2 DECEMBRE 1950.- PERIGUEUX;-(24) 000000000 Heure: 6 H. 40 M. Raymond GERAUD, Chef de Brigade aux ateliers de l'ajustage à la S.N.C.F., demeurant 25, rue Font Claude, qui ne passe pas pour un " plaisantin", raconte avec la plus grande simpliétéé, la plus aimable sincérité, alors qu'il n'est pas encore revenu de sa sur- prise : "Il faisait noir, une petite pluie tombait surla ville, 11 était 6 h 40, je me rendais à mon travail, circulant rue COURBET, je levais machinalement la tête et j'eus le regard immédia- tement attiré par une lueur au-dessus de la maison. Je crus qu'il y avait un incendie, mais au fur et à mesure que j'avançais, j'aper çus une sorte de globe rouge qui semblait monter et je pensais que c'était un ballon; stupéfait, intrigué, j'appelais un passant et lui faisais remarquer le phénomène; 11 vit tout comme moi et pour- rait témoigner si je n'avais oublié de lui demander son nom; yo pensais alors qu'il s'agissait d'une" soucoupe ". Cette dernière venait dans notre direction et plus elle se rapprochait, mieux on distinguait les formes; notre stupéfaction fut encore plus grande lorsqu'arrivée au-dessus de nous elle s'immobilisa environ 1 minute Mon compagnon me dit alors" Pourvu qu'ils ne laissent pas tomber quelque chose !" Nous eûmes ainsi le loisir de la détailler. "Vue de dessous elle avait l'aspect d'un énorme anneau rouge pourvu d'une brèches sa grosseur était difficile à définir, elle pouvait être celle d'un bombardier. Cet anneau qui n'était pas rouge écla- tant ne semblait pas bouger; par contre, autour une auréole 6 à 7 fois plus grande de couleur rosée provoquée certainement par la réflexion de la partie principale de l'engin, paraissait animée d'un mouvement giratoire et son aspect à l'oeil pourrait être com- parée à celui d'une hélice en mouvement; ce qui nous frappa aussi, e'est l'absence totale de bruit de moteur. Il pleuvait et les nuages étaient assez bas, la " soucoupe" était approximativement à 400 m; après avoir suivi longitudinalement la rue Courbet elle disparut derrière les côteaux de la Boissières elle suivit une direction NE.SO. Quant à sa vitesse, elle n'était pas excessive, celle d'un avion tout au plus. Un autre employé de la S.N.C.F. Monsieur PLANTADE a aperçu la S.T. juste au moment où elle disparut derrière les collines. "LA NOUVELLE REPUBLIQUE DU LUNDI 4 DECEMBRE 1950"