23 MARS 1976.- VILLENEUVE SUR LOT.-(47) 0000000000 000000 HEURE: vers 23 H 00 TEMOIN M. NARDEZE, 60 ans environ. METEO: ciel nuageux. Véhicule: Fourgonnette Diesel. LES FAITS : "Je ne peux pas dire ce que j'ai vu, ne ne peux pas dire que j'ai été touché, voici ce qui s'est passé. J'étais sur la route, comme cela m'arrive souvent et au loin j'ai aperçu comme une arte lueur de feu. J'ai pensé que c'était un feu de bois (dans un bois) ou quelque chose comme ça sur la route, à droite ou à gauche, cela dépend enù vous vous trouvez, d'autres fois c'est au milieu. Cela se passait où ? A VILLENEUVE SUR LOT, pas loin de Villeneuve. Les détours de la route devaient faire que je voyais la lueur tantôt d'un côté, tantôt dell'autre. En m'approchant je me disais : Tiens, ce n'est pas un feu ça, puisque je l'avais presque devant moi, immobile, en face, mais au loin. J'ai fait un appel de phare : code, phare, code, phare, mais je levais le pied de l'accélé- rateur, car je ne voyais pratiquement rien. D. Rien ! Comment cela ? R. Je ne voyais rien que la lueur qui était si forte qelle. m'empêchait de voir quoique ce soit d'autre. Et voilà qu'à un moment la fourgonnette s'arrêta, plus de lumière (le témoin veut dire que ses phares se sont éteints et que le moteur s'est arrêté). D. Sans que vous n'ayez rien fait pour l'arrêter elle s'est arrêtée seule ? R. Non je n'ai rien fait, je le suppose du moins. J'avais mon poste en marche tout s'est arrêté au milieu de la route. Puis, ça je sais que j'ai fait un geste, j'ai ouvert la portière de la voiture, j'ai avancé mon corps sur la ban- quette, j'ai mis le pied gauche sur le marchepied, puis j'ai mis mon pied droit, et quand j'ai voulu descendre du marchepied sur la route je suis resté ahuri... oui ! JE NE SENTAIS PAS LE SOL SOUS MES PIEDS, j'avais l'impression de n'avoir rien sous les pieds, je ne sentais pas la route. (NDLR : Ce n'est pas précisé mais il semble bien qu'il soit descendu d'aprés le texte). D. Vous êtiesa paralysé vous nous avez dit ? R. J'avais cette masse devant moi, je ne peux pas dire si elle était à 200 m ou à 500, ça x ne peut pas s'évaluer, il faudrait être bien fort pour le dire... moi du moins. Le temps que je suis resté à regarder je n'en sais rien, mais au bout d'un moment cette boule s'est élevée insensib- lement, sans bruit, da moins je n'ai rien entendu. D. Quelle couleur avait la boule, quelle forme ? R. Elle était blanche, trés lumineuse, m'empêchant de voir autre chose qu'elle, et le pourtour était rouge orangé, in- décis, comme festonné, comme une sorte de halo de chaleur d'été. Ca ne scintillait pas. Elle faisait 3 ou 4 m de dia- mètre sur 2 m environ. D. Quelle était sa forme ? R. La forme d'un oeuf. D. Couché ou sur la pointe ? R. Non ! pas comme ça.... debout. D. Alors les 3 ou 4 m c'était la hauteur et 2 la largeur? R. Hé oui pardi ! C'était magnifique ! Magnifique ! D. La lueur éclairait-elle les arbres, le paysage ? R. Elle était trop vive, je ne voyais rien d'autre. un moment donné, cette boule s'élevée insensiblement, puis de plus en plus vite, puis elle a disparu derrière les nuages. Je l'ai regardée ahuri. Je me suis demandé " Mais qu'est ce que c'est que ce b... là, mais qu'est-ce que c'est ? J'avais la portière ouverte, le camion à droite, je n'ai même pas eu l'idée de faire letour.... Je suis monté tout bête... tout s'est allumé, j'ai passé ma vitesse et je suis parti. Je savais que je passais à Agen où je faisais le plein et discutais avec le pompiste, mais cette nuit là, je n'avais pas besoin de parler, j'étais vide. Le pompiste m'a demandé ce que j'avais, si je n'étais pas malade, j'ai dit que non, que je n'étais pas plus fatigué que d'habitude, que je voulais rentrer chez moi. J'avais mal à la tête, mais peut-être est-ce l'envir de fumer, je ne sais pas. Je suis rentré à la maison, je n'ai pas eu envie de discuter avec ma femme, je lui a seulement dit ce soir là " il m'est arrivé quelque chose de bizarre, jete le dirais demain." Le lendemain matin, en cassant la croûte, ma petite fille de 3ans est venue. D'habitude elle vient toujours sur moi. Elle m'a regardé, elle se tenait droite, et au lieu de venir vers moi, elle a fait le tour de la table, elle m'a délaissé. On avait un chien, qui s'est fait écrasér depuis, quand il me voyait il me sautait dessus, comme la petite, ce jour là il m'a regardé lui aussi, a mis sa queue entre les jambes et est parti. D. La petite vous a délaissé combien de temps ? R. Une journée. D. Et le chien ? R. Trois jours. En conclusion je n'ai vu que la lueur, je n'ai vu ni gens, ni pied, ni oreille, mais je vous bom- drais bien la revoir. COMPEEMENTS: Nous avons demandé au témoin si, en remontant dans le camion, il avait senti la route sous ses pieds. Il n'en a pas le souvenir. Sa femme qui était là nous a dit : "Vous savez, il est changé depuis. Avant on l'appelait " grande gueule " mais maintenant il est plus calme. Pour avoir vu quelque chose, il a vu quelque chose." M. NARDEZE nous a raconté que M. POHER était venu le voir pour examiner le camion et voir s'il n'y trouverait pas quelque chose de drôle. Voici comment M. Poher avait été informé. Le témoin livrait des fleurs chez un client (il est horticulteur). La cliente faisait une remarque à propos d'une balle médaille d'or qu'elle avait à son cour Une personne lui dit "Faites at- tention de ne pas vous la faire voler, si la chaîne se cassait Elle a répondu que cela étéit impossible sans qu'elle s'en rende compte. C'est alors que M. NARDEZE lui dit " Pauvre Dame, s'il vous arrive ce qu'il vient de m'arriver, on vous la sortira que vous ne pourrez rien faire pour l'en empêcher.' Là il fit le récit de son aventure. Un client qui écoutait sans rien dire, s'est avancé à la fin et lui a dit :"C'est sérieux ce que vous dites ? " Et vous croyez quéon s'amuse à inventer des trucs pareils, vous ? Vous devriez le raconter à une personne qui sera trés in- téressée, M. Poher. Je travaille avec lui, puis-je lui en parler ? ww Le témoin nous dit n'en avoir parlé qu'à M. Poher en tant qu'enquêteur. Il a bien discuté de la chose au village, avec quelques personnes, mais c'est tout. Le témoin nous a fait part ensuite des conséquences qui je raconte plus haut, à savoir qu'autrefois on disait de lui que c'était une grande gueule ". Le témoin est encore ému lorsqu'il reparle de son aventure et surtout de la sensation de ne plus reposer sur rien en descendant de son camion et il espère revoir cette chose. ENQUETE DE Mme LACANAL et M. J. DURAND (Groupe LDLN de la Hte Garonne) LDLN N 189 (Nov. 1979) P. 19. 20 TE