. Alors, je me suis arrêté pour mieux observer. Les deux lumières étaient bien rondes, blanches laiteuses et de trés forte intensité. Elles n'éclairaient pas la route devant elle. Pas plus que le paysage latéral. Elles n'avaient pas de halo. J'ai regardé mes vêtements. Je n'étais pas éclairé. Pour- tant, les phares m'étaient venus droit dessus. C'est à ce DA moment précis que j'ai commencé à avoir peur. Tout ça était si peu habituel ! Mais je me suis forcé à réfléchir. Et je me suis aperçu que ces " phares" n'étaient pas à la hauteur normale des voitures automobiles, mais au moins à 3 ou 4 mètres au dessus du sol. C'est une approximation, peut-être inexacte, car je n'ai eu aucun repère pour pouvoir donner une estimation vraie. Les lumières avaient cessé de s'avancer vers moi. Elles stétaient arrêtées brutalement et restaient stationnaires. A 20 mètres de moi. Au plus. Je ne peux pas le dire car elles n'éclairaient aucun détail de la campagne qui aurait pu me permettre une bonne appréciation de la hauteur de de la dis- tance. A cet endroit de la route, il n'y a pas de poteaux téléphoniques ou électriques. Ils auraient pu être des repères. Les deux globes lumineus n'ont pas varié d'intensi- té et de volume pendant leur stationnement. Au loin, ils m'avaient paru petits. Puis, ils ont grossi trés rapidement (à peine quelques secondes) jusqu'à devenir plus importants qu'un cône de lumière de phare d'une auto qui vous croise. C'est bien la constatation que ces boules de lumière, aux contours relativement précis, ne créaient pas d'ombres et gje projetaient pas de rayons lumineux frontaux ou latéraux qui a provoqué ma peur. Je n'avais jamais vu ça. J'ai regardé cette lumière blanc-neige, plutôt matte, pendant plusieurs secondes. Et j'ai remarqué que si je déplaçais la tête, il n'y avait ni reflet ni réverbération sur les verres de mes lunettes. Contrairement à l'habitude. Alors, j'ai regardé par dessus. Puis, je les ai bougées à plusieurs reprises, volon- tairement, pour vérifier ma remarque. J'ai pensé que ce n'était pas possible. Et mon coeur s'est mis à battre trés fort. La Panique s'est emparée de moi. J'ai fait demi-tour et me suis mis à courir vers le village où le chocher de l'église était resté éclairé. Je pensais que s'il s'agissait vraiment d'une voiture elle me dépasserait et que mes craintes seraient alors sans objet. Mais je n'entendais toujours rien. J'avais l'impression de n'être pas bien, un peu comme si j'allais avoir mal au coeur. Ca me faisait dans la tête comme au cours d'une démonstration d'infrasons. Je ne peux pas bien décrire cette sensation que je n'avais jamais ressentie jus- qu'alors. Puis, j'ai entendu le ronronnament d'une turbine au démarrage. Il s'est passé à l'aigu presqu'ausitôt, sans être réellement fort. On aurait dit qu'on me perçait les oreilles et la tête. Il m'a semblé que ce bruit faisait des battements acoustiques rapides. Ce bruit insupportable a duré quelques secondes. Je ne peux en dire le nombre: quatre, cinq... moins ou plus ? L'intensité de ma peur m'avait fait perdre la no- tion du temps. Le bruit a cessé brusquement comme si on avait coupé un disjoncteur. Cela m'a xtellement étonné que je me suis retourné, tout en continuant de courir. Les lumières avaient disparu. Je suis revenu au village. J'ai prévenu des camarades de mon âge. J'ai raconté mon aventure. Ils sont allés sur la route, à l'endroit que je leur avais indiqué, avec des lampes torches Ils étaient quatre. Moi, je ne les ai pas accompganés. J'étais à la limite de la crise de nerfs. Ils n'ont rien vu et rien trouvé. Ils se sont moqués de moi. Par la suite, je suis passé de jour à cet endroit et je n'ai rien remarqué, malgré toute mon attention. J'ai vérifié qu'il n'y avait aux alen- tours ni turbine, ni moteur, industriel. es jours suivants je me suis senti trés fatigué. Physique- quement, je n'avais rien. Je pense que cela venait de ma trop grande tension nerveuse. Le lendemain de la rencontre, mes yeux de ont larmoyé. J'ai eu I'inflammation des paupières avec des démangeaisons. CELA A DURE DEUX OU TROIS JOURS. Je