2 BEVRIER 1953- FONTAINE IES DIJON (21) 0000000 BUB0000 - Houre # 23 h 10 Dingut- de group? H. X.. Docteur es Sciences raconte t * Il est exactement 23 h 10. La lune va se lever. Un épais rides de munges,noirs barre tout l'horizon à 1'EST sur le JURA. Durant une minute au deux, une longue broderie d'un blanc laiteur sépare les deux obscurités, celle des nuages, celle du siel : le disque lunaire va émerger. Ici commence, LE PHENOMENE que j'observe pour la première fois de ma vie. Au lieu du dinque lumineux attendu, c'est une gerbe d'un rouge furigineur à sommet finement dentelé, d'une largeur un peu supérieure à celle du diamètre de la lune, qui s'élève et grandit dans l'espace, droit et vertical d'une haubour apparente d'un mètre environ ou plus, mudvie de la lune dont la blancheur contraste nettement avec la prodigieuse chevelure rough qui semble la coiffer. Mads mains qui tiennent une forte jumella tremblent. La lune monte lentement et finit par se dégager de 1'écran des nuages de l'horison. Nouvelle surprise, Toute la partie malce inférieure du disque projette vers le bas, à la verticale un panache rouge identique à celui du haut. On dirait que la lune s'est transformée en une étrange comète à double quaue. Toute 111u alon est impossible, d'autant que nous sommes deux à contempler ce phénomène unique, nous passent les jumelles pour vérifier chaque détail aperçu par 1'um ou par l'autre, au cours de l'observation de plus de 40 minuten. Signalons un demier détail qui peut-être suggèrera la solution de cette énigne lunaire aux professionnels sud te FONTAINE LES DION (2 VRIER 1953) de l'astrophysique. Au cours de ces longues minutes, notre contem- plation fut génée, par des nuages noirs, allongés, echassés en direc tion du sud à grande vitesse, par un fort vent du NORD et qui par instant faisaient écran. Nous pestions contre ces importuns. Nous avions tort, moi du moing, car j'ai failli ne pas m'occuper d'un petit groupe nébuleux à pro tubérances arrondies, d'une blancheur éclatante à peine teintées de rose sur les bords, donnant dans sa masse confuse l'impressiond'un imposent volume. Or, cette nuée directement située au-dessus du panache supérieur de la lume ne pouvait être illuminée par la clarté lunaire seule, vu l'absence totale d'ombres à certains endroits de sa masse; d'autre part, pour échapper au cône d'ombre de la nuit terrestre elle devait se trouver à une très grande hauteur pour pouvoir étre éclairée par le soleil comme l'était la lume. Ajoutons un autre détail, encore plus mysté- rieur l'immobilité de cet amas nébuleux par rapport à la lune dont 11 suivi rigoureusement l'ascension, exactement comme l'aurait fait me planète ordinaire. Le champ reste ouvert à de nombreuses supposi- tions." " BIEN PUBLIC " du 24 AVRIL 1953. (envoi de Patrice SALVY)