od 3/8 EVRIER 1956.- anfes ORLY. PARIS.- 000000 ✓ Les radars d'ORLY ont décelé dans la nuit de vendredi à samedi, sur leurs écrans, la présence au-dessus de la région parisienne, d'un engin qui n'a pu être identifié, et dont les dimensions, d'après la taille de l'écho reproduit, sur l'écran radar, serai- ent deux fois plus grandes que les avions commerciaux actuelle- ment en service. Des appels radio furent aussitôt lancés en plusieurs langues vers l'engin inconnu, mais aucune réponse ne parvint à la tour de con- trôle. Ce silence n'indiquait d'ailleurs pas obligatoirement la volonté de l'intrus de rester muet, car il est possible que ses instruments d'écoute n'aient pas été branchés sur les fréquences utilisées par ORLY et qu'il soit, en conséquence, resté sourd aux appels de l'aérodrome parisien. La tache qui est apparue sur le radar à 23 heures, s'immobilisait par moments, laissant supposer qu'il s'agissait d'un appareil pouvant stationner dans l'espace pendant ses déplacements les plus rapides, les techniciens ont calculé qu'il atteignait la vitesse de 2.400 Km/heure. Ces observations ont été confirmées par un pilote d'Air-France qui, aux commandes d'un avion se dirigeant vers Londres, a aperçu un feu rouge clignotant au-dessus de lui et émis par l'engin signalé, Volant sur son D.C. 3 à 1.300 mètres d'altitude le pilote ayant été informé par le contrôle local d'ORLY de la présence dans les para- ges d'un engin non identifié, constata en effet, alors qu'il se trouvait à la verticale des MUREAUX, qu'une lumière rouge se dirigeant vers lui s'allumait et s'éteignait à quelques centaines de mètres au-dessus de son avion. /....... suite ORLY. Changeant de cap pour éviter l'obstacle, il perdit de vue la lumière rouge, mais il la retrouva quelques instants plus tard, apr que le contrôle local lui eut signalé que l'objet mystérieux se dirigeait vers LE BOURGET. La lumière, une fois encore, apparut au- dessus du D.C. 3 avant de disparaître définitivement dans les nuage 0000000000000 la Paris.20 L'émotion causée à ORLY, par l'apparition sur les écrans radar du contrôle régional dans nuit de Vendredi à Samedi d'un engin non identifié de dimension gigantesque et doué d'une vitesse surprenante, n'est pas encore apaisée et les hypothèses les plus diverses sont émises concernant la nature de cet appareil. Après une vérification minutieuse qui a démontré qu'elle était en parfait état de fonctionnement, l'antenne du radar constituée par un réflecteur parabolique de 7 m placé au sommet d'une toute métal lique de 15 m de haut poursuit sa rotation constante à la vitesse de 6 tours par minute. On signale à ce propos, qu'il n'a jamais été question de placer sous scéllés, l'installation radar du contrôle régional. Cette opération qui doit être précédée d'une saisie judiciaire n'aurait pu s'appliquer qu'à l'écran où s'inscrivent les échos lumineux représentant les avions et cette mesure n'aurait été d'aucune ut lité. Elle aurait eu a peu près la même efficacité que la saisie d'un écran cinématographique, opérée dans l'espoir de déceler un imperfection supposée du système de projection, en outre la sais du radar aurait eu pour effet de paralyser le trafic aérien. LE RECIT DU PILOTE D' AIR FRANCE.- "Ce n'était surement pas un ballon sonde." a déclaré à un repr DESAVOYE tant de 1'A.F.P., M. Michel DESNOYE, le pilote d'Air France qui alerté par la tour de contrôle d'ORLY,samedi dernier, aperçut dans le ciel parisien une lumière clignotante pouge dont l'ori ottue suite ORLY reste mystérieuse Agé de 36 ans, M? DESAVOYE a navigué sur toutes les lignes du monde depuis cinq ans comme pilote d'AIR FRANCE. Voici son récit : " J'avais décollé d'ORLY à 23 H. 55 à bord d'un D.C3 transportant du fret pour LONDRES. J'assure ce service quotidien aller et retour depuis un mois. Quelsues minutes après le décollage, la tounde con trôle d'ORLY me signalait un engin non identifié, repéré par radar, se dirigeant vers LE BOURGET et qui devait se trouver sur ma route. M. BAUFETUY, mon radio, et moi-même aperçûmes alors un peu sur notre droite et sensiblement à la même hauteur que nous, un feu clignotant rougees, nous étions à environ 1.500 mètres à la hauteur d'ORGIVAL. Voulant éviter l'obstacle, de changeais de cap. La lumière disparut alors brusquement, te repris à nouveau ma route. Le radar m'annonça alors que l' "engin" était maintenant au-dessus de moi. Mais cette fois, je ne vis rien. Je suis incapable de vous donner une explication de ce phénomène ajoute M. DESAVOYE, mais ne n'ai jamais rien vu de semblable. Tout ce que je puis vous affirmer, c'est qu'il ne s'agissait pas en tout c cas d'un avion, car nous aurions vu ses feux de position. Quant à l'hypothèse d'une lumière d'origine terrestre elle est im- possible car il y avait entre nous et la terre un nuage de brouillar La nuit était très noire et je n'ai pu voir d'où venait cette lumière qui paraissait de toute façon deux fois plus grosse que ne le sont normalement les feux de position. Rentré à PARIS, à 5h du matin, M. DESAVOYE fut interrogé par les techniciens radar d'ORLY et un colonel de l'Armée de l'Air et confir ma ees dires dans un rapport écrit. Aucune explication n'a pu encore être donnée de ce curieux phénomène et le mystère reste entier. Document Graziana-