n'ai parlé de ces lumières qu'à des camarades. Mes parents ne m'auraient pas écouté et encore moins cru. Pourtant, d'au- tres que moi ont vu des choses étranges dans la région. Ca se raconte. Mais personne ne veut donner de précisions. Person- nellement, je ne souhaite pas renouveler une expérieuce de ce genre. Je reconnais volontiers qu'elle m'a fait beaucoup réflé- chir." EXAMEN DU SITE : La route au-dessus de laquelle s'est manifesté le phénomène lumineux n'est droite, à partir du cimetière, à la sortie du village, que sur 300 mètres. En allant sur DRAGUIGNAN, elle tourne brusquement et perpendiculairement en uen série de virages trés sérrés qui ne permettent pas une vitesse supérieure à 30 km/heure. Or le témoin affirme avoir vu lesk lumières de trés loin. Les virages ne sont pas visible: du point d'observation. Le témoin n'aurait pas pu y apercevoir des phares de voiture autrement que par éclairement de détails du paysage ou par éclats de lumière variables; ce qui n'est pas le cas. Un défilement entre les collines environnantes, sur environ deux kilomètres EST EXACTEMENT DANS LE PROLONGEMENT de cette partie de route. D'où cette impression de vitesse si le phénomène venait de ses collines vers le village. Une voitur venant de Caprés avoir pris le dernier virage ne pouvait pas, de nuit, avoir une telle vitesse constante. (voir croquis I et 2 sur LDLN pages 18 et 19). 9 CROQUIS N° 2 Comme beaucoup de villages du HAUT VAR LORGUES domine la campagne. Le clocher est trés dégagé. Eclairé, il constitue, la nuit un repère visible à plusieurs kilomètres. En allant de D2 à DI, la route descend. Vue de cette partie de la route, une lumière venant de C et se dépla- çant à plusieurs mètres au-dessus de la route donnera par illusion d'optique, l'impression d'être sur la route. En se rapprochant du témoin cette illusion devient moins importante. A quelques mètres, elle cesse tout à fait. C'est exactement ce que le témoin a décrit, même s'il l'a exprimé avec quelque maladresse. WOW CROQUIS N° I et N° 2 - De part et d'autre de la route D2 à C₂ il y a des maisons et des bâtiements fermiers espacés dans les champs. Ils sont de hauteur et de bohumes différents. Il n'y a, depuis C, qu'une ligne droite dégagée à partir de deux mètres au-dessus du sol; c'est la route départementale, côté droit en venant de C. Le seul passage sans obstacle, sur une largeur de 20 à 40 mètres est cette route. Le témoin n'a pas découvert cette évidence. CROQUIS N° I;- Lors de sa fuite, le témoin est allé de DI à D2. Or, vers D2, il y a deux anciens pylones métalliques (probablement reliquat d'une ancienne ligne E.D.F.) les seuls de cette zone. En face du cimetière, de trés grands arbres bordent une propriété clôturée. On arrive aux limites du village. UN ENGIN VOLANT AU RAS DU SOL NE POUVAIT PAS ALLER PLUS LOIN SUR SA TRAJECTOIRE, sans s'élever d'une centaine de mètres pour passer au-dessus des maisons de LORGUES. Le témoin ne pouvait plus, à ce point précis de la route, être suivi. D'ailleurs, la route s'y resserre entre des murs. On peut dona supposer que le récit du témoin est, pour le moins, logique. Il" cadre " bien avec les détails topographi- ques qu'il n'a, malgré des questions précises, que fort mal indiqués, trop subjugué qu'il a été par ce phénomène lumineux déconcertant. On peut ajouter à son récit, sans risque d'erreur grossière, que les phénomènes lumineux ne sont pas surgis de C, mais de beaucoup plus loin, volant au-dessus de la campagne et des collines. Le témoin les a probablement aperçus avec leur inten- se luminosité, en face de lui, mais à plusieurs kilomètres (I à 3)/ De C à D, sur 300 mètres de parcours, les diamètres appa- rents n'auraient pas pu varier d'une façon aussi importante. Il s'agissait donc à priori d'un phénomène lumineux QUI PARCOU RAIT LA REGION. Comme d'en bien d'autres cas d'observations nocturnes faites dans le HAUT VAR. Relevons quânucun autre témoignage n'a pu être recueilli (obser- vation directe) venant confirmer le récit du témoin. ENQUETE D' Henri JULIEN, DELEGUE REGIONAL. LDLN N° 194. AVRIL 1980. P.18.19.20