22 AVRIL 1953.- 0000000000000 PARIS.- Un étrange phénomène s'est produit aux usines Rosengart (S.I.O.P) avenue de la Porte de Villiers. Il était environ 16 H. lorsque, soudainement, des ouvriers qui travaillaient à l'atelier de carrosserie situé entre le boulevarde de Diximide et la rue Délaizement, entendirent une explosion et VIRENT LITTERALEMENT S4 ENVOLER DANS LES AIRS une bonne partie de la verrière, exactement comme si un gigantesque souffle d'avait arrachée à sa charpente ! La plupart des vitres montèrent à une hauteur prodigieuse et retombèrent en une multitude d'éclats, sandheureusement blesser aucun ouvrier, Immédiatement le service de sécurité des usines Rosengard se rendit sur place. Mais les sauveteurs ne purent que cons tater les dégâts qui sont considérables, sans pouvoir y donner une explication plausible. Interrogés plus tard par le commissaire de police de la rue de l'Etoile, les ouvrier qui avaient assisté à l'étrange phénomène devaient déclarer "Nous avons vu une boule de feu descendre du ciel et pul vériser la verrière " Une enquête est actuellement ouverte afin de déterminer avec précision l'origine de cet accident extrêmement mysté- rieux. Document GRAZIANA. ir exa tant esse cence Tais, On co du s les 80] la E j LE MYSTERE DES BOULES DE FEU. METEORS OU ACCIDENT? La cutieuse explosion qui a volatilisé mercredi après-midi la verrière d'un atelier des usines Rosengart(s.1.0.P.) ave- nue de la Porte de Villiers a provoqué hier la visite d'un certain nombre de spécialistes du laboratoire mmicipal de police. Ces techniciens vont tenter de résoudre le mystère qui entoure ce phénomène, encore inoxpliqué : ils ont fait ample mission de débris de l'explosion afin de discemer al, parmi les vi- tres et les tuiles brisées, ne se trouvaient pas des fragments de matière "extra-terrestre ". - Jusqu'à présent, les enquêteurs sont forme la : D'une part, nous ont-ils déclaré, nous n'avons relevé aucu- ne trace de commencement d'incendie. D'autre part, l'explosion a été localisée dans un seul atelier, S'il s'agissait d'un " météore en fusion ", nous aurions peut- être découvert des indices prouvant que cette " boule de feu " a, au cours de sa combustion, occasionné quelques dommenges, Il paraft en outre difficilement admissible que le météore, si météore ily a, n'ait " soufflé " les vitres que sur l'en- pace relativement restreint d'un seul atelier les voisins et il y a alentours quelques boutiques mmies de vitres n'eut pas souffert de l'explosion. En attendant les conclusions des experts du laboratoire mmi- cipal de police, les enquêteurs pensent qu'il s'agit " plutôt d'un accident dont il reste à découvrir les causes. ET LE MTE ORE, Tout cela ne signifie cependant pas que ypothèse du passage d'un météore ne doive pas être retenue spe TUA le FOLIE M d ainsi que l'AURORE l'envisageait dès hier. A ce sujet, nous avons questionné un spécialiste des problè- mes que pose l'existence des météores et des météoristes : Je vous indique tout de suite que, s'il s'agit dans le cas de l'usine Rosengart, d'un météore " pierreux ", ces météores s "émiettent à l'arrivée, et leurs débris se confondent assez facilement avec les pierres vulgaires du sol : cela rend leur identification difficile. sans On parle certes à leur adresse de " boule de feu " savoir exactement à quoi correspond le phénomène : il est pourtant très simple. Quand un objet arrive à très grande vitesse dans l'atmosphère, il est porté normalement à l'incan- de scence. - Mais, d'où proviennent ces météores ? - On considère qu'une planète gravitant, comme la terre, autour du soleil a explosé au cours de l'histoire sidérale. Et les les voisins de cette planète continuent à tourner autour du soleil, suivant la trajectoire - une ellipse - qu'observait la planète elle-même. Et quand, dans certaines zones et à certains moments, la tra- jectoire de la terre coupe cette ellipse, il y a rencontre entre ces météores et la terre. Est-ce un phénomène courant ? C'est un phénomène relatitement banal. Ce qui est moins " tomber }} sur l'usine banal, c'est que ce météorite ait pu en question : selon le calcul des probalités, les chances ou plutôt la malchance - qu'a une susine de se trouver au point de chute d'un météorite sont infimes, si l'on considére pour l'ensemble de la surfact terrestre, la proportion des terres sans constructions et des terrains bâtis. 11 pau et bune pas En cip d'u ET L Accident (dont il reste à découvrit les causes) ou nétéore telles sont, pour le moment, les deux explications possibles de l'expãosion à l'usine Rosengart (S.I.O.P.) peut-être saurons-nous, à brève échéance, si l'une des deux doit être seule envisagée, après les travaux des experts du laboratoi- re municipal de police.